Les marchands de pastèques de Dakar se frottent les mains en cette saison de grande récolte. Bien qu'ils rencontrent quelques difficultés liées au coût très élevé du transport et le manque de local pour faire écouler leurs produits, nombre d'entre ces marchands se disent satisfaits de leur revenu à cause de la très forte demande de la clientèle.
PETIT COMMERCE DE PASTEQUES A DAKAR : Un métier qui fait vivre son homme
Le commerce de pastèques est de nos jours une source de revenus pour ceux qui s'activent dans ce secteur de l'informel à Dakar. Abdoulaye Seck, la cinquantaine, marchand grossiste de pastèques rencontré au marché des Hlm, à côté de sa marchandise, l'air fatigué, confirme que les affaires marchent fort en cette période. Il explique recevoir des clients de toutes sortes, y compris les patrons et les gamins. Abdoulaye Seck indique qu’en plus de deux décennies d'expérience dans la vente de pastèques, c’est cette année qu’il a réalisé ses meilleures ventes.
«Ici les prix varient en fonction des qualités. On vend la pastèque entre 100 F et 1000 F l'unité. Et pour ceux qui achètent en gros, nous diminuons jusqu'à 250 F sur les pastèques de 1000 F, par exemple», renseigne-t-il avant d'ajouter que c’est le transport qui fait que les prix sont parfois élevés. «Nous achetons ces fruits dans le Saloum, entre Kaolack et Kaffrine, et nous payons environ 250 000 F la charge pour les acheminer par des gros-porteurs à Dakar. La cargaison de pastèques ne coûte pas cher dans le monde rural, c’est plutôt le transport qui revient cher», renseigne cet originaire du Baol qui dit nourrir sa famille grâce à cette activité.
Seulement, Abdoulaye Seck avoue que c’est le problème de l’espace qui menace son activité. «Je revends de la pastèque ici, au marché Hlm depuis 1995. Et là, l'autorité du marché me somme de quitter les lieux. Cela m'inquiète beaucoup car je ne sais pas où aller», s’inquiète-t-il.
Jeune grossiste dans la vente de pastèques, installé au garage Guédiawaye, sur l’avenue Cheikh Ahmadou Bamba qui passe devant le marché Hlm, Samba Ndour confie débourser, pour l'achat d’un champ de pastèques, de 200 000 à 700 000 F en fonction de la surface et de la quantité de ce melon d’eau. Mais lui aussi déclare que le coût du transport par gros-porteurs, de l'intérieur du pays vers Dakar, fait qu'il s'en sort difficilement.
«Je suis obligé d'exercer ce petit commerce car je nourris beaucoup de bouches dans ma famille. Ce métier est fatigant et je passe des nuits blanches en train de surveiller ma marchandise, parce que les cas de vols sont fréquents. Mais il est difficile de s’en sortir à cause des transports car les camionneurs nous font payer le prix fort», se lamente Samba Ndour, trouvé en compagnie d'un groupe d'amis, dont la plupart somnolent encore du fait des longues nuits de veille. Sur la clientèle qu’il accueille, Ndour dit recevoir à l'heure du dîner une catégorie de clients qui préfèrent la pastèque à la place du riz.
«Il y a des clients qui viennent acheter la pastèque à 200 F à la place du plat de riz qui coûte 500 F. J'avoue qu'ils se sentent bien après. Et pour bien écouler la marchandise et donner un coup de pouce à l’activité, nous diminuons jusqu'à 150 F sur les prix de la pastèque pour les gens qui viennent s’approvisionner chez nous pour aller revendre. Pour les autres clients qui achètent au détail, les prix dépendent de leur choix», révèle-t-il.
Abdourahmane Sow, marchand, débordé à notre passage devant son petit commerce par un groupe d'écoliers en quête de pastèques, confie tirer beaucoup de bénéfices dans cette activité. «J'achète la pastèque chez les grossistes entre 1 200 et 1 500 F l’unité pour les plus grosses et 500 ou 600 F pour les petites. Et sur chaque pastèque revendue, je fais un gain de 200 à 300 F. Comme j’écoule au moins 15 pastèques par jour, vous voyez que le gain est important», confesse-t-il.
Pour sa part, Maïmouna, une jeune femme de teint clair, avec un bébé sur le dos, trouvée devant un étal en train d’acheter de la pastèque, avoue qu’elle «aime beaucoup la pastèque car c’est très savoureux. Chaque jour, j'en achète au moins une pour mon mari et pour moi», dit-elle, le sourire aux lèvres.
Alassane Ndiaye un autre client, avance que «la pastèque nettoie complètement l'organisme en neutralisant le sucre dans le corps. Le plus important, c'est le fait d'uriner beaucoup après avoir consommé ce fruit». Et, poursuivant dans son argumentaire, le jeune homme, deux pastèques en main, lance : «Chaque semaine, j'achète au moins quatre pastèques pour toute ma famille».
