C’est une pratique qui devient de plus en plus fréquente sur les réseaux sociaux: beaucoup de jeunes gens font des publications pornographiques ou postent des messages pour proposer aux femmes des parties de jambes en l’air moyennant rémunération. Des gigolos via le net, quoi ! Et pas plus tard qu’hier jeudi, une affaire de ce genre a été évoquée au tribunal.
Le prévenu Mamadou Conté a d’ailleurs rapidement reconnu les faits qui lui sont reprochés. « Je confie avoir publié un texte et c’est la première fois que cela arrivait » a-t-il confessé. Après quoi, il s'est justifié: « je suis un nouveau marié et père d’un enfant. Je voulais juste voir comment ça se passe et aujourd’hui, vous avez vu ce que cela m’a causé ».
A en croire le prévenu, c’est une dame qui a pris contact avec lui alors qu’il allait rendre visite à un ami. Un rendez-vous dans un hôtel est pris. Mamadou Conté devait, après services rendus, recevoir la somme de 10.000 francs Cfa. Poursuivant, il ajoute que c’est au moment de la rencontre que les policiers ont débarqué pour l’amener.
,Selon le substitut du procureur, Mamadou Conté est un habitué des faits. « C’est lui-même qui a posté sur sa page Facebook un message pour dire aux femmes désirant des rapports sexuels moyennant rémunération, qu’il était disponible. Après avoir posté le message, une femme l’a appelé. Ils ont convenu de la somme de 10.000 francs et c’est au moment de passer à l’acte que la police est intervenue pour l’appréhender » a expliqué le maître des poursuites. Selon qui, « le prévenu demandait de l’argent en échange de faveurs sexuelles, ce qui justifie la prostitution.
Il a reconnu avoir posté le message et étant donné que celui-ci est contre nos bonnes mœurs, je requiers qu’il soit déclaré coupable et condamné à deux ans de prison ferme ».
Pour son dernier mot, le prévenu a supplié le juge, en implorant son indulgence. « Je vous demande de m’aider parce que j’ai une femme et un enfant. Je reconnais avoir posté le message, mais ce que je peux vous demander, c’est de me pardonner, car c’est une erreur de ma part et je regrette énormément », a supplié Mamadou Conté.
Au final, après délibéré, le tribunal a condamné le prévenu à trois mois de prison avec sursis. On peut dire qu’il a eu une sacrée chance…