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Pourquoi Youssou Ndour a fait plus pour la réappropriation de la culture sénégalaise que Senghor


Rédigé par leral.net le Dimanche 15 Avril 2012 à 21:42 | | 13 commentaire(s)|

Pourquoi Youssou Ndour a fait plus pour la réappropriation de la culture sénégalaise que Senghor

Ce texte se veut un brin provocateur. Certains, en s’arrêtant au titre, monteront peut-être sur leurs grands chevaux et crieront à l’outrage. Comment peut-on comparer, diront-ils, l’homme de culture et de lettres qu’est Senghor, premier agrégé de grammaire africain, membre de l’Académie française, père du Sénégal indépendant, qui consacra 30% du budget de l’État à la culture et qui voulut faire du développement pour et par la culture, au chanteur Youssou Ndour, promoteur d’un genre musical, le mbalakh, pour lequel les « puristes » peinent à comprendre la rythmique particulière ? 

Les faits sont pourtant là, parlants : en termes de rupture, de signifiants symboliques, de retour à soi et de changement de paradigme culturel, Youssou Ndour a fait plus que Senghor. Nous espérons qu’avec l’argumentaire présenté ci-dessous, il tombera sous les sens pour tous que nul mieux que Youssou Ndour n’est mieux préparé pour diriger un ministère de la culture au Sénégal. Nous espérons, qu’après lecture de ce texte, le « fétichisme des diplômes » autour duquel semble tourner le débat sur la nomination du chanteur, va être relativisé. 
 
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Enracinement contre assimilation
   
 
   
   
   

Quasiment tous les chercheurs qui ont étudié Léopold Sédar Senghor parlent de lui comme d’un être de contradictions. S’il a été un maître des formules heureuses (« Le Rendez-vous du donner et du recevoir », « la civilisation de l’universel », etc.), il s’est également fait remarquer par des actes et des déclarations controversés. Son ancien conseiller et ami Jean Rous disait d’ailleurs de lui que, suivant l’option prise, on peut le critiquer ou le louer. 

Le fils de Gnilane et de Diogoye Basile était en effet celui qui, d’un côté, pouvait être un fervent défenseur des langues nationales, oeuvrant même ardemment pour leur codification, mais qui, de l’autre, tenait fermement à la langue française, laquelle apparaissait à ses yeux, comme celle qui exprime le mieux la « syntaxe de la raison » et qui, fait remarquable pour lui, est une « langue de gentillesse et d’honnêteté, une langue de clarté et de rigueur ». 

Ses épanchements amoureux envers cette langue ont été si intenses qu’il n’hésitait pas à donner, in situ, des leçons de grammaire à des ministres de la République ou à de simples commis de l’État. De même, il a fortement contribué à la naissance de la francophonie en concevant une politique de la langue française dans le monde. 
 
   
 
   
   
   

Sa conception de l’éducation est également discutée. Alors que l’école a été le principal moyen de diffusion de « l’œuvre civilisatrice » de la France parmi les colonisés, Senghor a maintenu l’orientation française des programmes scolaires, même si un contenu africain, sénégalais, devait y être promu. Le fait notoire était qu’entre les programmes scolaires sénégalais et français, il n’y avait guère de différence. L’helléniste invétéré qu’il était, peu friand de technologie, ne pouvait souffrir l’absence des classiques de l’antiquité grecque : 

« Je n’avais que mépris moi helléniste inconditionnel pour les techniciens et autres matheux ». À cela s’ajoute le fait qu’en contexte senghorien, les œuvres de bon nombre d’auteurs occidentaux devaient avoir une place de choix dans les bibliothèques. Ne pas s’imprégner de la pensée du père Teilhard de Chardin, de Maurice Blondel ou encore de Léon Bourdel, pouvait être perçu comme un crime contre l’étiquette et une marque d’inculture. Senghor a été en ce sens le continuateur d’un système d’acculturation aux dommages multiples et profonds. Le zèle mis d’ailleurs à transmettre la culture occidentale a conduit certains auteurs à parler de lui comme d’un « dictateur culturel »(Arthur Conte, Les dictateurs du XXe siècle, Robert Laffont, 1992).

Si pour lui, il fallait plonger aux racines de la race noire et y bâtir une culture, il ne fallait pas renier complètement la politique d’assimilation qui se donnait pourtant comme mission de faire des indigènes des Français à part entière. [i « Tout n’était pas mauvais, reconnaissait-il, dans cette politique [de l’assimilation] ».] 
 