Confortablement installée dans une voiture 4x4 de couleur beige, une dame préférant s'exprimer sous le sceau de l'anonymat, explique «consommer tous les soirs plusieurs tranches de pastèques, juste pour éviter de manger des aliments gras. Après la période de la pastèque, je prends un autre fruit. Mais j’avoue que j'adore la pastèque et cela depuis ma plus tendre enfance. J’adore la pastèque parce qu’il est prouvé que c’est vraiment bon pour la santé».
La pastèque, un fruit réputé pour ses nombreux bienfaits
La pastèque participe efficacement à la fourniture des apports alimentaires et certaines vitamines. Par exemple, une portion de 200g représente plus de 25% de l’apport journalier recherché (Ajr) pour la vitamine C, et près de 5% pour les vitamines B1 et B6, selon le site gelee-royale.com. La même source renseigne aussi que l’apport de minéraux et d’oligo-éléments variés contribue à satisfaire les besoins de l’organisme, grâce à leur présence simultanée et sous des formes physiologiquement actives. Contrairement au melon, elle contient du potassium (K).
Par ailleurs, la teneur en fibres, peu élevée (0,3%), permet de proposer ce fruit aux personnes ayant un intestin fragile et aux petits enfants. Juteuse et sucrée, la pastèque participe à l'éveil du goût des tout-petits. On lui prête une action dépurative et de désintoxication bénéfiques pour les reins. Elle favorise également la miction.
Ce que le Prophète Mohamed disait de la pastèque
Les Arabes en faisaient grand cas. On rapporte ainsi que le Prophète Mohamed (Psl) lui attribuait la propriété de nettoyer le corps et de chasser la maladie lorsqu’on la consomme avant le repas.
En outre, la pastèque a des vertus dermatologiques. Pour avoir un joli teint, il faut ainsi placer des morceaux sur le visage jusqu'à ce que le suc ait séché. Ce fruit est gorgé de citrulline, acide aminé qui stimule la dilatation des vaisseaux sanguins, fait croître le débit sanguin. La pastèque contient des antioxydants.
La pastèque est juteuse et très peu sucrée, elle désaltère et rafraîchit sans aucun risque pour la ligne : moins calorique que la fraise et la framboise. Une portion généreuse de 200 g ne fournit pas moins de 60 kilos calories (3% du total énergétique quotidien !). La pastèque est essentiellement composée d'eau, ce qui lui confère ses qualités et n'en fait pas un fruit qui fait grossir. On peut donc manger de la pastèque pendant un régime sans risque de grossir.
Moussa DIAWARA (Stagiaire)
source Le Populaire
PETIT COMMERCE DE PASTEQUES A DAKAR : Un métier qui fait vivre son homme
Le commerce de pastèques est de nos jours une source de revenus pour ceux qui s'activent dans ce secteur de l'informel à Dakar. Abdoulaye Seck, la cinquantaine, marchand grossiste de pastèques rencontré au marché des Hlm, à côté de sa marchandise, l'air fatigué, confirme que les affaires marchent fort en cette période. Il explique recevoir des clients de toutes sortes, y compris les patrons et les gamins. Abdoulaye Seck indique qu’en plus de deux décennies d'expérience dans la vente de pastèques, c’est cette année qu’il a réalisé ses meilleures ventes.
«Ici les prix varient en fonction des qualités. On vend la pastèque entre 100 F et 1000 F l'unité. Et pour ceux qui achètent en gros, nous diminuons jusqu'à 250 F sur les pastèques de 1000 F, par exemple», renseigne-t-il avant d'ajouter que c’est le transport qui fait que les prix sont parfois élevés. «Nous achetons ces fruits dans le Saloum, entre Kaolack et Kaffrine, et nous payons environ 250 000 F la charge pour les acheminer par des gros-porteurs à Dakar. La cargaison de pastèques ne coûte pas cher dans le monde rural, c’est plutôt le transport qui revient cher», renseigne cet originaire du Baol qui dit nourrir sa famille grâce à cette activité.
Seulement, Abdoulaye Seck avoue que c’est le problème de l’espace qui menace son activité. «Je revends de la pastèque ici, au marché Hlm depuis 1995. Et là, l'autorité du marché me somme de quitter les lieux. Cela m'inquiète beaucoup car je ne sais pas où aller», s’inquiète-t-il.
Jeune grossiste dans la vente de pastèques, installé au garage Guédiawaye, sur l’avenue Cheikh Ahmadou Bamba qui passe devant le marché Hlm, Samba Ndour confie débourser, pour l'achat d’un champ de pastèques, de 200 000 à 700 000 F en fonction de la surface et de la quantité de ce melon d’eau. Mais lui aussi déclare que le coût du transport par gros-porteurs, de l'intérieur du pays vers Dakar, fait qu'il s'en sort difficilement.
