Déjà, il a nommé l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en France, après celui qu’il a nommé aux Nations unies. Même si pour l’instant, le nom de cet ambassadeur n’est pas connu, Paris a donné son accord. En témoigne la réaction du porte-parole du ministère des Affaires étrangères de France, Bernard Valéro. « Nous avons pris acte de cette décision prise par les autorités légitimes de la Côte d`Ivoire, ainsi que de la demande d`agrément pour un nouvel ambassadeur. La procédure d`agrément est en cours », a-t-il confié à l’AFP. Si cela ne suffisait pas, les Etats-Unis viennent de réitérer leur soutien à la Cedeao qui a demandé au président Gbagbo de céder le pouvoir à son rival. Toujours selon l’AFP, la Maison Blanche a répété dimanche qu`elle soutenait le rôle de la Cedeao dans la crise ivoirienne, et à nouveau « exigé de l`ancien président, Laurent Gbagbo qu`il renonce au pouvoir ». Pour le département d’Etat américain, dès lors que « la Commission électorale indépendante, les Nations Unies, la Cedeao et l`Union africaine ont tous déterminé que le président Alassane Ouattara est le vainqueur de la récente élection présidentielle, il n’y a plus débat, Laurent Gbagbo doit rendre le pouvoir ». « Les Etats-Unis continuent à soutenir le rôle que joue la Cedeao pour faire en sorte que les résultats légitimes de l`élection de Côte d`Ivoire soient respectés, et que l`ancien président Gbagbo quitte le pouvoir », a déclaré à l`AFP Ben Rhodes, conseiller adjoint de M. Obama pour la sécurité nationale. Laurent Gbagbo est donc sous la menace d’une intervention militaire qu’il prend très au sérieux, selon l’entretien qu’il a accordé au quotidien français « Le Figaro », après un train de sanctions que les USA lui ont imposé. L’ex-Premier ministre français, Dominique De Villepin est quant à lui opposé à l’envoi d’une force militaire en Côte d’Ivoire pour contraindre le rival d’Alassane Ouattara à céder le fauteuil présidentiel. Sur la chaîne RTL, De Villepin souhaite qu’on privilégie « une stratégie de pression » qui constitue la seule option pour forcer le président Gbagbo à quitter le pouvoir. « Avec les pays africains, l`ensemble des pays de l`ONU, il faut continuer à privilégier une stratégie de pression pour forcer Laurent Gbagbo à partir et céder la place à Alassane Ouattara, reconnu par presque toute la communauté internationale comme le président élu de Côte d`Ivoire », a déclaré l’ex-médiateur de la crise ivoirienne, cité par l’AFP. Pour lui, ce serait une erreur pour la France, qui a 900 soldats sur place, de s`engager dans une action de force en Côte d`Ivoire. « S`il y a intervention, ce doit être celle des Etats africains mais en Côte d`Ivoire, ça me paraît à haut risque », a-t-il prévenu, avant de conseiller la patience « parce que les pressions financières, économiques, politiques, ça me paraît être la seule option" car "le risque, c`est celui de la guerre civile ». Au dire de l’orateur, « la France est dans son rôle quand elle fait preuve de fermeté et quand elle défend la légitimité démocratique mais la vraie question aujourd`hui est comment fait-on pour aboutir ». Il s’est réjoui de voir les envoyés de la Cedeao se rendre à Abidjan pour rencontrer Gbagbo et lui dire avec insistance qu`il doit partir.
Y.DOUMBIA
source Le Populaire
Y.DOUMBIA
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