leral.net | S'informer en temps réel

Panel sur la démocratie sénégalaise : Notre pays est ‘’dans une zone de turbulences’’, selon Abdoulaye Diallo

La démocratie sénégalaise a été soumise à l’examen, lors du panel co-organisé par le Club Sénégal émergent et le Club Convergences plurielles, sur le thème ‘’La démocratie sénégalaise à la croisée des chemins’’.


Rédigé par leral.net le Samedi 29 Octobre 2022 à 11:33 | | 0 commentaire(s)|

Le président du Club Convergences plurielles estime que le Sénégal n’est pas du tout stable sur le plan de la démocratie. Selon Abdoulaye Diallo, ‘’il urge de faire le constat que notre pays est dans une zone de turbulences, car les différentes formes de violence sont d’une ampleur et d’une acuité telles que, c’est la question de la survie même de notre ’démocratie’ dans sa forme actuelle et l’État de droit, qui se trouvent posés pour ceux du dedans et ceux du dehors’’.

Il explique que, depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, les paradigmes ont changé partout dans le monde, surtout avec l’accélération des technologies de l’information et de la communication, qui ont radicalement transformé le monde.

Dès lors, ‘’osons ouvrir nos yeux sur le monde d’aujourd’hui, marqué par la diversité des parcours historiques des différents peuples, par la variété des valeurs culturelles auxquelles croient les unes et les autres, ainsi que par la richesse des expériences étatiques plurielles et des particularités démocratiques qui s’observent ici et là. Ainsi, nous comprendrons que c’est le droit de chaque peuple, c’est notre droit de repenser librement, à chaque époque, et maintenant, en particulier, les institutions les mieux adaptées à notre culture et à nos besoins de développement politique, économique et social’’, assure-t-il.

A l’en croire, ‘’ce qui est important, c’est d’établir que la société politique dans son ensemble, est la seule source menant au développement. Qu’il s’agisse d’une monarchie élective, absolue ou mixte ; oligarchie ou démocratie, peu importe, pourvu que gouvernants et gouvernés aient présent à l’esprit, que tout pouvoir politique procède de la communauté au service de laquelle il s’exerce. Le consentement de celle-ci à lui suffit. Corollairement, la contestation devient justifiable, si la communauté n’a pas d’autre moyen de faire entendre son dissentiment’’.

De ce fait, martèle le président, ‘’nous ne voulons pas de la société de défiance. La société de défiance est frileuse, ‘gagnant/perdant’ : une société où la vie commune est un jeu à somme nulle, voire à somme négative (si tu gagnes, je perds) ; société propice au mal vivre national et international, à la jalousie sociale, à l’enfermement, à l’agressivité de la surveillance mutuelle’’.

Il ajoute : ‘’Nous devons travailler à accomplir notre révolution culturelle, c’est-à-dire arriver à bâtir une société qui nous apportera, dans la diversité de nos incarnations, dans l’unité de nos inspirations, les bienfaits moraux et matériels nécessaires à l’épanouissement des hommes et des femmes. Cessons d’agir de manière égoïste et agressive, il n’y a aucune nation au monde qui puisse se vanter d’être arrivée au meilleur gouvernement possible, qui serait de rendre tous les hommes, non pas également heureux, mais moins inégalement malheureux’’.

Sur cette lancée, ajoute Abdoulaye Diallo, ‘’les chefs religieux, les hommes d’État d’hier et d’aujourd’hui, ont toujours agi par le cœur et la raison. Le cœur veut que nous ayons entendu, que nous entendions ces cris d’hier et d’aujourd’hui, pour progresser, pour apprendre à mieux vivre ensemble, pour réinventer la politesse, repenser la morale et pour promouvoir la disponibilité’’.





Enquête