   
 
© chico.mweb.co.za  
   
   

Il en est autrement de Youssou Ndour. Le Roi du mbalakh a véritablement opéré une rupture d’avec une ère d’aliénation musicale. Il fut en effet au Sénégal un temps où faire de la musique rimait avec reprise de sonorités venant d’Occident ou de Cuba. Chanter en français ou en espagnol était la marque du bon vocaliste et du mélomane averti. 

C’était l’époque où les influences de Tino Rossi, de Monguito « El Unico », d’Abelardo Barroso, de Tito Gòmez, de Johnny Pacheco et autres Benny Moré, se faisaient sentir sur la scène musicale dakaroise. On s’extasiait de la reprise à la perfection par le Star Band ou le Super Star de tubes tels que « La Biciclita », « El Divorcio », « El Manicero », « Los Carreteros » et cette ode à une villageoise de la campagne cubaine, « Sitiera », joué sur un bon air de guajira et qui n’avait rien à envier à l’original de Rafael López.

Bien qu’il ait au début suivi le pas, Youssou Ndour a su emprunter le chemin de vocalistes tels que Mame Cheikh Kounta et Aminata Fall qui ont opté pour les langues nationales. Il a jeté son dévolu sur les sonorités locales, le mbalakh en particulier, qu’il a su porter au summum de l’art musical, réconciliant, d’une certaine façon, une grande partie de la population sénégalaise avec ses propres rythmes traditionnels. 

En termes de rupture, de signifiants symboliques, de retour à soi et de changement de paradigme culturel, Youssou Ndour a fait plus que Senghor
Khadim Ndiaye

 

Youssou Ndour incarne ce moment du réel musical sénégalais, travesti par des influences étrangères, où une cassure profonde mais salutaire s’est opérée, libérant l’énergie créatrice pendant longtemps inhibée qui permit de remettre au goût du jour les sonorités du terroir. Il est donc en un certain sens un anti-Senghor. Si ce dernier a trouvé des bienfaits dans l’assimilation culturelle, la prise de conscience musicale de L’enfant de la Médina a permis de réveiller beaucoup d’artistes de leur sommeil mimétique musical. 

Youssou Ndour a opéré une sorte de « renversement copernicien » dans la musique et a montré qu’il était possible, après avoir contribué à son enracinement, à faire aimer le rythme ternaire du mbalakh dans un monde dominé par les rythmes binaires. Il a donc, d’une certaine manière, réussi à mettre en pratique ce qui n’était que simple formule chez Senghor : « Enracinement et ouverture ». 

Youssou Ndour y est pour beaucoup si aujourd’hui en milieu anglosaxon, on s’extasie devant le Senegalese talking drum, appellation usitée pour désigner le volubile Tama, ou que les sons entraînants du Mbeung-Mbeung retentissent aux quatre coins du globe. Si aujourd’hui la sauce du mbalakh s’assortit sans heurt avec les préparations musicales étrangères au point que l’on parle de Zouk-Mblakh, de Salsa-Mblakh, de Rap-Mblakh, de Rock-Mbalakh, etc., c’est que sa cuisson musicale à base d’ingrédients locaux a été bien réussie. 

 
Cuisine sénégalaise contre cuisine alsacienne
   
 
   
   
   

En donnant à lire l’ouvrage, La cuisine de ma mère(Éditions Minerve, 2004), un récit dans lequel il livre les recettes savoureuses de sa mère Sokhna Mboup, Youssou Ndour amène les lecteurs à apprécier le savoir-faire culinaire d’une bonne frange des Sénégalais : mafé, yassa poulet, thieboudieune, thiacri, accras, etc. Tout ou presque y est donné. Par ce compte rendu anecdotique, Youssou Ndour a contribué de façon magistrale à la promotion de l’art culinaire sénégalais, partie intégrante de la culture du pays. Les symboles étant importants dans le domaine culturel, son message aura été clair : la cuisine sénégalaise n’a rien à envier aux autres pratiques culinaires. 

Senghor, c’est un secret de polichinelle, avait un cuisinier alsacien. Quel message le père de la nation sénégalaise a-t-il voulu envoyer à son peuple en recourant aux services d’un cuisinier français? Que le cassoulet, la choucroute alsacienne, la bouillabaisse, etc., sont meilleurs que les plats constitutifs du menu culinaire sénégalais ? Peut-être pas. Mais le fait est qu’en termes de promotion et surtout de rupture sur le plan culturel, l’enfant de Ndèye Sokhna Mboup l’aura emporté de beaucoup sur le fils de Gnilane Bakhoum. 

