Le Sénégal a basculé dans la violence le 27 janvier dernier après la proclamation, par le Conseil Constitutionnel, de la liste provisoire des candidats à l’élection présidentielle de février 2012. Des magasins et des bureaux incendiés, des pneus brûlés, des affrontements violents entre jeunes et forces de l’ordre qui ont abouti à la mort d’un policier et de cinq civils. Quelle honte ! Quel recul démocratique ! Nous avons perdu l’aiguille !
Pourtant la tension était visible depuis longtemps et ce qui est arrivé était parfaitement prévisible. Mais curieusement, les autorités morales dont regorge ce pays n’ont pas joué le rôle naturel de modération et d’intermédiation sociale qu’on était en droit d’attendre d’elles. Au moment où le vrai débat devrait être axé sur la validité ou non de la candidature du président sortant, certains dignitaires religieux ont choisi de l’esquiver pour appeler à la paix et au respect du verdict des urnes au soir du 26 février ! Etonnant !
C’est cette attitude qui a conduit le pays au bord du chaos. Avant d’appeler à la paix et au respect des résultats d’une élection plus qu’hypothétique, il leur fallait d’abord être directs et dire la vérité aux acteurs politiques. Selon ce que leur dictent leur conscience et la vérité de Dieu.
La réponse des dignitaires religieux face au contexte social de l’heure aurait pu être facilitée par un recours systématique à la sagesse de ceux qu’ils sont censés représenter sur Terre. Ils peuvent tout simplement se poser les questions suivantes et y répondre sans état d’âme : « Si Mouhamed (PSL) était là, que dirait-il ? », « Si Maam Bamba était là, que dirait-il ? », « Si El Hadji Malick était là, que dirait-il ? », « Si Jésus étais là, que dirait-il ? », « Si Baay Laay était là, que dirait-il ? », « Si Mame Abdoulaye Niass était là, que dirait-il ? », « Si Mame Dabakh était là, que dirait-il ? », « Si Mgr Thiandoum était là, que dirait-il ? ».
Nous sommes persuadé que, si ces personnes exceptionnelles étaient présentes, guidées par la vérité qui était leur unique viatique sur Terre et pour laquelle elles ont enduré les pires épreuves de la vie, elles diraient à l’unisson : « Il est injuste et inélégant de chercher à faire trois mandats après avoir fait adopter une constitution qui limite le nombre de mandats à deux ».
Chefs religieux, héritiers de ces hommes-phares, portez leur voix de vérité au peuple, aux dirigeants de ce pays et au monde entier! Pour prêcher la paix efficacement, il faut enfourcher le cheval de la vérité !
Le 11 février 2012
Pr. Gorgui Dieng
Université Cheikh Anta Diop de Dakar
Pourtant la tension était visible depuis longtemps et ce qui est arrivé était parfaitement prévisible. Mais curieusement, les autorités morales dont regorge ce pays n’ont pas joué le rôle naturel de modération et d’intermédiation sociale qu’on était en droit d’attendre d’elles. Au moment où le vrai débat devrait être axé sur la validité ou non de la candidature du président sortant, certains dignitaires religieux ont choisi de l’esquiver pour appeler à la paix et au respect du verdict des urnes au soir du 26 février ! Etonnant !
C’est cette attitude qui a conduit le pays au bord du chaos. Avant d’appeler à la paix et au respect des résultats d’une élection plus qu’hypothétique, il leur fallait d’abord être directs et dire la vérité aux acteurs politiques. Selon ce que leur dictent leur conscience et la vérité de Dieu.
La réponse des dignitaires religieux face au contexte social de l’heure aurait pu être facilitée par un recours systématique à la sagesse de ceux qu’ils sont censés représenter sur Terre. Ils peuvent tout simplement se poser les questions suivantes et y répondre sans état d’âme : « Si Mouhamed (PSL) était là, que dirait-il ? », « Si Maam Bamba était là, que dirait-il ? », « Si El Hadji Malick était là, que dirait-il ? », « Si Jésus étais là, que dirait-il ? », « Si Baay Laay était là, que dirait-il ? », « Si Mame Abdoulaye Niass était là, que dirait-il ? », « Si Mame Dabakh était là, que dirait-il ? », « Si Mgr Thiandoum était là, que dirait-il ? ».
Nous sommes persuadé que, si ces personnes exceptionnelles étaient présentes, guidées par la vérité qui était leur unique viatique sur Terre et pour laquelle elles ont enduré les pires épreuves de la vie, elles diraient à l’unisson : « Il est injuste et inélégant de chercher à faire trois mandats après avoir fait adopter une constitution qui limite le nombre de mandats à deux ».
Chefs religieux, héritiers de ces hommes-phares, portez leur voix de vérité au peuple, aux dirigeants de ce pays et au monde entier! Pour prêcher la paix efficacement, il faut enfourcher le cheval de la vérité !
Le 11 février 2012
Pr. Gorgui Dieng
Université Cheikh Anta Diop de Dakar