Dans le cas présent, on n'est pas dans la filière trop souvent traditionnelle de jeunes Sénégalais proposés en bloc via d'obscurs agents, façon Coke en stock. Le leitmotiv de Diambars, c'est « le foot est un vecteur d'éducation », affirme Jimmy Adjovi-Boco, l'un des fondateurs de l'association avec Bernard Lama et Patrick Vieira. Ainsi, au centre de Saly, à 60 km de Dakar, la réussite au bac est actuellement de 66 %, contre 35 % pour tout le Sénégal.
Alors bien sûr, le Losc cherche d'abord à former les meilleurs joueurs pour son équipe première. Mais la philosophie Diambars n'est pas incompatible avec le haut niveau. C'est même tout l'inverse. « Les deux gamins travaillent très bien à l'école, ils vont avoir leur bac. Et ils ont une éducation intéressante, qui contraste un peu avec celle des gamins d'ici, qui ont parfois perdu certaines valeurs », explique Jean-Michel Vandamme.
Aucun contrat formel ne lie Diambars au Losc. Vandamme évoque « une relation privilégiée ». Il a en effet joué avec Bernard Lama au Losc et était entraîneur adjoint de Lens lorsque Jimmy Adjovi-Boco en était le latéral gauche. Et la filière semble avoir de l'avenir. Les jeunes pousses de Diambars seront à Luchin demain, sous les yeux des superviseurs du Losc. Quant à Pape N'Diaye Souaré et Idrissa Gana Gueye, ils continuent à fréquenter la CFA, mais ne devraient pas tarder à faire parler d'eux. « Ils seront pros. La question, c'est de savoir où », conclut Jean-Michel Vandamme. W
Antoine Maes