Tel n’est, malheureusement, pas le cas. Sous leurs dehors de sainte ni touche, nos hommes de pouvoir (politique, économique, religieux, etc.) comme tous les autres, entretiennent une relation ambiguë avec le sexe. La chronique quotidienne est riche d’anecdotes qui mettent en scène des gens de pouvoir dans une relation perverse. ‘Une femme m’a raconté qu’un ministre de la République lui a proposé une somme de 10 millions en échange d’une partie de jambes en l’air’, rapporte un universitaire évoluant dans le milieu social. Et des histoires comme celle-là peuvent se raconter à la pelle.
Il y a trois ans, une histoire de viol sur mineure avait défrayé la chronique. Les acteurs du mélodrame dont certains appartiennent à la jet-set dakaroise sont accusés d’avoir entretenu des relations sexuelles avec la mineure Oumou Khaïry Mbengue. Maillons faibles de la chaîne de perversité, Ismaïla Fall dit ‘Mathiou’, Wissam Kassam, Bassirou Fall et Amadou Danga Sabaly seront condamnés en instance avant de recouvrer la liberté en appel. La bande à Oumou Khaïry Mbengue, essentiellement constituée de filles pubères, avait, en effet, réussi à tenir la haute société en respect. Filmés dans leur plus simple appareil, des ‘hauts d’en haut’ étaient ainsi à la merci de gamines à peine sorties d’adolescence qui leur réclamaient de fortes sommes d’argent en contrepartie de leur silence libérateur.
Auparavant, c’est une vieille affaire de pédophilie impliquant un proche collaborateur du président de la République qui avait refait surface. Exhumée par Talla Sylla sans plus de précision, l’affaire avait connu une tournure médiatique lorsque Taxi-le Journal révéla qu’il s’agissait bien de Pape Samba Mboup, ministre-chef de cabinet du président de la République. Confondu par l’affaire, Mboup rendit le tablier avant d’être remis en scelle moins d’une dizaine de jours plus tard.
Plus récemment, tout le pays a été pris dans un tourbillon aux allures de scandale politico-médiatique. Il s’agit de la désormais célèbre affaire Diombass Diaw. Ce dernier, adversaire politique du ministre d’Etat Oumar Sarr, a été filmé nu et à son insu par une fille soudoyée par les collaborateurs du maire de Dagana pour entretenir des relations charnelles avec Diaw. Le film des ébats devait servir de moyen de chantage contre ce dernier qui, malheureusement pour lui, a été pris dans le piège.
Malheureusement, ces faits, d’apparence isolés, surviennent au quotidien. ‘En 25 ans d’exercice de mon métier, j’ai reçu quotidiennement des personnes qui se disent victimes de viol’, confesse le psychologue-clinicien Serigne Mor Mbaye. Pour simplement dire que, se croyant sortis de la cuisse de Jupiter, nos compatriotes gagneraient à prêter attention plus à ce qui se passe chez eux que chez le voisin. ‘Lorsqu’ils acquièrent un pouvoir, nos hommes politiques se sentent impunis. Même les humains font partie de leurs accessoires. Derrière leur bling-bling, se cachent des gens qui n’ont aucune moralité’, analyse le psychologue. Qui pense que, du haut de leur statut, nos hommes de pouvoir usent et abusent de la chair humaine. Ce, parce que, simplement, ils se sentent intouchables. Et les faits semblent leur donner raison. Les histoires de sexe impliquant des gens du pouvoir finissent, en effet, souvent dans les tiroirs de l’oubli. Ainsi, des DSK –sous réserve de la présomption d’innocence de ce dernier- nous en avons. La seule différence se situant dans le traitement judiciaire que, sous nos tropiques, nous faisons de leurs écarts. Si et seulement si ceux-ci sont démasqués.
Ibrahima ANNE
walf.sn
Il y a trois ans, une histoire de viol sur mineure avait défrayé la chronique. Les acteurs du mélodrame dont certains appartiennent à la jet-set dakaroise sont accusés d’avoir entretenu des relations sexuelles avec la mineure Oumou Khaïry Mbengue. Maillons faibles de la chaîne de perversité, Ismaïla Fall dit ‘Mathiou’, Wissam Kassam, Bassirou Fall et Amadou Danga Sabaly seront condamnés en instance avant de recouvrer la liberté en appel. La bande à Oumou Khaïry Mbengue, essentiellement constituée de filles pubères, avait, en effet, réussi à tenir la haute société en respect. Filmés dans leur plus simple appareil, des ‘hauts d’en haut’ étaient ainsi à la merci de gamines à peine sorties d’adolescence qui leur réclamaient de fortes sommes d’argent en contrepartie de leur silence libérateur.
Auparavant, c’est une vieille affaire de pédophilie impliquant un proche collaborateur du président de la République qui avait refait surface. Exhumée par Talla Sylla sans plus de précision, l’affaire avait connu une tournure médiatique lorsque Taxi-le Journal révéla qu’il s’agissait bien de Pape Samba Mboup, ministre-chef de cabinet du président de la République. Confondu par l’affaire, Mboup rendit le tablier avant d’être remis en scelle moins d’une dizaine de jours plus tard.
Plus récemment, tout le pays a été pris dans un tourbillon aux allures de scandale politico-médiatique. Il s’agit de la désormais célèbre affaire Diombass Diaw. Ce dernier, adversaire politique du ministre d’Etat Oumar Sarr, a été filmé nu et à son insu par une fille soudoyée par les collaborateurs du maire de Dagana pour entretenir des relations charnelles avec Diaw. Le film des ébats devait servir de moyen de chantage contre ce dernier qui, malheureusement pour lui, a été pris dans le piège.
Malheureusement, ces faits, d’apparence isolés, surviennent au quotidien. ‘En 25 ans d’exercice de mon métier, j’ai reçu quotidiennement des personnes qui se disent victimes de viol’, confesse le psychologue-clinicien Serigne Mor Mbaye. Pour simplement dire que, se croyant sortis de la cuisse de Jupiter, nos compatriotes gagneraient à prêter attention plus à ce qui se passe chez eux que chez le voisin. ‘Lorsqu’ils acquièrent un pouvoir, nos hommes politiques se sentent impunis. Même les humains font partie de leurs accessoires. Derrière leur bling-bling, se cachent des gens qui n’ont aucune moralité’, analyse le psychologue. Qui pense que, du haut de leur statut, nos hommes de pouvoir usent et abusent de la chair humaine. Ce, parce que, simplement, ils se sentent intouchables. Et les faits semblent leur donner raison. Les histoires de sexe impliquant des gens du pouvoir finissent, en effet, souvent dans les tiroirs de l’oubli. Ainsi, des DSK –sous réserve de la présomption d’innocence de ce dernier- nous en avons. La seule différence se situant dans le traitement judiciaire que, sous nos tropiques, nous faisons de leurs écarts. Si et seulement si ceux-ci sont démasqués.
Ibrahima ANNE
walf.sn