Ousmane Tanor Dieng : « Si le statut de l’opposition est utile, celui du chef de l’opposition est une diversion »

Et pour cause, le Secrétaire général du Parti socialiste (Ps) a fait une distinction entre le statut de l’opposition et celui du chef de l’opposition. S’agissant du premier cas (statut de l’opposition), M. Ousmane Tanor Dieng semble être favorable. « La question du statut de l’opposition est utile. Car, il est temps de définir les rapports entre pouvoir et l’opposition de les codifier dans le sens de discuter ensemble sur les questions d’intérêt national », a expliqué le numéro un du Ps. Par contre, il qualifie de « diversion le statut du chef de l’opposition ». Et, avertit-il, « s’il (le Chef de l’Etat) cherche à nous divertir, il perd son temps ». Une occasion pour lui de préciser que des solutions seront trouvées aux divergences pour l’élection des conseillers ruraux, régionaux et municipaux au niveau de Bennoo Siggil Senegaal. Par ailleurs et comme bon nombre de membres de l’opposition, M. Ousmane Tanor Dieng est catégorique, « le fichier n’est pas fiable, il n’est pas bon, il n’y a pas de biométrie ». Et, joute-t-il, « notre position reste la même, Wade est mal élu en 2007 ; cela nous l’avons prouvé lors des Législatives avec un taux de participation faible entre 20 à 25% ». Et M. Dieng de poursuivre : « Nous avons continué le travail lors des Locales pour que la fraude ne soit pas au cœur du système, mais en marge en créant des brigades anti fraudes et des brigades de vigilance ». Toutefois, il adhère à la proposition du Chef de l’Etat de faire venir les experts de l’Union européenne et de la France pour sécuriser le fichier, mais, précise-t-il, « à condition que des termes de référence soient dégagés et que ces experts européens travaillent avec les experts nationaux ». S’agissant des consultations annoncées par le Président de la République pour la création d’un poste de vice président ou de primature qui sera confié à une femme, Ousmane Tanor Dieng juge que « ce débat ne règle pas par simple déclaration, il faut un débat national ».

Abdou TIMERA
Source ferloo.com