L’élection de Khalifa Ababacar Sall, qui gère un budget de près de 40 milliards de Fcfa, comme Maire de Dakar, semble créer un malaise politique profond, mal caché, dans les rangs du Ps. Les récentes sorties dans la presse de Barthélemy Dias, « bras armé » du Premier Secrétaire du Ps, Ousmane Tanor Dieng, contre le Maire de Dakar, Khalifa Sall, ont été la goutte d’eau qui aura fait déborder le vase. La guerre, jusque-là froide entre Ousmane Tanor Dieng et Khalifa Sall, sera ouverte. Et dans ce face-à-face, tout reste possible, d’ici à la Présidentielle de 2012. Pour paraphraser un autre socialiste, le promoteur de lutte Gaston Mbengue, on peut croire que c’est le «Claf» qui démarre, chez les socialistes…
L’ETAPE DE BENNO SIGGIL SENEGAL
Ousmane Tanor Dieng, tout comme les autres leaders de parti, réunis autour de «Front Siggil Senegal» boycottent les élections législatives. Ousmane Tanor Dieng, le leader naturel du Ps, s’engage dans une opposition radicale contre le régime de Me Wade. Il rend au Ps toute sa vitalité. Khalifa Sall, en dépit de ses absences répétées du pays, se faisait toujours entendre sur les questions politiques, économiques et sociales qui concernent le Sénégal. Ses sorties étaient couvertes par la presse. Sa personnalité, ses positions et son tempérament contrastent avec ceux de Tanor Dieng, jugé «timide» par certains. Cela s’explique par leur cursus politique. Car Khalifa Sall serait à l’aise dans une guérilla politique. Il a rampé à travers toutes les structures de base du Ps, avant d’être élu maire de Dakar. Son style s’oppose à celui d’Ousmane Tanor Dieng, diplomate de carrière.
L’EMERGENCE DE KHALIFA SALL
Ces élections locales ont été déterminantes dans l’ascension politique de Khalifa Sall. L’actuel maire de Dakar s’est battu au sein de la Coalition «Benno Siggil Senegal» pour être investi à la tête de la liste majoritaire avec une équipe jeune, dont la moyenne d’âge est de 30 ans. Au niveau de la commune d’arrondissement de Grand Yoff, Khalifa Sall s’est imposé. Presque tous les ténors du Ps se sont fait investir sur les listes au niveau des communes, des régions et des départements. Ousmane Tanor Dieng, en dépit de sa participation jugée très importante dans la campagne aux élections locales, a commis la grosse erreur politique de ne pas se faire investir, comme tête de la liste «Benno Siggil Senegal», au niveau de la Commune de Mbour. Croyait-il réellement que l’opposition gagnerait ces élections ? Apparemment, Khalifa Sall a eu plus de flair politique que Tanor, qui pouvait être élu, aujourd’hui, maire de la Commune de Mbour. Aïssata Tall Sall à Podor, Aminata Mbengue Ndiaye à Louga, Barthélémy Dias à Mermoz, ont été élus Maire à la tête d’importantes communes.
Le Premier Secrétaire du Ps a perdu l’occasion d’avoir un mandat électif local, dans un département aussi important que Mbour, après son absence à l’Assemblée Nationale. Elu maire de Dakar, ville la plus importante du pays, ayant l’administration de plus de trois millions d’âmes, la possibilité de créer des milliers d’emplois et gérant un budget de près de 40 milliards Cfa, Khalifa Sall va-t-il continuer à jouer les seconds rôles derrière Tanor ? Khalifa Sall détient une arme fatale contre le président Wade, mais aussi contre Tanor Dieng Le nouveau maire de Dakar a désormais les moyens d’aider les populations démunies, de conquérir pour son parti des localités comme Guédiawaye, Rufisque, Pikine, Parcelles Assainies. Est-il utile de dire que Khalifa Sall fera de son mieux pour s’imposer davantage au sein de la classe politique sénégalaise ? Il a désormais plus de force pour faire face à tous les leaders politiques de la mouvance présidentielle, comme de l’Opposition. Installé à la tête de la mairie de Dakar, Khalifa Sall a rendu visite aux travailleurs de l’hôpital Abass Ndao. Les difficultés que connaît ce centre hospitalier sont tellement énormes que le maire, qui apportera des solutions à ces maux, aura un gain politique inestimable à Dakar.
BARTHELEMY, BRAS ARME DE TANOR ?
