Leral.net - S'informer en temps réel

Pour assouvir une vengeance criminelle Une dame tue deux jumelles de 4 mois Elle a jeté les deux filles dans un puits

Rédigé par leral.net le Mercredi 20 Juin 2012 à 10:48 | | 0 commentaire(s)|

La monstruosité n’habite nulle part et Ada Tembely, une malienne d’environ 50 ans vient de le prouver à la face du monde. Elle a tout bonnement jeté les jumelles de quatre mois de sa petite sœur dans un puits. Pour, dit-elle, se venger de cette dernière et de son mari. Ada souffrirait-elle des séquelles de la guerre en Cote d’Ivoire où elle vivait, avant de rentrer dans son Mali natal ? La question mérite d’être posée car, les habitants de son quartier, celui de Sokorodji, à Bamako, n’en reviennent toujours pas. Tous se demandent comment Ada Tembely a pu avoir le courage de jeter deux petites filles jumelles de 4 mois dans un puits profond.


Pour assouvir une vengeance criminelle Une dame tue deux jumelles de 4 mois Elle a jeté les deux filles dans un puits
Lorsque la crise qu’a connue ce pays a pris de l’ampleur et après le décès de son mari, il y a quatre ans, Ada décide de rentrer au bercail. Elle rejoint son quartier et y loge sa petite famille de six enfants et sa petite sœur de sang Oumou Tembely, qu’elle a élevée et éduquée comme sa propre fille. Peu de temps après leur arrivée, le gardien de maison, Mamary Keita s’amourache de la jeune Oumou. Il demande sa main à sa grande sœur. Ada donne son accord.
Le jeune marié, sachant que sa belle sœur n’a pas assez de moyens, accepte de partager le toit avec Ada et ses six enfants. L’homme se plie chaque jour en quatre pour subvenir aux besoins de sa nouvelle famille. Au mois de décembre dernier, sa femme, Oumou, donna naissance à des jumelles. Malgré ses moyens limités, Mamary Keita organise un baptême digne de ce nom et invite tous ses voisins vivant à Bamako.
La vie reprit son cours normal après le baptême. Mais, l’arrivée des jumelles dans la famille commence à changer Ada. Elle devient hargneuse à l’égard de son beau frère et de sa petite sœur. D’habitude douce, la dame d’une cinquantaine d’années, devient belliqueuse pour un rien. Elle ne supporte plus la moindre remarque de ses enfants et de sa sœur. Oumou tente, maintes fois, de comprendre ce subit changement de comportement envers son mari qui faisait tout pour ne pas contrarier Ada. Dans la nuit de mercredi, Ada s’en prend violemment à Mamary Keita, sans raison. Oumou intervient pour la calmer. Sans succès. La dame s’enflamme, se met à injurier grossièrement son beau frère. La petite sœur rappela à Ada qu’elle représentait sa mère. Mais, contre toute attente, Ada bondit de son siège pour attaquer Oumou. Le chef de famille Mamary intervient, à son tour, pour séparer les deux sœurs. Il rappelle à sa femme : « les traditions enseignent le respect dû à l’âge. Ada était avant tout la grande sœur d’Oumou. Les insultes de Ada à son égard, ne devaient pas être considérées comme un sacrilège ». Oumou revient à la raison. Elle est restée coite dans son coin. Mais, la grande sœur Ada a continué à vociférer. Elle a même juré de se venger du couple. Elle rappela que son premier fils a été chassé de la famille par sa petite sœur et le mari de celle-ci. Vers 22 heures, toute la famille était couchée. Oumou et ses jumelles s’installèrent sous un hangar construit dans la cour. Mamary préféra dormir sur son lit dans sa chambre. Ada, comme à ses habitudes, en cette saison de chaleur, installa sa natte au milieu de la cour.
Pendant toute la nuit, Ada mijota sa colère. Quand les autres dormaient, elle n’avait pas fermé l’œil un seul instant. Elle guettait le moment propice pour accomplir son sordide dessein. L’occasion se présenta au premier appel du muezzin. Oumou se leva, prit un seau et se rendit au puits à une vingtaine de pas à l’arrière-cour de la concession. Elle commença à puiser de l’eau pour remplir un seau et une baignoire. Lorsqu’elle finit de remplir les deux seaux, elle alla les déposer dans les toilettes. A son retour, elle n’aperçut ni sa grande sœur Ada, ni ses jumelles. Elle réveilla son mari pour lui demander s’il n’avait pas pris les deux enfants. La réponse fut négative. Le couple se mit à chercher les jumelles partout. En vain. Mamary décida alors de chercher sa belle sœur, croyant qu’elle avait surmonté sa colère et qu’elle avait pris les jumelles pour leur tenir compagnie. Il sera même conforté dans cette hypothèse lorsqu’il constata, à la porte de la cour, les traces des pas de sa belle sœur. Il suivit ces indices sur quelques mètres et revint dire à sa femme Oumou que les enfants se trouvaient en la compagnie d’Ada.
Effectivement, les deux fillettes de quatre mois se trouvaient avec Ada. Après le départ de sa petite sœur pour le puits, elle s’était levée et était allée prendre les deux anges qui dormaient encore. Puis, elle se rendit à un autre puits à ciel ouvert, situé dans un terrain non construit. Elle précipita les jumelles l’une après l’autre dans le puits. Son crime accompli, elle se rua au commissariat du 13e arrondissement, pour révéler à l’inspecteur de permanence, que son beau frère et sa sœur ont fait disparaître son fils.
Le policier enregistra sa déclaration. Il demanda à Ada de rentrer chez elle et de revenir vers dix heures, puisqu’il n’était que 08 heures du matin. Au même moment, des femmes étaient venues puiser de l’eau au puits fatidique où les deux enfants ont été jetés. Elles remarquèrent les deux corps qui flottaient à la surface. Elles alertèrent la population. Un grand attroupement se forma autour du point d’eau. La police du 7e arrondissement avait été informée. A son arrivée, les deux corps furent extraits. Le médecin légiste diagnostiqua la mort par noyade.
Les deux parents des jumelles piquèrent une crise, à la vue des corps sans vie des jumelles. Entre-temps, Ada était revenue du commissariat de Yirimadio, et pour ne pas susciter de soupçons, se mêla à la foule des badauds.

Elle fut interpellée sur le champ et conduite au poste de police. Après des heures d’interrogatoire, elle avoua le double meurtre et pour se justifier, déclara qu’elle s’était vengée de sa sœur et de son mari qui auraient fait disparaître son fils de 21 ans. Ce qui, par la suite, se révéla un mensonge, puisque le fils en question, aussitôt, informé, est revenu d’où il était, pour visiter sa mère en prison.
Ada jouit-elle de toutes ses facultés mentales ? On peut en douter car, non seulement, elle n’a nourri aucun regret, mais en plus, semblait tout à fait à l’aise, au moment de la prise de sa photo.

Correspondance particulière d’Ibrahima Traoré.