« Conversations avec moi-même » rassemble des conversations enregistrées et des lettres et notes rédigées sur plusieurs décennies par celui qui est devenu en 1994, après des années de lutte contre le régime d’apartheid et près de trois décennies derrière les barreaux, le premier président noir de l’Afrique du Sud.
Le livre, préfacé par Barack Obama, fait l’objet d’une sortie mondiale mardi mais ne sera en vente en France qu’à partir de jeudi (Editions de la Martinière).
« L’un des problèmes qui m’inquiétait profondément en prison, concernait la fausse image que j’avais sans le vouloir projetée dans le monde ; on me considérait comme un saint », écrit-il.
« Je ne l’ai jamais été, même si l’on se réfère à la définition terre à terre selon laquelle un saint est un pécheur qui essaie de s’améliorer », ajoute-t-il.
La séparation d’avec Winnie
Revenant sur son apprentissage de la vie, son enfance, son adolescence, il raconte ses doutes, ses tâtonnements.
« Dans ma jeunesse, j’ai combiné la faiblesse à l’absence de discernement d’un garçon de la campagne. Mes points de vue et mon expérience étaient surtout influencés par les événements qui se déroulaient dans la région où j’ai grandi et dans les établissements où j’ai étudié », écrit-il.
« Je m’appuyais sur l’arrogance pour dissimuler mes lacunes », ajoute-t-il.
Dans d’autres extraits de cet ouvrage publiés par le journal britannique Sunday Times à Londres, Mandela revient sur la douleur de l’emprisonnement et de sa séparation avec Winnie Mandela, sa deuxième femme (dont il s’est séparé peu après sa sortie de prison).
« Les moissons de misère que nous avons récoltées lors de ces quinze derniers mois d’épreuves ne sont pas prêtes de s’effacer de mon esprit », écrit-il dans une lettre à Winnie datée du 1er août 1970.
« J’ai l’impression que toutes les parties de mon corps, chair, sang, os et âme ne sont plus que de la bile, tant mon impuissance absolue à te venir en aide dans les moments terribles que tu traverses me rend amer », ajoute-t-il.
Emprisonné 27 ans par le régime ségrégationniste de Pretoria, Mandela a été libéré en 1990 et élu quatre ans plus tard premier président noir d’Afrique du Sud à la fin de l’apartheid. En 1999, il n’a pas souhaité briguer un second mandat.
Aujourd’hui âgé de 92 ans, il ne fait plus que de très rares apparitions publiques.
Source : Jeuneafrique.com
Le livre, préfacé par Barack Obama, fait l’objet d’une sortie mondiale mardi mais ne sera en vente en France qu’à partir de jeudi (Editions de la Martinière).
« L’un des problèmes qui m’inquiétait profondément en prison, concernait la fausse image que j’avais sans le vouloir projetée dans le monde ; on me considérait comme un saint », écrit-il.
« Je ne l’ai jamais été, même si l’on se réfère à la définition terre à terre selon laquelle un saint est un pécheur qui essaie de s’améliorer », ajoute-t-il.
La séparation d’avec Winnie
Revenant sur son apprentissage de la vie, son enfance, son adolescence, il raconte ses doutes, ses tâtonnements.
« Dans ma jeunesse, j’ai combiné la faiblesse à l’absence de discernement d’un garçon de la campagne. Mes points de vue et mon expérience étaient surtout influencés par les événements qui se déroulaient dans la région où j’ai grandi et dans les établissements où j’ai étudié », écrit-il.
« Je m’appuyais sur l’arrogance pour dissimuler mes lacunes », ajoute-t-il.
Dans d’autres extraits de cet ouvrage publiés par le journal britannique Sunday Times à Londres, Mandela revient sur la douleur de l’emprisonnement et de sa séparation avec Winnie Mandela, sa deuxième femme (dont il s’est séparé peu après sa sortie de prison).
« Les moissons de misère que nous avons récoltées lors de ces quinze derniers mois d’épreuves ne sont pas prêtes de s’effacer de mon esprit », écrit-il dans une lettre à Winnie datée du 1er août 1970.
« J’ai l’impression que toutes les parties de mon corps, chair, sang, os et âme ne sont plus que de la bile, tant mon impuissance absolue à te venir en aide dans les moments terribles que tu traverses me rend amer », ajoute-t-il.
Emprisonné 27 ans par le régime ségrégationniste de Pretoria, Mandela a été libéré en 1990 et élu quatre ans plus tard premier président noir d’Afrique du Sud à la fin de l’apartheid. En 1999, il n’a pas souhaité briguer un second mandat.
Aujourd’hui âgé de 92 ans, il ne fait plus que de très rares apparitions publiques.
Source : Jeuneafrique.com