La guéguerre Idrissa Seck / Me Wade au sein du Pds est loin de connaitre son épilogue. En effet avec la prise de décision ou du projet de découper la communauté rurale de Sangalkam en de nouvelles collectivités locales (commune et communautés rurales), a été vite assimilée à une volonté politique de l’Etat «d’affaiblir l’un des plus proches alliés» de l’ancien Premier Ministre, à savoir Oumar Guèye. Ce dernier, qui est le Président du Conseil Rural de cette localité, est considéré, eu égard à sa forte proximité avec sa population, comme une «cible à abattre» selon ses administrés qui faisaient avec la presse après leur Assemblée générale. Presque toutes les personnes, sans distinction sociale ou politique, qui ont pris la parole hier ont tenu le même discours : elles disent «non à toute tentative de charcutage ou de découpage de leur territoire» et, surtout elles refusent que soit «perturbé l’excellent travail que font actuellement le Conseil rural et son Président», selon Cheikh Sorry Cissé, président de la coordination des parents d’élèves de la localité. Pour cet ancien Directeur d’école aujourd’hui à la retraite, «les populations s’insurgent contre cette décision de découpage de leur Communauté rurale en se forgeant sur le travail abattu par ce Conseil rural en augmentant le nombre de classes ou de murs construits, les bourses et fournitures octroyées aux enfants, l’électrification et l’eau courante dans les écoles etc.». Les représentants des Imans et des chefs de villages ont abondé dans le même sens. L’Imam Ratib, El Hadj Déthié Seck qui parlait au nom de ses pairs, a «supplié Me Wade de ne pas réveiller des tensions inutiles dans cette localité, Dieu étant contre ceux qui réveillent les tensions sociales ou les conflits». A sa suite le porte-parole des 33 chefs de villages de la localité, El Hadji Gormack Ndiaye n’y est pas allé par quatre chemins en annonçant «ne pas reconnaitre toute autre autorité que celle exercée par l’actuel Conseil rural». Le Conseil rural de Sangalkam qui est aujourd’hui composé 46 membres, toutes sensibilités politiques confondues, a aussi, à l’unisson rejeté cette décision qui n’a pas respecté les formes selon Mme Fall Yacine Ndiaye, Conseillère Pds qui accuse l’Etat «d’avoir mis les charrues avant les bœufs», en prenant cet acte «sans consulter les véritables acteurs à la base c’est-à-dire les populations». Et cela traduit de l’avis du 2éme Vice-président du Conseil Rural, Mamadou Diop «une improvisation et une volonté politique de museler la force politique de Oumar Guèye dans la zone ». Et pour lui, la Délégation Spéciale qui devrait suivre cette décision «va retarder le travail de développement de Sangalkam et des villages qui le composent pour longtemps encore, car les partenaires au développement n’accepteront jamais de financer des projets avec cette structure d’exception». Les jeunes quant à eux ont décidé d’interdire l’accès à leur village à la délégation devant venir Jeudi prochain pour procéder au traçage des limites des prochaines collectivités locales. Affaire donc à suivre.
Djiby GUISSE
rewmi.com
Djiby GUISSE
rewmi.com