Il est évident que, si Khalifa Sall arrive à résoudre les problèmes à l’hôpital Abass Ndoa, à trouver une solution aux problèmes des marchands ambulants, à créer des emplois pour les jeunes des grandes localités de Dakar (Guédiawaye, Pikine qui regroupent plus de 70% de l’électorat national), à créer des subventions pour les femmes et à accorder des aides aux populations pauvres, même Abdoulaye Wade ne pourra lui résister, en 2012. Cette donne n’a, sans nul doute, pas échappé au Premier Secrétaire du Ps, Ousmane Tanor Dieng. Est-ce ce qui explique les récentes sorties de Barthélemy Dias contre Khalifa Sall ? Les relations privilégiées entre Barthélémy Dias et Ousmane Tanor Dieng sont connues de tous. Le fait que Barthélemy Dias s’attaque à son camarade maire de Dakar, sans qu’Ousmane Tanor Dieng n’intervienne, peut être interprété comme une caution de sa part. En plus de l’opposition de Barthélemy Dias, Khalifa Sall pourrait, également, retrouver d’autres responsables du Ps comme Serigne Mbaye Thiam, Aminata Mbengue Ndiaye et Aïssata Tall Sall sur son chemin. Ousmane Tanor Dieng semble avoir verrouillé les postes stratégiques du Parti, particulièrement les Mouvements des Jeunes et des Femmes. Seulement, il est toujours possible, pour le maire de Dakar, de trouver un jeune dans le parti, capable de faire face à Barthélemy Dias et, pourquoi pas, tenter de se rapprocher d’Aminata Mbengue Ndiaye ou d’Aïssata Tall Sall.
Par ailleurs, Karim Wade et l’actuel maire de Dakar entretiendraient des relations «excellentes» et « l’ouverture » de Aminata Mbengue et Aïssata Tall Sall auprès du président Wade semblent marquer l’ouverture d’une nouvelle ère dans les relations entre les deux formations. Khalifa Sall ne créera jamais un parti, il ne quittera pas non plus le Ps. Il n’est pas envisageable que Tanor demande aux socialistes d’investir Khalifa Sall comme le candidat du Ps en 2012. Donc, la tenue d’un Congrès extraordinaire, pour choisir un candidat pour la prochaine Présidentielle, peut être réclamée par les jeunes proches du maire de Dakar. Jamais Ousmane Tanor Dieng ne descendra sur le terrain d’attaques personnelles contre Khalifa Sall, mais les attaques ouvertes de Dias-fils contre le maire de Dakar ne semblent peu bénéfiques pour le Premier Secrétaire du Ps.
Tanor, le gardien du Temple !
Au moment de la défaite de Abdou Diouf à la présidentielle de 2000, les responsables de ce parti avaient pour noms Ousmane Tanor, Khalifa Sall ancien ministre, membre du Bureau Politique, responsable de la Coordination de Dakar, Abdoulaye Makhtar Diop ancien Ministre, membre du Bureau politique, ancien maire de Plateau, responsable de la Coordination de Dakar, le défunt Pape Babacar Mbaye, ancien Ministre responsable des Jeunes, Abourahim Agne ancien Président du Groupe parlementaire Ps, Serigne Mbaye Thiam responsable à Keur Madiambel, Assane Diagne, membre du Bureau Politique, Aïssata Tall Sall ancien ministre membre du Bureau, Aminata Mbengue Ndiaye, ancien Ministre membre du Bureau politique, Aïda Diongue, Aïda Mbodji, Léna Fall Diagne sans oublier Mamadou Diop ancien maire de Dakar et membre influent du Bureau politique, Robert Sagna, Souty Touré, Abdou Khadr Cissokho etc… Ces grands responsables composaient l’équipe de choc de l’ancien Premier Secrétaire du Ps devenu Président du Parti, Abdou Diouf. Ces hommes avaient à l’époque rempli le vide laissé par les anciens ténors du Ps comme Moustapha Niasse et Djibo Kâ tous partis avec une bonne partie des responsables du Parti.
