[Photos] Déclarations tranchantes du Grand Magal de Touba : Cheikh Khadim Lô Gaydel Boroom Ndaam accuse le Gouvernement de l’Alternance de ne pas prendre au sérieux Touba et l’œuvre de Cheikh Amadou Bamba

La menace est sérieuse. Et le message est tout aussi clair : c’est que la ville sainte de Touba ne saurait être un « champs politique » que vient labourer une « race » d’hommes qui se font passer pour des mourides convaincus. La fin de la récréation semble sifflée. D’où le début d’une nouvelle ère qui restaure les valeurs cardinales du mouridisme, en toute sainteté. Et il ne faut certainement pas compter sur l’influence des marabouts pour être dans les grâces de la communauté mouride en vue de consolider un capital politique à des fins électorales.

Touba, conformément aux enseignements tirés de l’œuvre du fondateur du mouridisme veut jouer le rôle de régulateur social tel que défini et orienté par Khadim Rassoul. Sérigne Cheikh Khadim Lo Gaydel Boroom Ndaam qui n’a pas manqué de signifier au Chef de l’Etat qu’il n’y a point meilleure façon de magnifier la philosophie de Bamba relative au travail bien fait souligne que la construction des voies ralliant Touba au reste des villes du Sénégal devrait être la priorité de l’Etat afin d’éviter aux disciples des accidents mortels sur les principaux axes routiers. L’état de dégradation des réseaux routiers est si avancé que certaines autorités pour se rendre à la ville sainte prennent le vol.

La communauté mouride est restée aussi remontée contre l’Etat qui n’aurait pas mis à profit le Festival mondial des arts nègres pour magnifier l’œuvre de Bamba dont l’importance est davantage plus d’actualité. Le petit-fils de Khadim Rassoul de marteler : « Cheikh Amadou Bamba pour les épreuves subies durant son Exil riche en enseignements mérite que ses œuvres soient exposées à l’occasion du Festival mondial des arts nègres. » Autant de déclarations qui laissent croire que le torchon brûle entre Touba et le pouvoir.

Envoyé spécial à Touba : Bakary NDIAYE