Marquée depuis des années par les difficultés financières et les conflits sociaux, l’Imprimerie nationale est désormais rattrapée par la justice. Au début de l’été, le procureur de la République de Paris a ouvert une information judiciaire pour « corruption d’agent public étranger, abus de biens sociaux et recel d’abus de biens sociaux » contre cet ancien fleuron de l’industrie, imprimeur de documents officiels et fabricant des passeports, cartes d’identité ou cartes grises.
Concrètement, la justice soupçonne l’Imprimerie nationale, détenue par l’Etat, d’avoir obtenu des marchés en Roumanie, en Géorgie, en Syrie et au Sénégal contre le versement de pots-de-vin, pour un montant estimé à plusieurs centaines de milliers d’euros (voir page 3).
Nombreuses turbulences
Si les enquêteurs ont mené des perquisitions au siège de la société, dans les bureaux de plusieurs dirigeants ainsi qu’aux domiciles de quatre intermédiaires supposés, l’affaire a déjà coûté son poste à l’ancien président. Loïc de la Cochetière a en effet été écarté fin juin au profit de Didier Trutt, un ancien de Thomson.
Cette affaire intervient alors que l’Imprimerie nationale connaît depuis plusieurs années de nombreuses turbulences. L’entreprise publique, qui assurait l’impression de toutes « les paperasseries de l’Etat » jusqu’au milieu des années 1990, concentre désormais l’essentiel de son activité sur les documents sécurisés notamment les passeports biométriques. Dans ce contexte, et alors que la Cour des comptes a dénoncé « la gestion désastreuse » de l’Etat, l’Imprimerie nationale a été contrainte de céder plusieurs de ses sites historiques.
Il reste maintenant à savoir les conséquences qu’auront sur l’entreprise les futurs développements de l’enquête. Alors que le juge d’instruction s’apprête à lancer plusieurs commissions rogatoires internationales, aucun des protagonistes sollicités par « le Parisien » et « Aujourd’hui en France » n’a souhaité s’exprimer officiellement.
Le Parisien
Concrètement, la justice soupçonne l’Imprimerie nationale, détenue par l’Etat, d’avoir obtenu des marchés en Roumanie, en Géorgie, en Syrie et au Sénégal contre le versement de pots-de-vin, pour un montant estimé à plusieurs centaines de milliers d’euros (voir page 3).
Nombreuses turbulences
Si les enquêteurs ont mené des perquisitions au siège de la société, dans les bureaux de plusieurs dirigeants ainsi qu’aux domiciles de quatre intermédiaires supposés, l’affaire a déjà coûté son poste à l’ancien président. Loïc de la Cochetière a en effet été écarté fin juin au profit de Didier Trutt, un ancien de Thomson.
Cette affaire intervient alors que l’Imprimerie nationale connaît depuis plusieurs années de nombreuses turbulences. L’entreprise publique, qui assurait l’impression de toutes « les paperasseries de l’Etat » jusqu’au milieu des années 1990, concentre désormais l’essentiel de son activité sur les documents sécurisés notamment les passeports biométriques. Dans ce contexte, et alors que la Cour des comptes a dénoncé « la gestion désastreuse » de l’Etat, l’Imprimerie nationale a été contrainte de céder plusieurs de ses sites historiques.
Il reste maintenant à savoir les conséquences qu’auront sur l’entreprise les futurs développements de l’enquête. Alors que le juge d’instruction s’apprête à lancer plusieurs commissions rogatoires internationales, aucun des protagonistes sollicités par « le Parisien » et « Aujourd’hui en France » n’a souhaité s’exprimer officiellement.
Le Parisien