Mademba Sock digère mal, très mal même le Plan ‘’Takkal’’. D’ailleurs le journal « L’As » avait révélé en exclusivité dans une de ses éditions que ce dernier boycotte allégrement le Comité de relance et de restructuration du secteur de l’énergie (Crrse), dans lequel il a été coopté. A l’occasion de la présentation dudit Plan au Conseil économique et social (Ces), la divergence entre les deux hommes est apparue au grand jour.
C’est le bouillant syndicaliste Mademba Sock, qui a ouvert les hostilités. Profitant de son temps de parole, il s’est dit scandalisé par les délestages tous azimuts actuellement, alors que paradoxalement, c’est pendant l’été que l’électricité se faisait désirer ardemment. « C’est la première fois dans l’histoire de la Senelec qu’on voit des délestages à cette période de l’année. Les délestages de la Senelec, c’est en juin, juillet et août », fulmine Mademba Sock.
Pour le secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs de l’électricité (Sutelec), le problème fondamental de la Senelec, tout le monde le connaît. Et on n’a pas besoin d’être expert pour savoir que c’est le manque de fuel qui est à l’origine des délestages intempestifs. « En l’état actuel de la situation, si on met du combustible dans les Centrales, il n’y aura plus de délestages », jure-t-il, tendu comme un arc. « Achetez du combustible, bon sang ! », s’exclame-t-il.
Sock : « votre plan Takkal n’est pas partagé »
Fidèle à sa réputation, Mademba Sock remet encore les pieds dans le plat. En s’attaquant à la pertinence même du diagnostic fait par le Cabinet d’audit McKensy. « Vous avez un plan, mais il n’est pas partagé », assène-t-il. A preuve, poursuit-il, Karim Wade refuse de mettre à la disposition du public le document. « Il y a des points sur lesquels on peut discuter sans adversité. Le problème de la Senelec, ce n’est pas l’affaire de Wade-fils ni de Wade-père, mais des agents du secteur », observe le syndicaliste. Regrettant aussi que le problème de la Société africaine de raffinage n’ait pas pu figurer dans le plan de relance. Selon lui, on ne peut pas régler le problème de la Senelec, en laissant de côté celui de la Sar. « Ce qu’on attend d’un ministre, ce n’est pas d’être surexcité, mais d’être à l’écoute pour répondre aux attentes », note-t-il.
Mbaye Fall Lèye pulvérise Karim
Tout aussi scandalisé et remonté, Mbaye Fall Lèye. Selon lui, ce dont les populations ont besoin, c’est l’électricité, et non des slogans pompeux. « Il est plus important de mettre des plans ciblés, beaucoup plus opérationnels, au lieu de verser dans la démesure. Je ne suis pas convaincu par la pertinence de ce plan. On n’a pas besoin de louer des groupes, ce n’est pas pertinent », lâche-t-il, amer. Avant de déplorer la location de ces groupes qui ne vont qu’obérer les maigres ressources des Finances publiques. « En aucun moment, vous ne nous avez parlé des charges réelles des locations des groupes électrogènes », dénonce-t-il.
Selon Mbaye Fall Leye, si la situation actuelle a atteint ce point de non retour, c’est parce que le secteur de l’énergie a été longtemps caractérisé par « des errements et l’improvisation », ces dernières années. Malmené par Mademba Sock et Mbaye Fall Lèye, Karim Wade a riposté comme il a pu pour ne pas paraître ridicule.
Répondant au leader du Sutelec, qui lui reprochait sa démarche solitaire, le ministre de l’Energie a balayé d’un revers de main ses accusations. Selon lui, lorsque le Comité de relance et de restructuration du secteur de l’énergie (Crrse) a été mis en place, il a pris de son propre chef l’initiative d’appeler personnellement Mademba Sock, pour qu’il rejoigne la barque. Mais ce dernier, hélas ! a préféré garder ses distances.
P. I. K
Karim Wade
« Arrêtez votre show qui ne trompe personne »
« Nous l’avons fait pour bénéficier de son expérience », révèle Karim Wade. Qui dit être « choqué » par l’attitude du syndicaliste qui, au lieu d’être une force de propositions, se complaît à faire un « show médiatique qui ne trompe personne ». « Je suis très étonné de votre attitude. Mais bon, c’est le Sénégal ; on connaît Mademba Sock, il nous a habitués à ses sorties médiatiques », dénonce Karim Wade, assis à côté du ministre délégué de l’Energie, Ibrahima Sarr.
Enfonçant le clou, Karim Wade ajoute : si Mademba Sock veut participer à la relance du secteur de l’énergie en crise, il n’a qu’à payer intégralement ses factures d’électricité. Et renoncer du coup à ses 10% (Ndlr : les agents de la Senelec ne paient que 10% de leur facture). « Vous faites partie des privilégiés de la Senelec. Si vous voulez soutenir le secteur, il faut que vous fassiez comme moi ou la majorité des Sénégalais en payant vos factures d’électricité, au lieu d’honorer tout seulement 10% », souligne le ministre de l’Energie.