 
Dakar contre Verson
   
 
   
   
   

Si Senghor a décrit avec un talent inégalé les péripéties de son royaume d’enfance à Joal et les joies de la nature africaine, c’est dans la commune de Verson en France qu’il a passé les vingt dernières années de sa vie. C’est dans cette ville qu’il a, en 1994, inauguré l’Espace Senghor qui abrite la bibliothèque municipale et la salle « Djilor » (du nom de son village natal) où est conservé le « Fonds Senghor », collection d’ouvrages, de discours, de revues, de coupures de journaux, d’objets d'art de l'Afrique de l'Ouest, de fresques et de photos en lien avec lui.

Ce n’est donc pas à Djilor à Joal que l’auteur de « Nuit de Sine » s’est retiré et où se trouve le « Fonds Senghor », mais bien à « Djilor » à Verson! Senghor peut cependant, en un certain sens, être excusé. C’était un amoureux qui avait déclaré sa flamme à la France :« Seigneur, parmi les nations blanches, place la France à la droite du Père…. ». Il nous a dit pourquoi :«…Car j’ai une faiblesse pour la France. ». On peut seulement regretter qu’en dépit de ce flot de débordements affectifs, les autorités françaises n’aient pas jugé important d’écourter leurs vacances pour assister à ses funérailles.

En culture, les modèles et les symboles sont importants. C’est ce qu’a manifestement compris l’auteur de la chanson « Médina », qui a décidé d’investir dans sa ville de naissance, Dakar. Alors qu’il pouvait obtenir le passeport français sur un plateau d’argent et côtoyer les plus grands « requins de studios » à Paris, c’est dans la ville de Dakar que Youssou Ndour a construit son studio musical et où viennent le trouver les meilleurs musiciens et producteurs du monde, contribuant ainsi à l’essor de l’industrie culturelle musicale. C’est également à Dakar qu’il a bâti son empire médiatique. En procédant de la sorte, il promeut la réussite locale et sert de référence à des millions de jeunes Sénégalais et Africains. 

 
Pour un renouveau culturel. Message à Youssou Ndour
   
 
   
   
   

Cher You,

En vous confiant les rênes de la culture au Sénégal, le président Macky Sall vous a attribué une mission difficile, mais nous savons, d’après tout ce qui précède, que vous saurez dignement relever le défi. Permettez-nous de vous divulguer, humblement, la teneur des réflexions qui nous préoccupent depuis quelque temps.

Pour nous, cher You, le culturel précède l'économique. L’être humain doit d’abord être présent, réconcilié avec lui-même avant de penser à se vêtir et d’oeuvrer pour sa subsistance. 

Le problème fondamental du Sénégal et de beaucoup de pays africains, n'est pas économique, il est d'abord ontologique. Notre être est sclérosé. Trop de fractures l'ont affaibli. C'est pourquoi, malgré tous les efforts consentis par les gouvernements précédents, il nous semble si difficile, encore aujourd'hui, de "coiffer cet être qui n'est pas là", pour reprendre une expression de feu le professeur Joseph Ki-Zerbo. Un énorme travail de fond, de retour à soi, doit être mené. À défaut de quoi, nous serons comme les Danaïdes, condamnés à remplir éternellement une jarre sans fond. 

Un homme nouveau tout transformé par la "piqûre" d’une culture ragaillardie, puisée dans notre plus profond, doit surgir, qui saura mettre à exécution tout programme économique pour le bénéfice du pays. Bala nga naan naam nefa, dit le proverbe wolof. Oui, ne peut agir efficacement que celui qui est d’abord réconcilié avec lui-même. 

Le problème fondamental du Sénégal et de beaucoup de pays africains, n'est pas économique, il est d'abord ontologique. Notre être est sclérosé. Trop de fractures l'ont affaibli
 

 

Pour qu'il y ait un « Boom Izanagi » (du nom de la forte croissance du Japon des années 60) à la sénégalaise, il faut d'abord qu'il y ait un « Sakoku », cette introspection dans l’isolement qui permet la solidification et la réconciliation avec soi puis l'ouverture vers ce qui se fait de mieux à l'extérieur. Est prêt pour le décollage économique celui qui l’est déjà culturellement.

