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Pierre Goudiaby Atepa vide son sac

« Le Terrou-Bi, un scandale urbain »

L’architecte conseil du président de la république, est très remonté contre l’occupation de la plage de Fann, jadis lieu où les jeunes se prélassaient. Concernant cette plage, privatisée par l’hôtel Terou-bi, Pierre Goudiaby demeure convaincu que Me Wade a été abusé par des gens véreux qui sont à des niveaux de décision insoupçonnés. Toutefois, Atepa révèle qu’une nouvelle plage sera aménagée pour les populations ; et il promet de poursuivre son combat, avec toute la vigilance requise, pour la sauvegarde du Domaine public maritime. Notre bien commun à tous. Surtout, pour les générations futures.


Rédigé par leral.net le Mardi 24 Février 2009 à 13:25 | | 1 commentaire(s)|

Pierre Goudiaby Atepa vide son sac
L’Office : Le Président vient d’interdire la poursuite des constructions sur la corniche de Diamalaye, qu’est-ce que vous pensez de cette mesure, en tant que conseiller de Wade en architecture ?

Pierre Goudiaby Atepa : Je me réjouis du fait que de manière inopinée, le Président de la République se soit déplacé pour aller constater lui-même. Je pense qu’il est peut-être bon, comme l’a souligné un de vos confrères, que ces genres de déplacements se fassent plus souvent. Je remercie aussi le Président Wade de m’avoir écouté. Car, lorsque je lui ai dit qu’il y avait un problème, il m’a dit, on y va, et vous avez vu ce qui s’est passé. Non seulement il a interdit la poursuite du programme, mais il m’a demandé de voir comment faire un projet sur ce site-là. Ce que nous allons faire sans tarder.

On dit souvent qu’il est bon de prendre certaines décisions, mais est-ce qu’il n’est pas mieux de sortir un décret pour que cela soit une mesure respectée par tout le monde ?

Moi, je suis allé plus loin. J’avais souhaité que l’on passe par l’Assemblée nationale, une voie un peu plus précise sur l’occupation du Domaine public maritime. Mais, en attendant, le Président a instruit le directeur général des impôts et domaines, et je crois savoir qu’une lettre a été faite dans ce sens-là, et par le directeur général des impôts et domaines, et par le ministre d’Etat directeur de cabinet du Président de la République, pour signifier l’arrêt des travaux. Et sous peu, nous allons soumettre un projet d’aménagement à la mairie de Dakar. Donc, je pense que le décret va suivre bien sûr, mais plus que le décret, je pense aussi qu’en un moment, que nous saisissions l’Assemblée nationale pour que, vraiment, une fois pour toute, la loi sur le Domaine public maritime puisse être une loi qui soit votée à l’Assemblée nationale.

Mais avant que cette loi ne soit votée, on constate sur la corniche qu’il y a beaucoup de constructions sur le Domaine public maritime, qui se font en toute illégalité. Est-ce à dire qu’il y a des gens intouchables dans ce pays ?

Je vois que vous voulez parler du cas de Terrou-Bi. Comme je l’ai dit l’autre jour, le cas de l’hôtel Terrou-Bi, parce que moi je n’ai rien contre le restaurant Terrou-Bi, je l’ai toujours dit d’ailleurs, ce que je reproche aux gens de Terrou-Bi, c’est d’avoir abusé de la confiance du Président de la République. Avec le Président, nous nous sommes déplacés sur les lieux il y a un peu plus de trois ans, nous avons vu des milliers de jeunes qui étaient là ; comme on a fait pour Diamalaye parce qu’en allant au palais, j’ai invité le Président à venir avec moi. Et, il avait promis aux jeunes que cette plage ne serait jamais prise d’activités, il a donné des instructions devant moi. Quand le Terrou-Bi a commencé, ils ont vu qu’il y avait des chantiers, ils ont cassé ce qu’ils faisaient, et ils ont mis le chef de l’Etat devant le fait accompli. J’ai rarement vu le Président aussi fâché de ma vie, depuis que je le connais. Il était dans tous ses états, à juste raison, parce qu’il a vu qu’il était abusé. La plage a été purement et simplement privatisée ; et mieux, ils ont gardé la plage qui est en face d’eux, et sur la plage des enfants, ils ont mis des cailloux. Ça veut dire qu’il n’y a plus de plages. Alors, ça, je trouve que c’est un scandale sur le plan urbain, sur le plan urbanistique, sur le plan moral, et sur tous les plans, c’est scandaleux. J’ai dit d’ailleurs à M. Ralph que si les populations râlent, c’est qu’elles en ont ras-le-bol de cette privatisation des plages au Sénégal. Mais en attendant le sort qu’il va être réservé à cette plage Terrou-Bi, les instructions que j’ai reçues, c’est de trouver tout de suite, aux alentours, une autre plage que la mairie va aménager pour les jeunes.