Lors d’un Congrès «sans débat», Abdou Diouf avait, en 1996, porté son choix sur Ousmane Tanor
Dieng tout puissant Ministre d’Etat Chargé des Affaires présidentielles pour en faire le Premier Secrétaire du Ps. En prenant cette décision politique jugée anti démocratique par certains socialistes, Abdou Diouf s’était en plus opposé à la création de courants dans le parti. Djibo Kâ qui ambitionne de créer le courant des rénovateurs se sentira à l’étroit. Diouf avait choisi son Tanor. Le leader de l’Urd quitte en 1996 à quelques mois des élections législatives. Au terme de ses premiers tests, sa jeune formation obtient 12 députés, plus un groupe parlementaire. Seulement Djibo Kâ ne constitue pas le seul obstacle aux ambitions politiques de Tanor Dieng. Assane Diagne, membre du Bureau Politique, proche de Abdou Diouf et brillant intellectuel, un des timoniers du concept de la refondation dans le parti, était aussi dans le viseur de Tanor sans oublier Abdoulaye Makhtar Diop, Abourahim Agne qui, tous quitteront le Ps après le départ de Diouf. La plupart de ces responsables socialistes s’opposent à Tanor sur les nouvelles orientations politiques à prendre. Le premier Secrétaire gère seul le Ps avec ses hommes parmi lesquels : Khalifa Sall, Pape Babacar Mbaye, Aminata Mbengue Ndiaye, Aïssata Tall Sall, Mame Bounama Sall etc... Tous les autres ténors quittent le parti. Certains créent leur parti, d’autres soutiennent le nouveau Président Me Abdoulaye Wade. Le Ps traverse les élections locales de 2002, les législatives de la même année en plus de la présidentielle de 2007. Il participe aux législatives de 2007 ainsi qu’aux dernières locales. Ousmane Tanor Dieng et ses camarades s’imposent dans l’opposition aux côtés de Moustapha Niass. Le cercle restreint des responsables socialistes sera composé de : Ousmane Tanor Dieng, Khalifa Sall, Serigne Mbaye Thiam, Aminata Mbengue Ndiaye, Aïssata Tall Sall, Mame Bounama Sall etc… Cette étape coïncide avec l’émergence du percutant Abdoulaye Wilane proche de Tanor qui n’avait tout donné au duo Khalifa Sall/Pape Babacar Mbaye.
Par ailleurs, la question sur le financement de la présidentielle de 2007 et l’état des finances du Parti après le départ de Abdou Diouf demeurent toujours des questions non traitées au sein de cette formation. Ousmane Tanor Dieng, premier Secrétaire du Ps gère seul tout. Le dernier congrès en 2007, qui a porté Ousmane Tanor Dieng à la tête du Parti a été aussi marqué par l’opposition de Robert Sagna soutenu par un groupe composé de Mamadou Diop, Madia Diop, Souty Touré et Abdou Khadre Cissokho qui se sont tous opposés à l’élection de Tanor comme Premier Secrétaire. Il a fallu l’intervention des Sages à leur tête le Pr Assane Seck pour infléchir certains dans leur position. Ousmane Tanor Dieng sera ainsi conforté à la tête du Ps avec une majorité appreciable. Le 25 février 2007, le leader du Ps se classe à la 3eme place derrière Abdoulaye Wade et Idrissa Seck avec un taux de prés de 11%. Durant tout ce parcours, le soutien de Khalifa Sall à Tanor était indéfectible.
L’ETAPE DE BENNO SIGGIL SENEGAL
Ousmane Tanor Dieng, tout comme les autres leaders de parti, réunis autour de «Front Siggil Senegal» boycottent les élections législatives. Ousmane Tanor Dieng, le leader naturel du Ps, s’engage dans une opposition radicale contre le régime de Me Wade. Il rend au Ps toute sa vitalité. Khalifa Sall, en dépit de ses absences répétées du pays, se faisait toujours entendre sur les questions politiques, économiques et sociales qui concernent le Sénégal. Ses sorties étaient couvertes par la presse. Sa personnalité, ses positions et son tempérament contrastent avec ceux de Tanor Dieng, jugé «timide» par certains. Cela s’explique par leur cursus politique. Car Khalifa Sall serait à l’aise dans une guérilla politique. Il a rampé à travers toutes les structures de base du Ps, avant d’être élu maire de Dakar. Son style s’oppose à celui d’Ousmane Tanor Dieng, diplomate de carrière.
L’EMERGENCE DE KHALIFA SALL
Ces élections locales ont été déterminantes dans l’ascension politique de Khalifa Sall. L’actuel maire de Dakar s’est battu au sein de la Coalition «Benno Siggil Senegal» pour être investi à la tête de la liste majoritaire avec une équipe jeune, dont la moyenne d’âge est de 30 ans. Au niveau de la commune d’arrondissement de Grand Yoff, Khalifa Sall s’est imposé. Presque tous les ténors du Ps se sont fait investir sur les listes au niveau des communes, des régions et des départements. Ousmane Tanor Dieng, en dépit de sa participation jugée très importante dans la campagne aux élections locales, a commis la grosse erreur politique de ne pas se faire investir, comme tête de la liste «Benno Siggil Senegal», au niveau de la Commune de Mbour. Croyait-il réellement que l’opposition gagnerait ces élections ? Apparemment, Khalifa Sall a eu plus de flair politique que Tanor, qui pouvait être élu, aujourd’hui, maire de la Commune de Mbour. Aïssata Tall Sall à Podor, Aminata Mbengue Ndiaye à Louga, Barthélémy Dias à Mermoz, ont été élus Maire à la tête d’importantes communes.
