En levant un coin du voile sur la vie et l’œuvre du lieutenant Landing Mancadiang de Bignona, on peut s’étonner de voir que cet enfant de Kagnobon (Bignona), né vers 1891, est peu connu de la jeune génération.
D’après les témoignages de son fils, Moustapha Mankadiang, c’est le 3 mars 1909, à l’âge de 18 ans, que Mancadiang fut incorporé dans l’armée coloniale française par le biais de la commission de recrutement de Bignona. Il intègre aussitôt, le 4e régiment des tirailleurs sénégalais appartenant à la brigade indigène de Casamance.
Par devoir et par mémoire, l’armée sénégalaise post-indépendance a tenu à honorer la mémoire de ce vaillant soldat en faisant de lui le parrain d’un des illustres camps militaires du pays, celui du 25e Bataillon de reconnaissance et d’appui (Bra) de Bignona. Le lieutenant Landing Mancadiang a participé à la Première Guerre mondiale au sein de différents bataillons sénégalais et régiments d’infanterie coloniale.
Son courage et sa bravoure lui valent une ascension rapide dans la hiérarchie et dans les rangs. D’abord caporal en 1913, il termine la guerre en 1918 avec le grade d’adjudant avec, à son actif, trois décorations dont une à l’ordre des forces françaises. Macadiang était aussi détenteur de la médaille d’Orient, un insigne de renom, pour sa bravoure et son opiniâtreté dans les rangs.
Promu adjudant-chef en 1922, sous-lieutenant en 1922, puis lieutenant en 1929, il a servi alternativement en France et en Algérie, après plusieurs séjours au Liban et en Syrie, renseigne son fils. Le lieutenant Mancadiang est décédé le 28 mai 1959 à Bignona.
Selon les témoignages du colonel Alexis Manga, ancien conservateur au Musée des Forces armées, le cas du lieutenant Mancadiang est unique, parce qu’il a gravi très rapidement les échelons, alors qu’il a été analphabète. D’après lui, la carrière de celui-ci doit servir d’exemple aux militaires sénégalais ainsi qu’aux populations de Bignona.
« S’il a atteint ces hautes cibles, c’est qu’il le doit d’abord à une excellente éducation puisée dans la pure tradition de nos valeurs de dignité, d’honneur, de travail, ensuite à la foi inébranlable pétrie dans une âme de soldat au service de l’armée coloniale et de son pays, le Sénégal», a souligné son fils. Il était aussi un modèle de patriotisme, car après sa démobilisation en 1940, l’ancien soldat s’est engagé dans une autre bataille non moins prestigieuse, à savoir la scolarisation de ses concitoyens. Macadiang avait fait de l’éducation des enfants du Fogny -son territoire natal, particulièrement ceux de Bignona, la capitale-, une sur-priorité.
Des témoignages recueillis auprès de certains enfants de Bignona, comme Malang Sané, relatent que Macadiang n’hésitait pas à aller tous les matins dans les écoles publiques de Bignona pour vérifier les présences et se rendre aussitôt chez les parents pour s’enquérir des raisons qui ont motivé l’absence de leurs enfants. « Il n’hésitait pas à réprimander vigoureusement les parents et corriger séance tenante l’enfant pour qu’il ne répète plus jamais sa bêtise », se souvient Malang. Pour lui, l’école était la seule source d’aboutissement pour l’homme. C’est cet engagement qui lui a valu d’être le parrain de l’Ecole Macadiang de la commune de Bignona.
D’après les témoignages de son fils, Moustapha Mankadiang, c’est le 3 mars 1909, à l’âge de 18 ans, que Mancadiang fut incorporé dans l’armée coloniale française par le biais de la commission de recrutement de Bignona. Il intègre aussitôt, le 4e régiment des tirailleurs sénégalais appartenant à la brigade indigène de Casamance.
Par devoir et par mémoire, l’armée sénégalaise post-indépendance a tenu à honorer la mémoire de ce vaillant soldat en faisant de lui le parrain d’un des illustres camps militaires du pays, celui du 25e Bataillon de reconnaissance et d’appui (Bra) de Bignona. Le lieutenant Landing Mancadiang a participé à la Première Guerre mondiale au sein de différents bataillons sénégalais et régiments d’infanterie coloniale.
Son courage et sa bravoure lui valent une ascension rapide dans la hiérarchie et dans les rangs. D’abord caporal en 1913, il termine la guerre en 1918 avec le grade d’adjudant avec, à son actif, trois décorations dont une à l’ordre des forces françaises. Macadiang était aussi détenteur de la médaille d’Orient, un insigne de renom, pour sa bravoure et son opiniâtreté dans les rangs.
Promu adjudant-chef en 1922, sous-lieutenant en 1922, puis lieutenant en 1929, il a servi alternativement en France et en Algérie, après plusieurs séjours au Liban et en Syrie, renseigne son fils. Le lieutenant Mancadiang est décédé le 28 mai 1959 à Bignona.
Selon les témoignages du colonel Alexis Manga, ancien conservateur au Musée des Forces armées, le cas du lieutenant Mancadiang est unique, parce qu’il a gravi très rapidement les échelons, alors qu’il a été analphabète. D’après lui, la carrière de celui-ci doit servir d’exemple aux militaires sénégalais ainsi qu’aux populations de Bignona.
« S’il a atteint ces hautes cibles, c’est qu’il le doit d’abord à une excellente éducation puisée dans la pure tradition de nos valeurs de dignité, d’honneur, de travail, ensuite à la foi inébranlable pétrie dans une âme de soldat au service de l’armée coloniale et de son pays, le Sénégal», a souligné son fils. Il était aussi un modèle de patriotisme, car après sa démobilisation en 1940, l’ancien soldat s’est engagé dans une autre bataille non moins prestigieuse, à savoir la scolarisation de ses concitoyens. Macadiang avait fait de l’éducation des enfants du Fogny -son territoire natal, particulièrement ceux de Bignona, la capitale-, une sur-priorité.
Des témoignages recueillis auprès de certains enfants de Bignona, comme Malang Sané, relatent que Macadiang n’hésitait pas à aller tous les matins dans les écoles publiques de Bignona pour vérifier les présences et se rendre aussitôt chez les parents pour s’enquérir des raisons qui ont motivé l’absence de leurs enfants. « Il n’hésitait pas à réprimander vigoureusement les parents et corriger séance tenante l’enfant pour qu’il ne répète plus jamais sa bêtise », se souvient Malang. Pour lui, l’école était la seule source d’aboutissement pour l’homme. C’est cet engagement qui lui a valu d’être le parrain de l’Ecole Macadiang de la commune de Bignona.