N’est-on pas allé très vite en décrétant la mort politique d’Idrissa Seck après que la réunion entre la commission nationale d’investitures du Pds et une délégation de Rewmi eut constaté l’impossibilité pour les deux formations politiques d’aller ensemble aux Locales ? Tout porte à le croire. Et les informations, glanées auprès de personnes très au fait des pourparlers entre Me Wade et son ancien Premier ministre, confirment que nombre d’observateurs ont fait des conclusions hâtives en jurant qu’Idy est tombé dans le piège de Wade. Bien au contraire, des sources confient qu’il n’y a pas un seul acte posé depuis les retrouvailles entre les deux hommes qui soit en mesure de remettre en cause le «pacte de confiance» signé entre les deux leaders. «C’est du solide», jure-t-on, la main sur le cœur.
Neutraliser les forces hostiles
D’une part, l’échec des négociations sur la liste commune aux Locales ne saurait être un élément d’appréciation de la sincérité des retrouvailles. Car, selon nos interlocuteurs, le parti d’Idrissa Seck n’était pas obsédé par cette alliance avec le Pds. En effet, si c’était le cas, il n’y aurait pas de point d’achoppement en ce sens que les plénipotentiaires accepteraient toutes propositions faites par la commission nationale d’investitures. «Ce qui n’a pas été le cas». D’ailleurs, des proches d’Idrissa Seck renseignent que ce dernier a tenu plusieurs réunions avec son entourage. Et que celui-ci n’était pas enthousiaste à l’idée d’aller ensemble avec le Pds. Les raisons évoquées pour justifier cette position étaient relatives au «contexte économique et social qui ne plaide pas en faveur du régime actuel». Ce à quoi s’ajoute «la baisse très sensible de la cote de popularité de Me Wade» et le rejet dont son système fait l’objet chez les populations. Le leader du Parti démocratique sénégalais (Pds) a, lui aussi, fait face à l’adversité du camp de la Génération du concret. En effet, Me Abdoulaye Wade a préparé, malgré les apparences, certains de ses hommes à l’éventualité d’un retour d’Idrissa Seck aux affaires. Ainsi, d’un camp comme dans l’autre, on a essayé de neutraliser les «forces hostiles», pour «aller à l’essentiel».
Réflexe de survie de la Gc
Si l’on en croit les confidences de personnes informées de l’évolution du dossier entre Me Wade et Idrissa Seck, deux options s’offraient à Rewmi pour les Locales. Celle de l’Opposition pouvant être compromise par les querelles de préséance et de positionnement qui minent l’alliance et celle du Pouvoir. Idy a préféré explorer la liste de sa famille naturelle : le Pds. «Cette option tenait aussi du fait qu’Idy a voulu rester constant dans sa démarche de privilégier son retour au Pds plutôt que d’effriter son électorat. C’est en ce sens qu’il faut comprendre sa théorie selon laquelle il vaut mieux s’allier avec son père en temps de guerre que de se mettre du côté de l’ennemi pour commettre le parricide». D’autre part, les vociférations de la Génération du Concret pour s’offusquer du retour d’Idy sont considérées par les proches de l’ex-maire de Thies comme un «réflexe naturel» de la part des membres de cette structure. Car, l’enjeu de la succession est énorme. D’ailleurs, à ce sujet, des sources soufflent que le choix d’Idy est plus judicieux pour prendre le relais de Me Wade dans la mesure où «la piste de Génération du Concret ne ferait qu’accélérer le processus de déconfiture du Pds». Car, tous les caciques du parti sont contre l’éventualité de l’infiltration du parti par Karim Wade et ses partisans.
Test des Locales
C’est ce qui explique, en effet, le silence des ténors du Pds sur le retour annoncé d’Idy à la maison libérale. (Voir notre édition d’avant-hier), alors que des pressions seraient exercées sur certains d’entre eux, comme Pape Diop, pour qu’ils expriment leur fidélité à Karim Wade. C’est que malgré les sorties contestataires de l’aide libérale de la Gc, aucun grand responsable bleu n’a eu à émettre un jugement sur le retour d’Idy. «Et peut-être, s’il s’agissait de faire un choix, la succession serait assurée par Idrissa Seck plutôt que le fils de Me Wade. D’ailleurs, l’image du parti et de la démocratie au Sénégal en serait écornée». Les enjeux de cette succession sont à la base des calculs politiques effectués sur les retrouvailles déjà scellées de Me Wade et de son «fils». Cela, en dépit des manœuvres tendant à faire croire l’échec de la réconciliation qui est créditée d’une «sincérité totale». En tout état de cause, les prochains jours édifieront les Sénégalais sur les tenants et aboutissants de cette affaire. En même temps que les résultats des élections locales devront apparaître comme le premier test majeur entre le camp de la Génération du Concret et celui d’Idrissa Seck.