Le Premier Secrétaire du Ps a perdu l’occasion d’avoir un mandat électif local, dans un département aussi important que Mbour, après son absence à l’Assemblée Nationale. Elu maire de Dakar, ville la plus importante du pays, ayant l’administration de plus de trois millions d’âmes, la possibilité de créer des milliers d’emplois et gérant un budget de près de 40 milliards Cfa, Khalifa Sall va-t-il continuer à jouer les seconds rôles derrière Tanor ? Khalifa Sall détient une arme fatale contre le président Wade, mais aussi contre Tanor Dieng Le nouveau maire de Dakar a désormais les moyens d’aider les populations démunies, de conquérir pour son parti des localités comme Guédiawaye, Rufisque, Pikine, Parcelles Assainies. Est-il utile de dire que Khalifa Sall fera de son mieux pour s’imposer davantage au sein de la classe politique sénégalaise ? Il a désormais plus de force pour faire face à tous les leaders politiques de la mouvance présidentielle, comme de l’Opposition. Installé à la tête de la mairie de Dakar, Khalifa Sall a rendu visite aux travailleurs de l’hôpital Abass Ndao. Les difficultés que connaît ce centre hospitalier sont tellement énormes que le maire, qui apportera des solutions à ces maux, aura un gain politique inestimable à Dakar.
BARTHELEMY, BRAS ARME DE TANOR ?
Il est évident que, si Khalifa Sall arrive à résoudre les problèmes à l’hôpital Abass Ndoa, à trouver une solution aux problèmes des marchands ambulants, à créer des emplois pour les jeunes des grandes localités de Dakar (Guédiawaye, Pikine qui regroupent plus de 70% de l’électorat national), à créer des subventions pour les femmes et à accorder des aides aux populations pauvres, même Abdoulaye Wade ne pourra lui résister, en 2012. Cette donne n’a, sans nul doute, pas échappé au Premier Secrétaire du Ps, Ousmane Tanor Dieng. Est-ce ce qui explique les récentes sorties de Barthélemy Dias contre Khalifa Sall ? Les relations privilégiées entre Barthélémy Dias et Ousmane Tanor Dieng sont connues de tous. Le fait que Barthélemy Dias s’attaque à son camarade maire de Dakar, sans qu’Ousmane Tanor Dieng n’intervienne, peut être interprété comme une caution de sa part. En plus de l’opposition de Barthélemy Dias, Khalifa Sall pourrait, également, retrouver d’autres responsables du Ps comme Serigne Mbaye Thiam, Aminata Mbengue Ndiaye et Aïssata Tall Sall sur son chemin. Ousmane Tanor Dieng semble avoir verrouillé les postes stratégiques du Parti, particulièrement les Mouvements des Jeunes et des Femmes. Seulement, il est toujours possible, pour le maire de Dakar, de trouver un jeune dans le parti, capable de faire face à Barthélemy Dias et, pourquoi pas, tenter de se rapprocher d’Aminata Mbengue Ndiaye ou d’Aïssata Tall Sall.
Par ailleurs, Karim Wade et l’actuel maire de Dakar entretiendraient des relations «excellentes» et « l’ouverture » de Aminata Mbengue et Aïssata Tall Sall auprès du président Wade semblent marquer l’ouverture d’une nouvelle ère dans les relations entre les deux formations. Khalifa Sall ne créera jamais un parti, il ne quittera pas non plus le Ps. Il n’est pas envisageable que Tanor demande aux socialistes d’investir Khalifa Sall comme le candidat du Ps en 2012. Donc, la tenue d’un Congrès extraordinaire, pour choisir un candidat pour la prochaine Présidentielle, peut être réclamée par les jeunes proches du maire de Dakar. Jamais Ousmane Tanor Dieng ne descendra sur le terrain d’attaques personnelles contre Khalifa Sall, mais les attaques ouvertes de Dias-fils contre le maire de Dakar ne semblent peu bénéfiques pour le Premier Secrétaire du Ps.
Tanor, le gardien du Temple !
