«Il est dans la logique des choses que les condamnés de Banjul soient exécutés par le Président Jammeh», soutient Ouza en répondant à la question de nos confrères sur la situation qui prévaut actuellement en Gambie. Pour le chanteur, «la Gambie est une République souveraine où la peine de mort n’est pas abolie contrairement au Sénégal et dans la majorité des pays de l’Afrique de l’ouest. Le Sénégal a aboli la peine de mort en 2004, donc si un quelconque prisonnier est exécuté ici, je serais le premier à le décrier. Il faut respecter l’intégrité de la Gambie où la peine de mort est en vigueur». L’artiste qui n’a pas caché son indignation face à la pression que les autorités sénégalaises exercent, par la voix du Président Macky Sall sur son ami gambien, pense que les Etats africains ont toujours été influencés dans leur politique par le rouleau compresseur étranger, principal ennemi du panafricanisme. Dans son argumentaire, Ouza est revenu sur les événements qui ont secoué notre continent ces dix dernières années. Il pleure toujours la mort du guide lybien Momar Khadafi, dénonce la traduction de Laurent Gbagbo devant la Cour pénale internationale, critique la manière avec laquelle nos dirigeants gèrent l’affaire Hissen Habré et demande aux autorités africaines de faire preuve de diplomatie et de responsabilité, pour apaiser la tension diplomatique engendrée par l’exécution des condamnés de la Gambie. Ouza Diallo : «Nous africains, gardons-nous de verser trop hâtivement dans toute campagne de diabolisation de nos dirigeants surtout lorsque celle-ci est alimentée par les médias outre-Atlantique». Drapé dans une tenue d’artiste noir et blanc, le visage ferme, égayé quelque fois par un sourire, Ouza tance de toutes ses forces, le comportement des pays étrangers qui s’acharnent sur son ami Jammeh. Une attitude qui selon lui, menace la paix dans la Sénégambie.
Le père de la chanteuse Adiouza, s’est lancé dans une campagne de ‘’dédiabolisation’’ du Président Jammeh qu’il définit comme «un des nombreux boys-school que sa musique engagé a bercé». A son avis, «la paix doit être l’objectif visé dans le règlement de la crise qui mine actuellement les relations diplomatiques entre le Sénégal et la Gambie». Le sourire qui illumine le visage du chanteur quand il parle de son ami intime Yaya est révélateur de la relation entre l’idole et le fan devenu Président. Il chantonne presque «entre le Président et moi, c’est la musique, le Coran et le panafricanisme. C’est un musulman et il sait pardonner donc il faut juste échanger et peut être, il graciera les autres condamnés. De mon coté, j’envisage d’aller en Gambie et user de notre amitié, pour trouver une issue heureuse à ce malentendu».
BOUBACAR BADJI
Le Pays au Quotidien
Le père de la chanteuse Adiouza, s’est lancé dans une campagne de ‘’dédiabolisation’’ du Président Jammeh qu’il définit comme «un des nombreux boys-school que sa musique engagé a bercé». A son avis, «la paix doit être l’objectif visé dans le règlement de la crise qui mine actuellement les relations diplomatiques entre le Sénégal et la Gambie». Le sourire qui illumine le visage du chanteur quand il parle de son ami intime Yaya est révélateur de la relation entre l’idole et le fan devenu Président. Il chantonne presque «entre le Président et moi, c’est la musique, le Coran et le panafricanisme. C’est un musulman et il sait pardonner donc il faut juste échanger et peut être, il graciera les autres condamnés. De mon coté, j’envisage d’aller en Gambie et user de notre amitié, pour trouver une issue heureuse à ce malentendu».
BOUBACAR BADJI
Le Pays au Quotidien