Lors des débats du neuvième jour du procès de Hissein Habré, le Procureur général a voulu en savoir plus concernant un chèque signé par le trésorier général du Tchad trouvé entre les mains de l'ancien homme fort de N'Djamena. Et le président de la Commission nationale d’enquête sur les crimes et détournements reprochés à Hissein Habré n’y est pas allé par quatre chemins pour éclairer la lanterne de ce dernier. « Nous avons eu à auditionner le trésorier général et il nous a dit qu’il a été appelé par Habré dans son bureau. Ce dernier lui a demandé la situation de l’argent dans la Banque centrale, il lui a répondu qu’il y avait une somme qui variait entre 3 milliards et 3 milliards 500 millions. Habré lui dit qu’il voulait acheter des armes pour faire face à la répression et il lui demande de mettre tout l’argent dans des sacs et de le garder pour lui », indique Mahamat Hassan Abakar, qui rappelle que c’était un vendredi et ce dernier a remis le chèque à son caissier à qui il a demandé de se rendre à la banque centrale, mais une fois là-bas, les agents lui ont demandé d’attendre lundi pour pouvoir récupérer l’argent. Mais, il a fallu l’intervention du trésorier général. « Il a rejoint le caissier et convaincu les responsables et a pu retirer l’argent qui a été mis dans des sacs », indique M Abacar qui renseigne : « Les informations que nous avons récoltées lors de nos investigations nous ont permis de savoir qu’il préparait sa fuite et qu’il avait demandé que l’on contacte tous les ministères et agences qui avaient des liquidités et il leur a demandé de lui donner l’argent».
Mais, le président des Chambres africaines extraordinaires est intervenu pour rappeler qu’ils étaient en train de sortir du débat puisque le procès dont il est question ne devait s’intéresser qu’au volet crimes de guerre dont Habré est poursuivi. Chose que le Procureur général a comprise en disant « ce n’était qu'une simple parenthèse ».
Mariama Kobar Saleh
Mais, le président des Chambres africaines extraordinaires est intervenu pour rappeler qu’ils étaient en train de sortir du débat puisque le procès dont il est question ne devait s’intéresser qu’au volet crimes de guerre dont Habré est poursuivi. Chose que le Procureur général a comprise en disant « ce n’était qu'une simple parenthèse ».
Mariama Kobar Saleh