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Négociations de paix en Casamance : Le Congad donne les raisons de l’impasse

Les négociations de paix entre l'Etat du Sénégal et le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance sont aujourd'hui dans l'impasse. Cette rupture du fil du dialogue s'explique, selon le Congad, par plusieurs raisons.


Rédigé par leral.net le Mercredi 12 Août 2009 à 12:47 | | 0 commentaire(s)|

Négociations de paix en Casamance : Le Congad donne les raisons de l’impasse
Vingt-sept ans après le déclenchement de la crise entre l'Etat et le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc), les multiples actions mises en œuvre pour la résolution du conflit n'ont pas été couronnées de succès. En plus, la dynamique de dialogue à laquelle le cycle de discussions de Foundiougne, qui devait donner une impulsion décisive, a été interrompue sans qu'aucune perspective de relance ne se dessine, aujourd'hui. Président du conseil d'administration (Pca) du Conseil des organisations non gouvernementales d'appui au développement (Congad) Mor Talla Kane note que ‘s'il en est ainsi, c'est notamment parce que les approches qui ont conduit à l'impasse n'ont pas pris en compte les règles inhérentes à la résolution de conflit. Des règles qui exigent un effort soutenu d'analyses, de gouvernance relationnelle, efficiente et de consolidation de la paix.’

Et le Pca du Congad de poursuivre en soulignant que : ‘La méfiance s'est installée entre le gouvernement et le Mfdc mais également entre les pouvoirs publics du Sénégal, de la Gambie et certains secteurs de l'Etat bissau-guinéen.’ A ces difficultés s'ajoutent, selon Mor Talla Kane, d'autres contraintes liées, par exemple, à la discontinuité territoriale, au déficit d'information sur le conflit et à la pluralité des courants au sein du Mfdc. Autant de facteurs qui entravent le processus qui devrait mener à une paix définitive dans la partie Sud, note-t-il. ‘A ce double niveau de méfiance, s'ajoute une autre difficulté liée à l'échec des tentatives de règlement portées par des groupes ou des individus qui ont rendu le président de la République et le Mfdc septiques face aux initiatives de facilitateurs. Les chargés de mission investis de la responsabilité de gérer le dossier du conflit en Casamance n'ont pas réussi à apporter des solutions appropriées et durables’, constate pour le regretter le Pca du Congad. Embouchant la même trompette, le secrétaire exécutif adjoint du Congad, Amacodou Diouf, a clairement demandé au gouvernement de ‘mettre un terme à l'approche ‘Monsieur Casamance’ et de privilégier une approche communautariste de dialogue et de règlement du conflit tout en bannissant tout autre moyen de sortie de crise’.

Pour ce dernier, l'analyse de la crise en Casamance indique l'existence de fondements historiques, économiques, politiques et sociaux qu'il faut prendre en compte dans chaque initiative du processus de construction d'une paix définitive. ‘Il prévaut actuellement une situation de ni paix ni guerre malgré tous les efforts déployés pour mettre fin à la crise’, dit-il.Pour sortir de cette situation d'instabilité qui perdure en Casamance en affectant fortement le développement socioéconomique, il est ‘nécessaire’, selon le Congad de lever les différentes contraintes qui ‘bloquent le processus de dialogue pour la résolution du conflit’.

Mamadou SARR &Yandé DIOP (Stagiaire)

Alio Informatique