Le père Andreas a débuté sa série de crimes en 2004 en se livrant à des sévices sur un garçon de 9 ans. Il l'invitait à dormir dans son lit, puis lui infligeait baisers, caresses et autres abus sexuels. Le prêtre pervers offrait à l'enfant des cadeaux dispendieux: appareil photo, ordinateur, téléphone portable, jusqu'à l'emmener en vacances à Disneyland Paris. Sans jamais éveiller le moindre soupçon chez ses parents. Le martyr du garçon a duré deux ans, jusqu'à ce que sa mère coupe les ponts avec le père Andreas parce qu'il commençait à se mêler de l'éducation de l'enfant.
«Croyez-vous qu'un père infligerait cela à ses enfants ?»
Un an plus tard, le prêtre s'attaque à un autre garçon de 9 ans et plus tard à son frère de 13 ans. Lorsque les deux enfants se sont rebiffés, il a écrit une lettre à sa première victime, qui a enfin osé se confier à sa mère. Le père Andreas est alors arrêté. «Je n'avais pas l'intention de me rapprocher sexuellement des enfants. J'ai pété les plombs», a-t-il avoué. Avant d'ajouter qu'il considérait les garçons comme ses fils. «Croyez-vous qu'un père infligerait cela à ses enfants?», lui a demandé le procureur. Silence. Quelque 2800 clichés pornographiques ont été retrouvés dans son ordinateur, dont plusieurs de ses victimes.
L'affaire surgit alors que l'Allemagne commence juste à panser ses plaies après les révélations de l'année 2009 portant sur la terrible série d'abus sexuels sur des mineurs survenue dans les institutions catholiques du pays ces dernières décennies. Le gouvernement fédéral a décidé le mois dernier de faire faire à chaque personne ayant été victime enfant de sévices, une thérapie d'une valeur de 10.000 euros financée par un fonds mis en place pour répondre au scandale de pédophilie, révélé dans des écoles catholiques du pays.
Ce fonds, de 100 millions d'euros, est le fruit de dix mois de consultations entre le gouvernement, les victimes et les responsables de l'Eglise. Selon le gouvernement, plus de 20.000 victimes d'abus sexuels ont été entendues dans le cadre de la consultation. La thérapie concernera tous les enfants victimes d'abus au cours des trente dernières années. L'Eglise catholique allemande a reçu plus de 600 demandes d'indemnisation. Lors de sa visite en Allemagne en septembre dernier, le pape Benoît XVI a rencontré des victimes de prêtres pédophiles et exprimé ses profonds regrets.
Par Patrick Saint-Paul
«Croyez-vous qu'un père infligerait cela à ses enfants ?»
Un an plus tard, le prêtre s'attaque à un autre garçon de 9 ans et plus tard à son frère de 13 ans. Lorsque les deux enfants se sont rebiffés, il a écrit une lettre à sa première victime, qui a enfin osé se confier à sa mère. Le père Andreas est alors arrêté. «Je n'avais pas l'intention de me rapprocher sexuellement des enfants. J'ai pété les plombs», a-t-il avoué. Avant d'ajouter qu'il considérait les garçons comme ses fils. «Croyez-vous qu'un père infligerait cela à ses enfants?», lui a demandé le procureur. Silence. Quelque 2800 clichés pornographiques ont été retrouvés dans son ordinateur, dont plusieurs de ses victimes.
L'affaire surgit alors que l'Allemagne commence juste à panser ses plaies après les révélations de l'année 2009 portant sur la terrible série d'abus sexuels sur des mineurs survenue dans les institutions catholiques du pays ces dernières décennies. Le gouvernement fédéral a décidé le mois dernier de faire faire à chaque personne ayant été victime enfant de sévices, une thérapie d'une valeur de 10.000 euros financée par un fonds mis en place pour répondre au scandale de pédophilie, révélé dans des écoles catholiques du pays.
Ce fonds, de 100 millions d'euros, est le fruit de dix mois de consultations entre le gouvernement, les victimes et les responsables de l'Eglise. Selon le gouvernement, plus de 20.000 victimes d'abus sexuels ont été entendues dans le cadre de la consultation. La thérapie concernera tous les enfants victimes d'abus au cours des trente dernières années. L'Eglise catholique allemande a reçu plus de 600 demandes d'indemnisation. Lors de sa visite en Allemagne en septembre dernier, le pape Benoît XVI a rencontré des victimes de prêtres pédophiles et exprimé ses profonds regrets.
Par Patrick Saint-Paul