"Il connaît ce genre d'atmosphère, il l'a vécu avec nous", explique à l'AFP Christian Karembeu, conseiller du président de l'Olympiakos, club où s'est révélé le buteur grec.
"L'adrénaline, il l'a dans le sang. Kostas c'est un buteur mais aussi c'est un gagneur, poursuit le champion du monde 1998. Il n'aime pas perdre. Comme tous les buteurs, il a toujours envie de faire la différence seul. Quand il va commencer à marquer, tout le monde va savoir qui il est."
Car Mitroglou n'est pas Diego Costa ni Olivier Giroud, le genre de "grantattakan" dont rêvaient les supporteurs marseillais au mercato. Son prix, 15 millions d'euros pour la moitié du contrat avec Benfica, le fait qu'il est arrivé blessé et sa moindre notoriété par rapport aux attaquants cités, lui ont valu un accueil poli mais frais des fans.
- 'Un tueur devant le but' -
"C'est vrai que ce n'est pas facile (pour lui) parce que (Bafétimbi) Gomis a beaucoup marqué, la saison dernière, admet Karembeu. Mais je crois que Kostas va savoir relever le défi. Il va redonner des couleurs à l'OM."
Pour le Néo-Calédonien, le barbu grec est fait pour l'OM. "Oui! Kostas, c'est un tueur devant le but. C'est quelqu'un qui, si les défenseurs ne s'y attendent pas, va faire mal. Il a un très bon pied gauche mais aussi un très bon pied droit, il est très technique".
Mitroglou a déjà commencé son intégration. Dix petites minutes inodores à Salzbourg puis une première titularisation réussie en Alsace. "On attend de lui des buts, il a marqué à Strasbourg (3-3) et était dans toutes les actions qu'on a eues, et on en a eu beaucoup", note Rudi Garcia.
L'entraîneur estime que son attaquant "doit aussi apprendre notre jeu et les particularités des défenses françaises, (à Strasbourg) il a été victime de fautes dos au jeu et ne s'attendait pas à ce qu'elles ne soient pas sifflées. Il faut qu'il comprenne vite, car il a cette capacité de garder le ballon ou de jouer en déviation et, est intéressant en pivot".
- 'Un match, un but' -
"+Mitro+ a bien démarré, un match, un but, c'est exactement ce qu'on attend de lui", ajoute Rolando, qui aide à l'intégration du buteur qui parle aussi portugais.
Il a manqué quelques séances collectives en partant avec l'équipe nationale de Grèce, qu'il retrouvera en novembre pour les barrages à la Coupe du monde contre la Croatie, mais il a eu le temps de faire apprécier son bagage. "C'est un attaquant complet, salue Grégory Sertic, un tueur, dos au but, à l'entraînement on voit qu'il en rate très peu, et il est complémentaire de Valère (Germain) ou Clinton (Njie)".
Ménagé jeudi contre Guimaraes (2-1 pour l'OM), Mitroglou devrait occuper la pointe de l'attaque contre Paris, pour sa première titularisation dans un Vélodrome qui attend de voir enfin cette fameuse recrue. Mitroglou va donc commencer l'ascension du Vélodrome par la face nord, un Clasico dont le PSG est archi-favori.
"Je sais très bien que l'ambiance est bouillante, disait-il lors de sa présentation le 1er septembre, j'ai connu à Benfica et à l'Olympiakos la même chose. J'ai hâte de me trouver sur le terrain et je suis sûr de tenir la pression".
"La meilleure façon de m'intégrer, est de marquer des buts", ajoutait-il. Contre l'ennemi intime, ce serait parfait.