Comme ils ont tenté de résoudre le différend qui les oppose en famille et que cela n’a pas connu un dénouement heureux, les frères Wazini, Nabil et Chouaki, ont préféré aller en justice.
Ainsi, pour les faits d’abus de confiance, Nabil Wazini a traîné hier son grand-frère Chouaki devant Ndary Diop, le juge du tribunal correctionnel de Dakar. En effet, ils sont trois frères à créer une société civile immobilière. Il s’agit d’un immeuble qu’ils ont acquis et où chacun des frères occupe un appartement. Chouaki Wazini a été désigné gérant depuis 2010 et devait rendre compte de la gestion de la société à ses frères. Selon la partie civile, le gérant de ladite société, Chouaki Wazini récupère les loyers et ne donne pas ce qui revient de droit à Nabil.
Nabil Wazini charge son frère : «Chouaki faisait sa propre comptabilité et sa propre assemblée générale, alors que je suis associé à cette société en tant que cogérant. Il n’y a jamais eu d'assemblée générale ni d'états financiers de 2010 à nos jours, alors que mes parts dans la société sont de 33,3%», dit-il. Et le plaignant Nabil Wazini de poursuivre : « Il divise les gens pour mieux régner. J'ai attendu jusqu'en 2020 pour déposer une plainte, car je voulais régler le problème à l'amiable ».
Interrogé, Chouaki Wazini a pris le contre-pied de son petit frère Nabil. «J'ai déposé le bilan des 5 dernières années. Il y avait un protocole d'accord homologué qu'il avait déjà signé. Les deux magasins qu'il utilise, m'appartiennent. La société n'a jamais fait de bénéfices. J’ai même sollicité de la vendre pour que chacun prenne sa part. On ne se parle pas depuis 15 ans. J’ai tout supporté, car il est mon petit-frère. C'est une histoire de famille. Il est le seul avec qui je ne parle pas durant des années», a-t-il indiqué.
Malgré ces contestations, Me Abdou Dialy Kane a estimé que le grand-frère de son client, Chouaki Wazini, est toujours dans l'infraction et on ne peut pas parler de prescription. «Depuis la création de cette société, il récupère ces loyers et on ne nous donne pas ce qui nous revient», a expliqué Me Kane qui lui réclame 50 millions de dommages et intérêts.
La défense qui s’est penchée sur la prescription de l’action publique de soutenir : «s'il s'abstient durant 10 ans de réclamer aucun centime, c'est qu'il y a prescription. La citation a été faite en 2010 et il attend jusqu'en 2019 pour lui réclamer un préjudice. Il a toujours été un faussaire parce qu'il a attendu en 2010, pour brandir un acte de cogérance. Alors qu’il doit 169 millions à la société après l'expertise qui a été faite», a argué le conseil du prévenu Chouaki Wazini, qui a souhaité à titre principal la relaxe pure et le renvoi des fins de la poursuite au subsidiaire.
Au passage, l’avocat a demandé au tribunal de débouter Nabil Wazini et de le condamner à payer à son grand-frère, la somme de 50 millions à titre de préjudice. Délibéré le 3 septembre 2020.
Fatou D. DIONE
LES ECHOS
Ainsi, pour les faits d’abus de confiance, Nabil Wazini a traîné hier son grand-frère Chouaki devant Ndary Diop, le juge du tribunal correctionnel de Dakar. En effet, ils sont trois frères à créer une société civile immobilière. Il s’agit d’un immeuble qu’ils ont acquis et où chacun des frères occupe un appartement. Chouaki Wazini a été désigné gérant depuis 2010 et devait rendre compte de la gestion de la société à ses frères. Selon la partie civile, le gérant de ladite société, Chouaki Wazini récupère les loyers et ne donne pas ce qui revient de droit à Nabil.
Nabil Wazini charge son frère : «Chouaki faisait sa propre comptabilité et sa propre assemblée générale, alors que je suis associé à cette société en tant que cogérant. Il n’y a jamais eu d'assemblée générale ni d'états financiers de 2010 à nos jours, alors que mes parts dans la société sont de 33,3%», dit-il. Et le plaignant Nabil Wazini de poursuivre : « Il divise les gens pour mieux régner. J'ai attendu jusqu'en 2020 pour déposer une plainte, car je voulais régler le problème à l'amiable ».
Interrogé, Chouaki Wazini a pris le contre-pied de son petit frère Nabil. «J'ai déposé le bilan des 5 dernières années. Il y avait un protocole d'accord homologué qu'il avait déjà signé. Les deux magasins qu'il utilise, m'appartiennent. La société n'a jamais fait de bénéfices. J’ai même sollicité de la vendre pour que chacun prenne sa part. On ne se parle pas depuis 15 ans. J’ai tout supporté, car il est mon petit-frère. C'est une histoire de famille. Il est le seul avec qui je ne parle pas durant des années», a-t-il indiqué.
Malgré ces contestations, Me Abdou Dialy Kane a estimé que le grand-frère de son client, Chouaki Wazini, est toujours dans l'infraction et on ne peut pas parler de prescription. «Depuis la création de cette société, il récupère ces loyers et on ne nous donne pas ce qui nous revient», a expliqué Me Kane qui lui réclame 50 millions de dommages et intérêts.
La défense qui s’est penchée sur la prescription de l’action publique de soutenir : «s'il s'abstient durant 10 ans de réclamer aucun centime, c'est qu'il y a prescription. La citation a été faite en 2010 et il attend jusqu'en 2019 pour lui réclamer un préjudice. Il a toujours été un faussaire parce qu'il a attendu en 2010, pour brandir un acte de cogérance. Alors qu’il doit 169 millions à la société après l'expertise qui a été faite», a argué le conseil du prévenu Chouaki Wazini, qui a souhaité à titre principal la relaxe pure et le renvoi des fins de la poursuite au subsidiaire.
Au passage, l’avocat a demandé au tribunal de débouter Nabil Wazini et de le condamner à payer à son grand-frère, la somme de 50 millions à titre de préjudice. Délibéré le 3 septembre 2020.
Fatou D. DIONE
LES ECHOS