P.I.K.
C’est le bouillant syndicaliste Mademba Sock, qui a ouvert les hostilités. Profitant de son temps de parole, il s’est dit scandalisé par les délestages tous azimuts actuellement, alors que paradoxalement, c’est pendant l’été que l’électricité se faisait désirer ardemment. « C’est la première fois dans l’histoire de la Senelec qu’on voit des délestages à cette période de l’année. Les délestages de la Senelec, c’est en juin, juillet et août », fulmine Mademba Sock.
Pour le secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs de l’électricité (Sutelec), le problème fondamental de la Senelec, tout le monde le connaît. Et on n’a pas besoin d’être expert pour savoir que c’est le manque de fuel qui est à l’origine des délestages intempestifs. « En l’état actuel de la situation, si on met du combustible dans les Centrales, il n’y aura plus de délestages », jure-t-il, tendu comme un arc. « Achetez du combustible, bon sang ! », s’exclame-t-il.
Sock : « votre plan Takkal n’est pas partagé »
Fidèle à sa réputation, Mademba Sock remet encore les pieds dans le plat. En s’attaquant à la pertinence même du diagnostic fait par le Cabinet d’audit McKensy. « Vous avez un plan, mais il n’est pas partagé », assène-t-il. A preuve, poursuit-il, Karim Wade refuse de mettre à la disposition du public le document. « Il y a des points sur lesquels on peut discuter sans adversité. Le problème de la Senelec, ce n’est pas l’affaire de Wade-fils ni de Wade-père, mais des agents du secteur », observe le syndicaliste. Regrettant aussi que le problème de la Société africaine de raffinage n’ait pas pu figurer dans le plan de relance. Selon lui, on ne peut pas régler le problème de la Senelec, en laissant de côté celui de la Sar. « Ce qu’on attend d’un ministre, ce n’est pas d’être surexcité, mais d’être à l’écoute pour répondre aux attentes », note-t-il.
Mbaye Fall Lèye pulvérise Karim
Tout aussi scandalisé et remonté, Mbaye Fall Lèye. Selon lui, ce dont les populations ont besoin, c’est l’électricité, et non des slogans pompeux. « Il est plus important de mettre des plans ciblés, beaucoup plus opérationnels, au lieu de verser dans la démesure. Je ne suis pas convaincu par la pertinence de ce plan. On n’a pas besoin de louer des groupes, ce n’est pas pertinent », lâche-t-il, amer. Avant de déplorer la location de ces groupes qui ne vont qu’obérer les maigres ressources des Finances publiques. « En aucun moment, vous ne nous avez parlé des charges réelles des locations des groupes électrogènes », dénonce-t-il.
Selon Mbaye Fall Leye, si la situation actuelle a atteint ce point de non retour, c’est parce que le secteur de l’énergie a été longtemps caractérisé par « des errements et l’improvisation », ces dernières années. Malmené par Mademba Sock et Mbaye Fall Lèye, Karim Wade a riposté comme il a pu pour ne pas paraître ridicule.
Répondant au leader du Sutelec, qui lui reprochait sa démarche solitaire, le ministre de l’Energie a balayé d’un revers de main ses accusations. Selon lui, lorsque le Comité de relance et de restructuration du secteur de l’énergie (Crrse) a été mis en place, il a pris de son propre chef l’initiative d’appeler personnellement Mademba Sock, pour qu’il rejoigne la barque. Mais ce dernier, hélas ! a préféré garder ses distances.
P. I. K
Karim Wade
« Arrêtez votre show qui ne trompe personne »
« Nous l’avons fait pour bénéficier de son expérience », révèle Karim Wade. Qui dit être « choqué » par l’attitude du syndicaliste qui, au lieu d’être une force de propositions, se complaît à faire un « show médiatique qui ne trompe personne ». « Je suis très étonné de votre attitude. Mais bon, c’est le Sénégal ; on connaît Mademba Sock, il nous a habitués à ses sorties médiatiques », dénonce Karim Wade, assis à côté du ministre délégué de l’Energie, Ibrahima Sarr.
Enfonçant le clou, Karim Wade ajoute : si Mademba Sock veut participer à la relance du secteur de l’énergie en crise, il n’a qu’à payer intégralement ses factures d’électricité. Et renoncer du coup à ses 10% (Ndlr : les agents de la Senelec ne paient que 10% de leur facture). « Vous faites partie des privilégiés de la Senelec. Si vous voulez soutenir le secteur, il faut que vous fassiez comme moi ou la majorité des Sénégalais en payant vos factures d’électricité, au lieu d’honorer tout seulement 10% », souligne le ministre de l’Energie.
P.I.K.