Au moment de la défaite de Abdou Diouf à la présidentielle de 2000, les responsables de ce parti avaient pour noms Ousmane Tanor, Khalifa Sall ancien ministre, membre du Bureau Politique, responsable de la Coordination de Dakar, Abdoulaye Makhtar Diop ancien Ministre, membre du Bureau politique, ancien maire de Plateau, responsable de la Coordination de Dakar, le défunt Pape Babacar Mbaye, ancien Ministre responsable des Jeunes, Abourahim Agne ancien Président du Groupe parlementaire Ps, Serigne Mbaye Thiam responsable à Keur Madiambel, Assane Diagne, membre du Bureau Politique, Aïssata Tall Sall ancien ministre membre du Bureau, Aminata Mbengue Ndiaye, ancien Ministre membre du Bureau politique, Aïda Diongue, Aïda Mbodji, Léna Fall Diagne sans oublier Mamadou Diop ancien maire de Dakar et membre influent du Bureau politique, Robert Sagna, Souty Touré, Abdou Khadr Cissokho etc… Ces grands responsables composaient l’équipe de choc de l’ancien Premier Secrétaire du Ps devenu Président du Parti, Abdou Diouf. Ces hommes avaient à l’époque rempli le vide laissé par les anciens ténors du Ps comme Moustapha Niasse et Djibo Kâ tous partis avec une bonne partie des responsables du Parti.
Lors d’un Congrès «sans débat», Abdou Diouf avait, en 1996, porté son choix sur Ousmane Tanor
Dieng tout puissant Ministre d’Etat Chargé des Affaires présidentielles pour en faire le Premier Secrétaire du Ps. En prenant cette décision politique jugée anti démocratique par certains socialistes, Abdou Diouf s’était en plus opposé à la création de courants dans le parti. Djibo Kâ qui ambitionne de créer le courant des rénovateurs se sentira à l’étroit. Diouf avait choisi son Tanor. Le leader de l’Urd quitte en 1996 à quelques mois des élections législatives. Au terme de ses premiers tests, sa jeune formation obtient 12 députés, plus un groupe parlementaire. Seulement Djibo Kâ ne constitue pas le seul obstacle aux ambitions politiques de Tanor Dieng. Assane Diagne, membre du Bureau Politique, proche de Abdou Diouf et brillant intellectuel, un des timoniers du concept de la refondation dans le parti, était aussi dans le viseur de Tanor sans oublier Abdoulaye Makhtar Diop, Abourahim Agne qui, tous quitteront le Ps après le départ de Diouf. La plupart de ces responsables socialistes s’opposent à Tanor sur les nouvelles orientations politiques à prendre. Le premier Secrétaire gère seul le Ps avec ses hommes parmi lesquels : Khalifa Sall, Pape Babacar Mbaye, Aminata Mbengue Ndiaye, Aïssata Tall Sall, Mame Bounama Sall etc... Tous les autres ténors quittent le parti. Certains créent leur parti, d’autres soutiennent le nouveau Président Me Abdoulaye Wade. Le Ps traverse les élections locales de 2002, les législatives de la même année en plus de la présidentielle de 2007. Il participe aux législatives de 2007 ainsi qu’aux dernières locales. Ousmane Tanor Dieng et ses camarades s’imposent dans l’opposition aux côtés de Moustapha Niass. Le cercle restreint des responsables socialistes sera composé de : Ousmane Tanor Dieng, Khalifa Sall, Serigne Mbaye Thiam, Aminata Mbengue Ndiaye, Aïssata Tall Sall, Mame Bounama Sall etc… Cette étape coïncide avec l’émergence du percutant Abdoulaye Wilane proche de Tanor qui n’avait tout donné au duo Khalifa Sall/Pape Babacar Mbaye.
Par ailleurs, la question sur le financement de la présidentielle de 2007 et l’état des finances du Parti après le départ de Abdou Diouf demeurent toujours des questions non traitées au sein de cette formation. Ousmane Tanor Dieng, premier Secrétaire du Ps gère seul tout. Le dernier congrès en 2007, qui a porté Ousmane Tanor Dieng à la tête du Parti a été aussi marqué par l’opposition de Robert Sagna soutenu par un groupe composé de Mamadou Diop, Madia Diop, Souty Touré et Abdou Khadre Cissokho qui se sont tous opposés à l’élection de Tanor comme Premier Secrétaire. Il a fallu l’intervention des Sages à leur tête le Pr Assane Seck pour infléchir certains dans leur position. Ousmane Tanor Dieng sera ainsi conforté à la tête du Ps avec une majorité appreciable. Le 25 février 2007, le leader du Ps se classe à la 3eme place derrière Abdoulaye Wade et Idrissa Seck avec un taux de prés de 11%. Durant tout ce parcours, le soutien de Khalifa Sall à Tanor était indéfectible.