Voyez-vous cher You, la culture que nous appelons de nos vœux, ne se limite pas aux beaux-arts, à la musique, au théâtre, etc. C’est la culture comme essence de l’homme. Comprise comme cela, tous les ministères participent, d’une certaine manière, à l’effort de culture. La culture, c’est ce qui fera de nous des êtres fiers, sans complexe aucun. C’est cet élan qui puise le meilleur du tréfonds de notre être et qui nous pousse à aller de l’avant, à passer de réalisations en réalisations. 

N'est-ce pas d’ailleurs cela, la meilleure définition du slogan de campagne du président Macky Sall : "Yoonu Yokute" (« Le chemin pour aller de l'avant »). Mais ce chemin, c'est nous-mêmes qui devons en définir les contours. Si le cou du lion est devenu épais, a dit un mystique du XIIIe siècle, c'est que le lion s'est bien occupé de son cou. Nous avons de bonnes raisons de garder espoir avec vous, cher You, car après les retournements opérés dans les domaines de la musique, des affaires, de l’art culinaire, etc., nous savons que vous saurez mettre à exécution cette énième tâche : être culturellement fort pour être économiquement riche.

Respectueusement.

Khadim Ndiaye
Montréal, Canada
 
 

Khadim_mail@yahoo.ca


( Les News )


1.Posté par djolof le 15/04/2012 22:10 | Alerter
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bien dit mon cher frere! plus rien a ajouter.

2.Posté par Blaise Diagne le 15/04/2012 22:37 (depuis mobile) | Alerter
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Je ne savais pas que les griots avaient à leur tour des griots à beau le jetter des fleurs avant de le voir à la tâche et essayer de comparer l'incomparable laissons à You le temps de s'installer et poser ses premiers actes

3.Posté par Un passant le 15/04/2012 22:39 | Alerter
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Youusou Ndour est un homme multidimensionnel.
Senghor n'est connu que dans le monde francophone.
Allez au japon,à new york,en Russie,en jamaique quand vous dites sénégal la premiere personne que l'on vous demande c'est Youssou Ndour .

4.Posté par Sory Diallo le 15/04/2012 23:11 | Alerter
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Bravo mon frere,votre analyse est tres pertinente et je pense comme vous que Youssou Ndour le Senegalais est tres outille pour reussir sa mission.
Qu`ALLAH l`assiste Amine

5.Posté par amdou coumbatine diop le 15/04/2012 23:43 | Alerter
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Pour cette fois, je vais paraitre discourtois et, je le concède même, impoli.
C’est que je suis révolté !
C’EST QUOI CE TISSU DE CONNERIES ?
Malgré la précaution de votre introduction protectrice, malgré le lourd apport de vos sources bibliographiques,
Monsieur Khadim NDIAYE, avec tout le respect que je dois à l’être humain, tout en reconnaissant votre liberté d’expression, votre texte est nul, et surtout nul de sens.
Comment osez vous, même en farçant, comparer Léopold Sédar Senghor et l’artiste Youssou NDOUR ?
Ce que Youssou NDOUR est devenu universellement et que nous connaissons et reconnaissons, il le doit principalement à Léopold Sédar Senghor, l’inégalable, qui a promu la négritude comme élément accepté et composant de la civilisation de l’universel.
Youssou NDOUR peut faire un excellent ministre, je le souhaite en ne prenant comme témoins que DIEU et ma conscience, mais il ne sera jamais l’égal de Léopold Sédar SENGHOR. Et personne ne le sera dans les domaines que Senghor a pratiqués : l’Etat et la Culture.
Mieux, si j’ai un conseil à lui donner, c’est de se méfier des flagorneurs, des laudateurs, du griotisme et des opportunistes, qui tenteront de lui faire croire qu’il peut toiser le ciel avec un doigt. S’il les suit, sa chute sera terrible parce qu’il perdra sa crédibilité et son aura que la politique n’a pas bâti mais son mérite artistique.
Léopold Sédar Senghor est inégalable mais comme je l’ai entendu le dire lui-même à Paris : « Nul n’est prophète en son pays ».
D’ailleurs la déchéance culturelle du Sénégal n’est que la conséquence de la désenghorisation du Sénégal, du président Abdou Diouf au président Abdoulaye Wade, massacrant toute notre culture : le théâtre, le cinéma, la danse devenue obscène, la peinture, la sculpture, même la musique et j’en passe.
Si le ministre NDOUR veut réussir, il doit réhabiliter notre politique culturelle nationale telle que l’avait inspirée l’inégalable Léopold Sédar Senghor Senghor.
Mieux, si le nouveau régime veut réussir, il doit travailler à la restauration de nos valeurs fondamentales et de notre Etat de droit dangereusement souillés, et, au besoin, douloureusement.
Monsieur Khadim NDIAYE, si Yandé Codou Sène vous avait entendu, elle vous répondrait mieux au sujet du LION. Car, il me manque la souplesse et l’éloquence du griot .Avec respect !

