Dans une interview publiée, dimanche 8 janvier, par le site Vatican Insider de La Stampa, le prélat a affirmé que le pape Benoît XVI "nous a enseigné à résister à ceux qui profanent le nom de Dieu pour recourir à des violences". "Il n'y pas de guerre de religion en cours au Nigeria, mais une féroce persécution qui trouve ses sources dans des ambitions de pouvoir et des causes économiques. Ils veulent désintégrer la fédération mais n'y réussiront pas", a-t-il prédit.
Le cardinal Okogie a dénoncé la pression d'"énormes intérêts économiques" pour "déstabiliser un pays rendu appétissant du fait de ses ressources pétrolières". "C'est une escalade tragique" a-t-il ajouté, admettant toutefois ne pas avoir de "preuves" que les terroristes de Boko Haram "reçoivent un soutien de l'étranger, mais il est évident que leur menace a pris de l'ampleur par rapport au passé. Mais ils ne réussiront certainement pas dans leurs projets. L'Eglise nigériane est solide et vivante, ne se laisse pas intimider, et comme Jésus en croix, elle est prête à témoigner de sa foi jusqu'au sacrifice suprême".
Depuis les sanglants attentats visant les célébrations du jour de Noël qui ont fait au moins 49 morts, six nouvelles attaques contre des chrétiens du nord musulman ont fait plus de 80 morts. La majorité de ces raids ont été revendiqués par Boko Haram, un groupe islamiste qui réclame l'application de la charia (loi islamique) dans l'ensemble du pays.
PROMOTION DU DIALOGUE
"Les dirigeants de l'islam nigérian ont déclaré que les terroristes de Boko Haram représentent une fraction folle mettant en péril l'intérêt national et nuisant aux musulmans pacifiques eux-mêmes qui représentent l'écrasante majorité et vivent pacifiquement mêlés aux chrétiens, a rappelé le cardinal Okogie. Le dialogue est l'antidote au venin du terrorisme. Nous ne répondrons pas à la violence par la violence."
Le cardinal déplore "l'échec des autorités dans la protection des citoyens chrétiens du Nord" du pays, jugeant que "c'est seulement en arrêtant et en condamnant rapidement les responsables de l'assassinat de personnes innocentes que le gouvernement pourra regagner la confiance de la population". Il souligne la bonne relation entre chrétiens et musulmans de son pays, après les propos d'Ayo Oritsejafor, dirigeant de l'Association chrétienne du Nigeria – regroupant des catholiques et des protestants –, qui avait déclaré samedi que les attaques actuelles visant des chrétiens "rappelle" la guerre civile qui a fait plus d'un million de morts dans les années 1960.
By LeMonde
Le cardinal Okogie a dénoncé la pression d'"énormes intérêts économiques" pour "déstabiliser un pays rendu appétissant du fait de ses ressources pétrolières". "C'est une escalade tragique" a-t-il ajouté, admettant toutefois ne pas avoir de "preuves" que les terroristes de Boko Haram "reçoivent un soutien de l'étranger, mais il est évident que leur menace a pris de l'ampleur par rapport au passé. Mais ils ne réussiront certainement pas dans leurs projets. L'Eglise nigériane est solide et vivante, ne se laisse pas intimider, et comme Jésus en croix, elle est prête à témoigner de sa foi jusqu'au sacrifice suprême".
Depuis les sanglants attentats visant les célébrations du jour de Noël qui ont fait au moins 49 morts, six nouvelles attaques contre des chrétiens du nord musulman ont fait plus de 80 morts. La majorité de ces raids ont été revendiqués par Boko Haram, un groupe islamiste qui réclame l'application de la charia (loi islamique) dans l'ensemble du pays.
PROMOTION DU DIALOGUE
"Les dirigeants de l'islam nigérian ont déclaré que les terroristes de Boko Haram représentent une fraction folle mettant en péril l'intérêt national et nuisant aux musulmans pacifiques eux-mêmes qui représentent l'écrasante majorité et vivent pacifiquement mêlés aux chrétiens, a rappelé le cardinal Okogie. Le dialogue est l'antidote au venin du terrorisme. Nous ne répondrons pas à la violence par la violence."
Le cardinal déplore "l'échec des autorités dans la protection des citoyens chrétiens du Nord" du pays, jugeant que "c'est seulement en arrêtant et en condamnant rapidement les responsables de l'assassinat de personnes innocentes que le gouvernement pourra regagner la confiance de la population". Il souligne la bonne relation entre chrétiens et musulmans de son pays, après les propos d'Ayo Oritsejafor, dirigeant de l'Association chrétienne du Nigeria – regroupant des catholiques et des protestants –, qui avait déclaré samedi que les attaques actuelles visant des chrétiens "rappelle" la guerre civile qui a fait plus d'un million de morts dans les années 1960.
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