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Piscine party, bombass, relations extraconjugales : Le nouveau Gomorrhe des dépravés

Loin des regards indiscrets, certaines personnes désireuses d’assouvir leur besoin d’évasion trouvent leur compte dans les chambres, appartements et maisons meublées. Si ce ne sont pas les soirées estampillées ‘’hot’’ organisées par des ‘’fils à papa’’ et autres ‘’enfants gâtés’’, ce sont des adultes qui s’y échappent pour plus ‘’d’intimité douteuse’’.


Rédigé par leral.net le Mercredi 7 Septembre 2016 à 15:10 | | 0 commentaire(s)|

‘’Quand le chat n’est pas là, les souris dansent ‘’, dit l’adage. Dans l’impossibilité de pouvoir attendre l’absence des parents pour faire leur bamboula, nombre de jeunes Sénégalais, fils de bourgeois et dans la peau de petits pachas trouvent aujourd’hui la solution pour se défouler sans retenue. Ils louent des appartements ou chambres meublés, le temps de faire la bamboula. A volonté !

Ces logements meublés sont devenus le lieu de prédilection de toutes les ‘’folies’’ juvéniles. ‘’Nous avons des fils à papa qui prennent en location une maison avec piscine pour un jour. Ils y font la fête et ne lésinent pas sur les moyens ‘’, confie Michel Sagna.

Officiant comme courtier dans les quartiers résidentiel des Mamelles et Almadies, il explique que c’est un contrat qui est signé en bonne et due forme. ‘’C’est sur présentation de la carte nationale d’identité. Le client prend également l’engagement de réparer ou rembourser tous les dégâts causés et de quitter les locaux à l’heure convenue ‘’, précise M. Sagna.

Des clauses qui sont nécessaires du fait que ‘’ce ne sont pas toujours des choses commodes qui s’y passent. Ils ne peuvent pas s’empêcher de casser des choses car, ils font tellement la fiesta qu’ils se retrouvent bourrés et incontrôlables’’.

Loin de l’œil vigilant des parents et de tout autre adulte responsable, jeunes filles et garçons s’offrent des soirées de libertinage dont les noms parlent d’eux-mêmes. ‘’Piscine party, bombasse, coller la petite’’. Autant d’initiatives pour bien profiter des vacances. Ils ne comptent pas l’argent qu’ils dépensent.

D’ailleurs, c’est leur dernier souci. Cet autre courtier conforte les propos de Michel et juge pour sa part que ces villas meublées sont devenues le lieu d’actes et de comportements que l’on croyait inexistants au Sénégal. Mais il n’y a pas que les jeunes. ‘’Ce sont des vacanciers, parfois des adultes, qui s’y donnent rendez-vous avec leurs amis pour s’essayer à tout ce qu’il y a de malsain sous d’autres cieux. Il arrive que ça se termine en queue de poisson et que les choses éclatent. Mais, c’est rare’’, révèle Ness.

De ce fait, les appartements meublés font souvent parler d’eux dans les médias en tant que lieux à scandales. Ce qui fait le succès des chambres meublées, c’est l’anonymat et la discrétion, ajoute Ness. D’un air coquin, il attire l’attention sur le fait que ‘’une chambre meublée, c’est l’endroit idéal pour une petite intimité entre amoureux, surtout les relations extraconjugales. On y entre et sort sans le moindre soupçon’’, plaisante-t-il.

Pourtant à l’origine, ces résidences meublées étaient destinées aux expatriés. Mais au fil du temps, la cible a été élargie à toute personne disposant de moyens de payer. Et, dès lors qu’un client à ses clés en main, l’utilisation qu’il fait de la chambre n’intéresse plus personne.

‘’Franchement, on ne va pas poser l’œil sur le trou de la serrure pour voir ce qui s’y passe. Ça engage les locataires’’, rassure Ness. Malgré tout, il tient à préciser que tous les visiteurs ne sont pas à mettre dans le lot des libertins. ‘’Toute le monde ne va pas dans un appartement meublé pour faire des conneries’’, témoigne-t-il.

EnQuête

Ndèye Fatou Kébé