Bientôt les délestages ne seront qu’un mauvais souvenir pour les Sénégalais. En effet, sur l’initiative du Secrétariat Général du West African Power Pool « WAPP » (Système d’échange d’énergie électrique Ouest-Africain), un atelier s’est ouvert hier à Dakar, dans le but de proposer des solutions pour venir à bout de la crise énergétique au Sénégal. Le thème de cette concertation de 3 jours, portant sur le Plan d’Urgence et de Sécurité d’Approfondissement en Énergie Électrique (PUSAE), a été l’occasion pour le tout nouveau Directeur de la Senelec, Pape Dieng, de se féliciter du choix porté sur le Sénégal pour abriter une telle rencontre. « Cette réunion de Dakar s’inscrit en droite ligne des préoccupations de développement de notre secteur d’activités, confronté depuis plus d’une décennie à la persistante crise énergétique qui continue à secouer le monde entier », a souligné M. Dieng. Et il poursuit : « en envisageant le développement d’un projet régional de centrale thermique, d’une capacité de 150 à 400 mégawatts, dans notre pays, le WAPP vient une fois de plus appuyer les politiques et initiatives mises en œuvre par nos pays pour venir à bout de la crise de l’énergie que nous vivons ». Toutefois, très optimiste, il renseigne de nouveau que : « la difficulté à trouver un approvisionnement correct en énergie électrique de nos pays est due à la montée vertigineuse du prix du baril du pétrole, ainsi qu’à l’insuffisance et à la vétusté de nos infrastructures électriques, on devrait y trouver une réponse à travers la construction prochaine d’une centrale de cette capacité, qui viendrait appuyer les initiatives du Gouvernement, inscrites dans la cadre de la nouvelle Lettre de politique de développement du secteur de l’énergie ». En outre, le Dg de la Senelec a aussi loué cette « belle initiative qui contribuera à consolider les relations historiques multiformes qui unissent le Sénégal et la Gambie avec l’intégration des réseaux électriques des deux pays ». Ainsi, de son côté le Secrétaire général du WAPP, Amadou Diallo, a indiqué que « la crise énergétique aigüe qui sévit depuis quelques années dans l’ensemble des pays de la sous-région avait conduit en 2007, le Secrétariat de général de l’EEEAO à entreprendre, à la demande du Conseil exécutif, une étude de plan d’urgence et de sécurité d’approfondissement en énergie électrique des sociétés des États membres de la CEDEAO ». Alors, pour réussir un tel pari, une stratégie de mise en œuvre de ce programme prioritaire a été déroulée et se base sur la réalisation d’un ensemble de sous-programmes composés de projets complémentaires dont la réalisation en urgence de trois centrales thermiques, à savoir une centrale à cycle combiné de 400MW sur le site de Marie Geta au Bénin, une centrale à cycle combiné de 400MW, à d’Aboadze au Ghana et enfin une centrale thermique de 150MW, dans les États membres de l’espace OMVS. Au nom du ministre de l’Énergie, Aly Ngouye Ndiaye, son directeur de cabinet, Mbodiène Guissé, a déclaré ouvert la réunion avant d’insister sur les avantages de ce projet qui marque le début d’une intégration africaine. Pour rappel, le Directeur général de la société d’électricité da la Gambie, ainsi que plusieurs experts ont pris part à cette rencontre.
Abdourahmane Mbodj
Abdourahmane Mbodj