Jeudi, l’Assemblée nationale ne s’est pas penchée sur le cas des K. En d’autres termes, Karim Wade et Khalifa Sall devront garder leur mal en patience. Si les dispositions du code électoral sénégalais ne sont pas changées, ou qu’ils ne bénéficient pas d’une amnistie, Karim Wade et Khalifa Sall ne pourront pas participer à la présidentielle de 2024. On ne sait pas encore ce que l’Assemblée va décider, mais la situation d’invalidation ne change toujours pas pour Karim et Khalifa
L’Assemblée nationale peut entériner leur réhabilitation proposée par le dialogue comme elle peut la rejeter. Dans le dernier cas, leurs militants qui ne s’abstiendront pas à cette élection, devront choisir entre les candidats de l’opposition en lice.
Si ces leaders sont écartés de la compétition, ce sera la ruée vers leurs électeurs. Si l’on sait, suivant la charte de la Cedeao, que la loi électorale ne peut pas être modifiée six mois avant la date de la tenue du scrutin, Khalifa et Karim ont quelques jours pour savoir s’ils prendront part ou pas à la présidentielle de 2024. En tout cas, le fait que leur cas n’ait pas été examiné hier, est intrigant. On dirait que leur cas n’est pas une priorité de l’heure.
Pour rappel, en ce qui les concerne, rien n’a encore changé des articles L.29 et L.30 et L.31 du code électoral qui leur ont fait perdre leurs droits civils. Le ministre Antoine Diome, répondant à des critiques de l’opposition, déclarait : «de la même manière qu’une loi n’est pas faite pour personne, de la même manière on ne la modifie pas pour personne ». Le ministre précisait que c’est cela la signification du caractère impersonnel d’une loi. En tout cas, si le code est modifié pour permettre à Karim et Khalifa de recouvrer leurs droits civils, la loi sera modifiée pour deux personnes.
Si Karim Wade est passé par la Crei pour aller à Rebeuss puis à Doha, Khalifa Sall est passé par le Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar pour devenir pensionnaire de la prison centrale, avant de rentrer chez lui, à la faveur d’une grâce. Khalifa Sall et Karim Wade qui promettent de se lancer dans la course à la présidentielle de 2024, passent pour des victimes d’une justice sélective.
Car, pour eux et leurs partisans, c’est le pouvoir qui est derrière les procès qui ont conduit à leur emprisonnement. Khalifa Sall qui a perdu toutes ses fonctions électives à cause de cette affaire de fonds de la caisse d’avance, a démontré avec les Locales du 23 janvier et les Législatives du 31 juillet dernier, qu’il n’est pas fini politiquement.
Le Conseil constitutionnel qui les avait bloqués à la présidentielle de 2019, déclarait que Karim Wade et Khalifa Sall ne sont pas autorisés à prendre part à la présidentielle de 2019. Le conseil qui avait publié la liste des candidats retenus qui étaient au nombre de cinq, leur avait imparti un délai de recours de 48 heures et avait révélé les motifs qui l’ont amené à rejeter leurs candidatures.
Opposants à Macky Sall, ils avaient pourtant passé le cap des parrainages. Mais dans la liste publiée par la juridiction des élections, Karim Wade et Khalifa Sall ne seront finalement pas candidats. Le Conseil avait opposé à Karim Meïssa Wade, la radiation de son nom des listes électorales sur la base de sa condamnation par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), le 23 mars 2015, à 6 ans d’emprisonnement ferme pour enrichissement illicite.
Pour Khalifa Sall, le président Sakho et ses six collègues avaient invoqué l’arrêt n°001 rendu le 3 janvier 2019 par la Cour suprême et transmis au Conseil constitutionnel par le procureur général près de ladite cour, en l’occurrence, Mamadou Badio Camara, qui est devenu entre-temps, le président du Conseil constitutionnel. C’est donc sur la base de la décision de la Cour suprême sur le pourvoi en cassation formulé par Khalifa Ababacar Sall, que le Conseil avait extirpé son nom de la liste des candidats.
Tribune
L’Assemblée nationale peut entériner leur réhabilitation proposée par le dialogue comme elle peut la rejeter. Dans le dernier cas, leurs militants qui ne s’abstiendront pas à cette élection, devront choisir entre les candidats de l’opposition en lice.
Si ces leaders sont écartés de la compétition, ce sera la ruée vers leurs électeurs. Si l’on sait, suivant la charte de la Cedeao, que la loi électorale ne peut pas être modifiée six mois avant la date de la tenue du scrutin, Khalifa et Karim ont quelques jours pour savoir s’ils prendront part ou pas à la présidentielle de 2024. En tout cas, le fait que leur cas n’ait pas été examiné hier, est intrigant. On dirait que leur cas n’est pas une priorité de l’heure.
Pour rappel, en ce qui les concerne, rien n’a encore changé des articles L.29 et L.30 et L.31 du code électoral qui leur ont fait perdre leurs droits civils. Le ministre Antoine Diome, répondant à des critiques de l’opposition, déclarait : «de la même manière qu’une loi n’est pas faite pour personne, de la même manière on ne la modifie pas pour personne ». Le ministre précisait que c’est cela la signification du caractère impersonnel d’une loi. En tout cas, si le code est modifié pour permettre à Karim et Khalifa de recouvrer leurs droits civils, la loi sera modifiée pour deux personnes.
Si Karim Wade est passé par la Crei pour aller à Rebeuss puis à Doha, Khalifa Sall est passé par le Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar pour devenir pensionnaire de la prison centrale, avant de rentrer chez lui, à la faveur d’une grâce. Khalifa Sall et Karim Wade qui promettent de se lancer dans la course à la présidentielle de 2024, passent pour des victimes d’une justice sélective.
Car, pour eux et leurs partisans, c’est le pouvoir qui est derrière les procès qui ont conduit à leur emprisonnement. Khalifa Sall qui a perdu toutes ses fonctions électives à cause de cette affaire de fonds de la caisse d’avance, a démontré avec les Locales du 23 janvier et les Législatives du 31 juillet dernier, qu’il n’est pas fini politiquement.
Le Conseil constitutionnel qui les avait bloqués à la présidentielle de 2019, déclarait que Karim Wade et Khalifa Sall ne sont pas autorisés à prendre part à la présidentielle de 2019. Le conseil qui avait publié la liste des candidats retenus qui étaient au nombre de cinq, leur avait imparti un délai de recours de 48 heures et avait révélé les motifs qui l’ont amené à rejeter leurs candidatures.
Opposants à Macky Sall, ils avaient pourtant passé le cap des parrainages. Mais dans la liste publiée par la juridiction des élections, Karim Wade et Khalifa Sall ne seront finalement pas candidats. Le Conseil avait opposé à Karim Meïssa Wade, la radiation de son nom des listes électorales sur la base de sa condamnation par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), le 23 mars 2015, à 6 ans d’emprisonnement ferme pour enrichissement illicite.
Pour Khalifa Sall, le président Sakho et ses six collègues avaient invoqué l’arrêt n°001 rendu le 3 janvier 2019 par la Cour suprême et transmis au Conseil constitutionnel par le procureur général près de ladite cour, en l’occurrence, Mamadou Badio Camara, qui est devenu entre-temps, le président du Conseil constitutionnel. C’est donc sur la base de la décision de la Cour suprême sur le pourvoi en cassation formulé par Khalifa Ababacar Sall, que le Conseil avait extirpé son nom de la liste des candidats.
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