Nous savons que ceux qui construisent dans ces zones ne le font pas ex-nihilo, ne faudrait-il pas commencer par sanctionner les attributeurs de ces terrains ?

C’est très complexe, parce que souvent, quand ils donnent des dossiers, les dossiers qu’ils donnent ne correspondent pas à ce qu’ils font. C’est là où les services de l’Urbanisme doivent être plus vigilants, parce que sur, par exemple, le Terrou-Bi, si on vérifie, et d’ailleurs le Président l’a dit, sur le papier, c’est ça ; et ça ne pouvait pas être ça de toute façon, parce que moi, j’ai vu les premiers papiers. Effectivement, parfois, il y a des complicités sur plusieurs échelons. Et aujourd’hui, par exemple, je suis allé aux Domaines, le directeur des Domaines, M. Wade, m’a lui-même dit que les Domaines s’étaient toujours opposés à cette histoire de Diamalaye. Le bonhomme, il est passé par les services de l’Environnement pour sortir une lettre de je ne sais qui ; qui lui a dit oui ; il peut construire là-bas ; alors, les gens, ils sont des magouilleurs, c’est aussi simple que ça.

Concernant ces magouilles, où en êtes-vous avec le dossier de Ouakam ?

Pour moi, le dossier de Ouakam est très clair, et je pense que ma position est aussi celle des autorités. C’est un espace non édificandi, un point un trait.

Juste une dernière question, au-delà de Ouakam, au niveau également de Ngor- Almadies, il y a d’autres constructions anarchiques dans des zones non édificandi…

Mais vous savez que le Président a fait une promenade dans tout ça. On a fait des kilomètres et des kilomètres, il y a une semaine avec le chef de l’Etat qui a donné des instructions très précises et très fermes d’arrêter toutes les constructions sur le Domaine public. Maintenant, il y aura ça et là des exceptions, parce qu’on ne peut pas tout interdire, mais de toute façon, il va voir cas par cas ce qui est tolérable et ce qui ne l’est pas. Et là également, je pense que nous avons besoin de l’appui de tout le monde… Moi, j’ai rien contre les promoteurs, tout au contraire, je souhaite que les gens construisent dans des endroits. Et j’aide certains à construire dans des endroits où l’on peut faire l’extension de Dakar vers le Lac rose. Mais, bon sang, qu’on fasse la route, et qu’on donne aux promoteurs qui le souhaitent une partie de cette zone-là, avec un plan d’aménagement concerté avec les services de l’urbanisme, et encore une fois, avec les services nationaux. Parce que là aussi, quand on a attaqué Terrou-Bi, qu’est-ce que M. Ralph nous dit, il dit devant le chef de l’Etat oui, l’Anoci était au courant. Bon dieu, l’Anoci c’est pas la République que je sache, et j’ai dit qu’ils vont abuser du fils, comme ils abusent du père. Toutes les « exceptions » vous disent, c’est l’Anoci, d’abord l’Anoci c’est terminé. Deuxièmement, l’Anoci c’est pas la République, il faut que ça soit clair, que les gens arrêtent de prendre comme argument l’Anoci. Parfois, l’Anoci n’est même pas au courant, mais on dit l’Anoci, la pauvre !

L’Office

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1.Posté par diop mouhamed le 25/02/2009 00:52 | Alerter
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que des conneries , lui c"est un fieffe menteur ;ils est plus dangereux que tous ces larbbbbbbbbbbbbbbins du palais

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