«Je suis obligé d'exercer ce petit commerce car je nourris beaucoup de bouches dans ma famille. Ce métier est fatigant et je passe des nuits blanches en train de surveiller ma marchandise, parce que les cas de vols sont fréquents. Mais il est difficile de s’en sortir à cause des transports car les camionneurs nous font payer le prix fort», se lamente Samba Ndour, trouvé en compagnie d'un groupe d'amis, dont la plupart somnolent encore du fait des longues nuits de veille. Sur la clientèle qu’il accueille, Ndour dit recevoir à l'heure du dîner une catégorie de clients qui préfèrent la pastèque à la place du riz.
«Il y a des clients qui viennent acheter la pastèque à 200 F à la place du plat de riz qui coûte 500 F. J'avoue qu'ils se sentent bien après. Et pour bien écouler la marchandise et donner un coup de pouce à l’activité, nous diminuons jusqu'à 150 F sur les prix de la pastèque pour les gens qui viennent s’approvisionner chez nous pour aller revendre. Pour les autres clients qui achètent au détail, les prix dépendent de leur choix», révèle-t-il.
Abdourahmane Sow, marchand, débordé à notre passage devant son petit commerce par un groupe d'écoliers en quête de pastèques, confie tirer beaucoup de bénéfices dans cette activité. «J'achète la pastèque chez les grossistes entre 1 200 et 1 500 F l’unité pour les plus grosses et 500 ou 600 F pour les petites. Et sur chaque pastèque revendue, je fais un gain de 200 à 300 F. Comme j’écoule au moins 15 pastèques par jour, vous voyez que le gain est important», confesse-t-il.
Pour sa part, Maïmouna, une jeune femme de teint clair, avec un bébé sur le dos, trouvée devant un étal en train d’acheter de la pastèque, avoue qu’elle «aime beaucoup la pastèque car c’est très savoureux. Chaque jour, j'en achète au moins une pour mon mari et pour moi», dit-elle, le sourire aux lèvres.
Alassane Ndiaye un autre client, avance que «la pastèque nettoie complètement l'organisme en neutralisant le sucre dans le corps. Le plus important, c'est le fait d'uriner beaucoup après avoir consommé ce fruit». Et, poursuivant dans son argumentaire, le jeune homme, deux pastèques en main, lance : «Chaque semaine, j'achète au moins quatre pastèques pour toute ma famille».
Confortablement installée dans une voiture 4x4 de couleur beige, une dame préférant s'exprimer sous le sceau de l'anonymat, explique «consommer tous les soirs plusieurs tranches de pastèques, juste pour éviter de manger des aliments gras. Après la période de la pastèque, je prends un autre fruit. Mais j’avoue que j'adore la pastèque et cela depuis ma plus tendre enfance. J’adore la pastèque parce qu’il est prouvé que c’est vraiment bon pour la santé».
La pastèque, un fruit réputé pour ses nombreux bienfaits
La pastèque participe efficacement à la fourniture des apports alimentaires et certaines vitamines. Par exemple, une portion de 200g représente plus de 25% de l’apport journalier recherché (Ajr) pour la vitamine C, et près de 5% pour les vitamines B1 et B6, selon le site gelee-royale.com. La même source renseigne aussi que l’apport de minéraux et d’oligo-éléments variés contribue à satisfaire les besoins de l’organisme, grâce à leur présence simultanée et sous des formes physiologiquement actives. Contrairement au melon, elle contient du potassium (K).
Par ailleurs, la teneur en fibres, peu élevée (0,3%), permet de proposer ce fruit aux personnes ayant un intestin fragile et aux petits enfants. Juteuse et sucrée, la pastèque participe à l'éveil du goût des tout-petits. On lui prête une action dépurative et de désintoxication bénéfiques pour les reins. Elle favorise également la miction.
Ce que le Prophète Mohamed disait de la pastèque
Les Arabes en faisaient grand cas. On rapporte ainsi que le Prophète Mohamed (Psl) lui attribuait la propriété de nettoyer le corps et de chasser la maladie lorsqu’on la consomme avant le repas.
En outre, la pastèque a des vertus dermatologiques. Pour avoir un joli teint, il faut ainsi placer des morceaux sur le visage jusqu'à ce que le suc ait séché. Ce fruit est gorgé de citrulline, acide aminé qui stimule la dilatation des vaisseaux sanguins, fait croître le débit sanguin. La pastèque contient des antioxydants.
La pastèque est juteuse et très peu sucrée, elle désaltère et rafraîchit sans aucun risque pour la ligne : moins calorique que la fraise et la framboise. Une portion généreuse de 200 g ne fournit pas moins de 60 kilos calories (3% du total énergétique quotidien !). La pastèque est essentiellement composée d'eau, ce qui lui confère ses qualités et n'en fait pas un fruit qui fait grossir. On peut donc manger de la pastèque pendant un régime sans risque de grossir.
Moussa DIAWARA (Stagiaire)
source Le Populaire