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PROJET KAWSARA – UN TERRAIN BIENTOT INAUGURE A REUBESS : Une arène municipale sur la rue 22,Un stade à Ouakam

Bien que sujet à une forte opposition venant d’hommes et de femmes se réclamant des intérêts des populations de Rebeuss et quartiers environnants, mais également du mouvement associatif, sportif particulièrement, le projet Kawsara, qui doit s’implanter sur le site de l’ex-Stade Assane Diouf, va franchir une nouvelle étape avec l’inauguration, la semaine prochaine, de la première infrastructure réalisée en contrepartie, au profit desdites populations de Reubess. Il s’agit du terrain d’entraînement réclamé, en son temps, par l’Asc Khandalou et construit dans l’enceinte de l’école contigüe au lieu dit «Keur Serigne bi». Les clés seront remise par Mme Rong Gao, partenaire technique et financier de la société Acci et président de la China Electronics Ingenierie (CEIESC).


Rédigé par leral.net le Vendredi 8 Mai 2009 à 17:35 | | 0 commentaire(s)|

PROJET KAWSARA – UN TERRAIN BIENTOT INAUGURE A REUBESS : Une arène municipale sur la rue 22,Un stade à Ouakam
En contrepartie de la démolition de leur terrain d’entraînement, le stade Assane Diouf, les populations de Rebeuss, particulièrement les dirigeants de l’Asc Khandalou, avaient exigé la construction d’un autre terrain, dans le quartier. Fort de cette demande, somme toute légitime, les partenaires sénégalais de Kawsara, notamment Ibrahima Bâ et Maguette Diop, après identification du site devant accueillir le terrain, ont foncé dans la construction. Aujourd’hui, dans l’enceinte de l’école de Rebeuss, situé derrière «Keur Serigne bi», a tout l’air d’un centre de formation sportif, avec son terrain de football, ses vestiaires, son appartement de quatre pièces et sa salle de musculation.

Tous les travaux ont été réalisés, sous le contrôle et la supervision du premier vice-président de l’Asc Khandalou, Baba Touré, mandaté par le Comité directeur. Une des contreparties du projet est donc réalisée et les clés seront remises, la semaine prochaine, par la président Mme Rong Gao, arrivée à Dakar dans la soirée du 5 mai, en provenance de Sichuan, en Chine. Quant aux autres contreparties, demandées par les autorités, particulièrement l’ancien maire de Dakar, Pape Diop, notamment la réalisation d’un stade aux normes Fifa dans le village de Ouakam, Ibrahima Bâ, qui brandit un plan déjà confectionné, assure que «tout est fin prêt pour en débuter la construction».

Toutefois, les habitants de Rebeuss vont diront que ce stade ne nous avantage point, dès lors qu’il se situe très loin de ce quartier. Mais, fait noter Maguette Diop, l’autre actionnaire de la société Acci, «on pourrait également leur demandé en quoi Assane Diouf les avantageait, en dehors des seuls entraînements, car aucune compétition officielle n’était plus organisé dans ce stade». Mieux, fait encore remarquer Ibrahima Bâ, «à moins qu’il ne soit réfectionné ou rafistolé par l’Etat, et cela pourrait prendre beaucoup de temps à se réaliser, car cela ne semblait pas être une priorité pour lui».

Toutefois, toujours au profit de la jeunesse du Plateau et des quartiers environnants, mais aussi dans l’intérêt d’autres disciplines, comme celles dont les compétitions s’organisent en salle, notamment le judo, le karaté, le basket, la boxe, la construction l’Arène municipal de la Médina, prévu sur le site situé entre l’Inseps et la rue 22 (face au Building communal), sera une aubaine. Toutefois, la mairie de Dakar ayant changé de titulaire, quand on sait surtout que pendant la campagne électorale, le nouveau maire Khalifa Sall, s’agitait aux côtés des personnes opposées au projet, il y a lieu de nourrir quelques inquiétudes, du côté d’Acci.

«Nous avons toujours dit notre disponibilité au dialogue, avec tous ceux que le projet intéresse, aussi bien ceux qui y adhèrent que ceux qui sont contre», souligne Ibrahima Bâ, qui précise que «toutes les études sur le projet, mais aussi les engagements pris, l’ont été sur la base de sa localisation et son transfert impliquerait des désistements ou de nombreux désagréments». Aussi, pense-t-il que le seul endroit où peut être implanté le projet Kawsara, c’est le site d’Assane Diouf. Et que, «après construction de ce stade Omnisports sur la rue 22, rien ne s’oppose à ce qu’il soit baptisé Assane Diouf», comme pour satisfaire les nostalgiques.

GOUY MOURID ECARTE

Depuis quelques jours, on évoque la possible délocalisation du projet sur le site dit «Gouye Mourid», où doit être construit, justement, la grande mosquée destinée à la communauté mouride de Dakar. A ce propos, les promoteurs de Kawsara assurent qu’il n’en est rien. «Personne ne nous a fait une quelconque proposition quant à ce site. Ce n’est que de l’intox et une tentative de nous mettre en mal avec les Mourides, comme ils l’ont essayé avec la famille oumarienne, à qui on avait fait croire que notre projet ne comportait que des casinos et autres boîtes de nuit». Fort heureusement, se réjouit M. Bâ, «ils ont bien compris notre démarche et, lors du dernier Maouloud, une forte délégation de nos partenaires avait été invitée à la célébrer avec cette famille religieuse».

De l’avis d’Ibrahima Bâ, «l’implantation, au cœur de la capitale, d’un tel projet participe à l’urbanisation harmonieuse et à l’agrandissement du centre ville». Cet aspect de la question, tout comme tous les autres points de divergence relevés dans ce projet, devraient être évoqués lors de l’audience que la présidente, Mme Gao, sollicite auprès du chef de l’Etat sénégalais. Au cours de sa visite au Sénégal, l’opératrice chinoise est accompagnée du Fonds de Développement Chine-Afrique qui, selon nos interlocuteurs, «finance beaucoup de projets d’envergure en Afrique». Ce fonds, précise M. Bâ, «devrait accompagner nos partenaires».

Les travaux du complexe Kawsara auraient dû démarrer en ce mois de mai 2009, pour être achevés dans trois ans. "Le terrassement et les fondations devaient débuter en mai», indiquent nos interlocuteurs, ajoutant que «tout est prêt et dès que nous aurons le feu vert des autorités, nous commencerons. Toutes les commandes sont passées pour l’ensemble des matériaux entrant dans la construction : ciment, basalte calcaire, sable, transport, location de hangars au Sénégal, engagement avec les transitaires etc., tout est fait pour que les travaux ne traînent pas».

Les promoteurs réitèrent leur disponibilité à discuter avec tout le monde, «y compris ceux qui sont opposés au projet, notamment les membres du Comité René Sanchez, car le projet concerne tous les Sénégalais», ajoutent-ils.

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