CAMÉRAS DE SURVEILLANCE
Malgré cette élection annoncée, l'homme fort de la Russie fait face à une vague inédite de contestation depuis les élections législatives de décembre, entachées par des fraudes massives selon l'opposition. Pour répondre à cette défiance, il a fait installer quelque 180 000 web-caméras de surveillance dans 90 000 bureaux de vote (sur une totalité de 95 000) afin d'éviter les fraudes électorales.
Une idée accueillie avec scepticisme par la mission d'observation électorale de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en Russie, les web-caméras ne pouvant pas filmer le processus de comptage des bulletins de vote. De premières fraudes ont d'ailleurs déjà été constatées dimanche à Vladivostok, selon le Parti communiste local.
MUTLIPLES FRAUDE RELEVÉES
Des partis d'opposition et une ONG russe dénoncent les fraudes dans de nombreux bureaux à travers le pays. "Les mêmes personnes votent dans les bureaux de vote n° 2164 et 2166" de Moscou, indique sur son site le parti démocrate Iabloko, qui a déployé de nombreux observateurs à travers la Russie.
"A Vladivostok, au bureau n°155, des électeurs ont découvert [en arrivant] qu'ils avaient déjà voté", recense encore le parti, dont le candidat, Grigori Iavlinski, a été disqualifié pour l'élection fin janvier, au motif d'irrégularités dans la collecte des deux millions de signatures de soutien. Le parti communiste dénonce lui aussi toute une série de fraudes, comme celle commise selon ses observateurs dans un bureau de vote de la région de Kirov, où une liasse de bulletins a été jetée dans l'urne.
Dans la région d'Orenbourg, tout un groupe de minibus, transportant les électeurs de bureaux en bureaux pour voter plusieurs fois – une pratique appelée "le manège" – a été arrêté, indique de son côté le parti communiste sur son site. Et à Toula, "les pneus des voitures des observateurs du parti communiste ont été crevés", une façon de les empêcher de se rendre dans les bureaux de vote pour assurer leur mission. Le site des observateurs de Saint-Pétersbourg (www.spbelect.org) recense notamment une personne décédée dans la liste des électeurs du bureau 1718.
L'ONG Golos, qui réalise une carte des fraudes interactive en ligne (www.kartanarusheniy.ru) en coopération avec l'édition russe du magazine américain Forbes, recensait de son côté vers 12h30 heure de Moscou (10h30 à Paris) plusieurs centaines de violations. A la mi-journée, plus de 2 000 messages de personnes dénonçant des violations avaient été déjà publiés sur le site de l'ONG, qui avertit toutefois que la véracité des informations n'est pas vérifiée.
Vladimir Poutine, premier ministre depuis 2008, avait quitté le Kremlin cette année-là faute de pouvoir effectuer plus de deux mandats consécutifs, conformément à la Constitution. Il avait propulsé son subordonné Dmitri Medvedev à la présidence et ce dernier s'est effacé en septembre pour laisser son mentor y revenir en 2012. Une réforme constitutionnelle a porté le mandat de quatre à six ans, si bien que M. Poutine aurait le droit de se représenter en 2018 et pourrait se maintenir au pouvoir jusqu'en 2024.
Lemonde.fr
Malgré cette élection annoncée, l'homme fort de la Russie fait face à une vague inédite de contestation depuis les élections législatives de décembre, entachées par des fraudes massives selon l'opposition. Pour répondre à cette défiance, il a fait installer quelque 180 000 web-caméras de surveillance dans 90 000 bureaux de vote (sur une totalité de 95 000) afin d'éviter les fraudes électorales.
Une idée accueillie avec scepticisme par la mission d'observation électorale de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en Russie, les web-caméras ne pouvant pas filmer le processus de comptage des bulletins de vote. De premières fraudes ont d'ailleurs déjà été constatées dimanche à Vladivostok, selon le Parti communiste local.
MUTLIPLES FRAUDE RELEVÉES
Des partis d'opposition et une ONG russe dénoncent les fraudes dans de nombreux bureaux à travers le pays. "Les mêmes personnes votent dans les bureaux de vote n° 2164 et 2166" de Moscou, indique sur son site le parti démocrate Iabloko, qui a déployé de nombreux observateurs à travers la Russie.
"A Vladivostok, au bureau n°155, des électeurs ont découvert [en arrivant] qu'ils avaient déjà voté", recense encore le parti, dont le candidat, Grigori Iavlinski, a été disqualifié pour l'élection fin janvier, au motif d'irrégularités dans la collecte des deux millions de signatures de soutien. Le parti communiste dénonce lui aussi toute une série de fraudes, comme celle commise selon ses observateurs dans un bureau de vote de la région de Kirov, où une liasse de bulletins a été jetée dans l'urne.
Dans la région d'Orenbourg, tout un groupe de minibus, transportant les électeurs de bureaux en bureaux pour voter plusieurs fois – une pratique appelée "le manège" – a été arrêté, indique de son côté le parti communiste sur son site. Et à Toula, "les pneus des voitures des observateurs du parti communiste ont été crevés", une façon de les empêcher de se rendre dans les bureaux de vote pour assurer leur mission. Le site des observateurs de Saint-Pétersbourg (www.spbelect.org) recense notamment une personne décédée dans la liste des électeurs du bureau 1718.
L'ONG Golos, qui réalise une carte des fraudes interactive en ligne (www.kartanarusheniy.ru) en coopération avec l'édition russe du magazine américain Forbes, recensait de son côté vers 12h30 heure de Moscou (10h30 à Paris) plusieurs centaines de violations. A la mi-journée, plus de 2 000 messages de personnes dénonçant des violations avaient été déjà publiés sur le site de l'ONG, qui avertit toutefois que la véracité des informations n'est pas vérifiée.
Vladimir Poutine, premier ministre depuis 2008, avait quitté le Kremlin cette année-là faute de pouvoir effectuer plus de deux mandats consécutifs, conformément à la Constitution. Il avait propulsé son subordonné Dmitri Medvedev à la présidence et ce dernier s'est effacé en septembre pour laisser son mentor y revenir en 2012. Une réforme constitutionnelle a porté le mandat de quatre à six ans, si bien que M. Poutine aurait le droit de se représenter en 2018 et pourrait se maintenir au pouvoir jusqu'en 2024.
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