Papa Solueymane Kandji
Source L'Observateur
Neutraliser les forces hostiles
D’une part, l’échec des négociations sur la liste commune aux Locales ne saurait être un élément d’appréciation de la sincérité des retrouvailles. Car, selon nos interlocuteurs, le parti d’Idrissa Seck n’était pas obsédé par cette alliance avec le Pds. En effet, si c’était le cas, il n’y aurait pas de point d’achoppement en ce sens que les plénipotentiaires accepteraient toutes propositions faites par la commission nationale d’investitures. «Ce qui n’a pas été le cas». D’ailleurs, des proches d’Idrissa Seck renseignent que ce dernier a tenu plusieurs réunions avec son entourage. Et que celui-ci n’était pas enthousiaste à l’idée d’aller ensemble avec le Pds. Les raisons évoquées pour justifier cette position étaient relatives au «contexte économique et social qui ne plaide pas en faveur du régime actuel». Ce à quoi s’ajoute «la baisse très sensible de la cote de popularité de Me Wade» et le rejet dont son système fait l’objet chez les populations. Le leader du Parti démocratique sénégalais (Pds) a, lui aussi, fait face à l’adversité du camp de la Génération du concret. En effet, Me Abdoulaye Wade a préparé, malgré les apparences, certains de ses hommes à l’éventualité d’un retour d’Idrissa Seck aux affaires. Ainsi, d’un camp comme dans l’autre, on a essayé de neutraliser les «forces hostiles», pour «aller à l’essentiel».
Réflexe de survie de la Gc
Si l’on en croit les confidences de personnes informées de l’évolution du dossier entre Me Wade et Idrissa Seck, deux options s’offraient à Rewmi pour les Locales. Celle de l’Opposition pouvant être compromise par les querelles de préséance et de positionnement qui minent l’alliance et celle du Pouvoir. Idy a préféré explorer la liste de sa famille naturelle : le Pds. «Cette option tenait aussi du fait qu’Idy a voulu rester constant dans sa démarche de privilégier son retour au Pds plutôt que d’effriter son électorat. C’est en ce sens qu’il faut comprendre sa théorie selon laquelle il vaut mieux s’allier avec son père en temps de guerre que de se mettre du côté de l’ennemi pour commettre le parricide». D’autre part, les vociférations de la Génération du Concret pour s’offusquer du retour d’Idy sont considérées par les proches de l’ex-maire de Thies comme un «réflexe naturel» de la part des membres de cette structure. Car, l’enjeu de la succession est énorme. D’ailleurs, à ce sujet, des sources soufflent que le choix d’Idy est plus judicieux pour prendre le relais de Me Wade dans la mesure où «la piste de Génération du Concret ne ferait qu’accélérer le processus de déconfiture du Pds». Car, tous les caciques du parti sont contre l’éventualité de l’infiltration du parti par Karim Wade et ses partisans.
Test des Locales
C’est ce qui explique, en effet, le silence des ténors du Pds sur le retour annoncé d’Idy à la maison libérale. (Voir notre édition d’avant-hier), alors que des pressions seraient exercées sur certains d’entre eux, comme Pape Diop, pour qu’ils expriment leur fidélité à Karim Wade. C’est que malgré les sorties contestataires de l’aide libérale de la Gc, aucun grand responsable bleu n’a eu à émettre un jugement sur le retour d’Idy. «Et peut-être, s’il s’agissait de faire un choix, la succession serait assurée par Idrissa Seck plutôt que le fils de Me Wade. D’ailleurs, l’image du parti et de la démocratie au Sénégal en serait écornée». Les enjeux de cette succession sont à la base des calculs politiques effectués sur les retrouvailles déjà scellées de Me Wade et de son «fils». Cela, en dépit des manœuvres tendant à faire croire l’échec de la réconciliation qui est créditée d’une «sincérité totale». En tout état de cause, les prochains jours édifieront les Sénégalais sur les tenants et aboutissants de cette affaire. En même temps que les résultats des élections locales devront apparaître comme le premier test majeur entre le camp de la Génération du Concret et celui d’Idrissa Seck.
Papa Solueymane Kandji
Source L'Observateur