6.Posté par sene le 16/04/2012 03:34 | Alerter
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7.Posté par juniors le 16/04/2012 04:13 | Alerter
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EXCUSEZ MOI ! MAIS D'OU EST CE QU'IL SORT CE KHADIM NDIAYE. IL INSULTE NOTRE CULTURE EN LA LIMITANT UNIQUEMENT A LA MUSIQUE ET A LA CUISINE. FALLAIT D'ABORD COMMENCER VOTRE TEXTE QUI BRILLE DE PAR SA MEDIOCRITE EN DEFINISSANT LES CONCEPTES. C'EST QUOI LA CULTURE ? J'AURAI BIEN VOULU LIRE VOTRE DEFINITION A CE SUJET..
MEME SI JE VOUS SUIS DANS VOTRE SUICIDE INTELLECTUEL, COMPRENEZ QUE NOTRE MBALAX EST UN METISSAGE MUSICAL ET NON CLASSIC. NOTRE CLASSIC RESIDE EN SAMBA DIABARE SAMB, NDIAGA MBOUP, YAND CODOU SENE, SUOUDIOULOU CISSOKO, ETC....

LE MBALAX TEL QUE CONNU EST EMPREINTE DE VULGARITE ET D'IMPUDEUR. ALORS LA PUDEUR ET CORRECTION FAIT PARTIE INTEGRANTE DE NOTRE CULTURE.

N'EST CE PAS QUE C'EST YOU QUI CHANTAIT DANS "WENDELU' EN DISANT ' DI FETH TEY GUENE SAY THEUR DA YIWOUL' ALORS QU'ON L' A VU A BERCY AVEC DES DANSEUSES QUI NOUS FAISAIT TOUS HONTE. CETTE DANSE VULGAIRE A BERCY EST NOTRE CULTURE. SOMMES NOUS CULTURELLEMENT VULGAIRE ? LE PETIT PAGNE NE SE MONTRE JAMAIS DANS NOTRE CULTURE. MEME QUAND NOS MAMANS LES LAVAIENT, ELLES NE LES METTAIENT JAMAIS SUR LES LIGNES DE SECHAGE COLLECTIVES DE LA MAISON. POUR LES "BINE BINE" ET "FERR' N'EN PARLONS PAS. ALORS DE GRACE LE MBALAX DE YOUSSOU CAUSE PLUS DE TORD A NOTRE CULTURE QU'IL NE LUI APPORTE DU BIEN.

POUR LA CUISINE SENEGALAISE, UNE CHOSE EST CLAIR: NOUS MANGEONS MAL ET TRES MAL D'AILLEURS. ON FAIT BOUILLIR LA MARMITE PENDANT DES HEURES EN TUANT LES VITAMINES QUE CONTIENT LES ALIMENTS. LIBRE A SENGHOR DE MANGER AUTRE CHOSE POUR BIEN NOURIR SON CORPS ET AUGMENTER SON ESPERANCE DE VIE. DONC L'ALIMENTATION EST AVANT TOUT UN PROBLEME DE SANTE AVANT D'ETRE CULTURELLE.

POUR MONSIEUR KHADIM NDIAYE LA PIENTURE, LA SCULTURE, LE TISSAGE, LA POTERIE, LES CONTES..... NE FONT PAS PARTIE DE NOTRE CULTURE. A Y REGARDER DE PRES, VOUS NE NOUS RESPECTEZ MEME PAS. COMPARER YOUSSOU ET SENGHOR, JE NE SAIS MEME PAS S'IL FAUT EN PLEURER OU EN RIRE.
EN TOUT CAS YOUSSOU DOIT SE MEFIER DE VOUS EN PREMIERS...

8.Posté par wakh deug le 16/04/2012 08:28 | Alerter
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vraiment c'est un excellent texte bravo suis totalement d'accord avec vous meme si suis litteraire il faut accepter que youssou est le meilleur. senghor ne faisait que montrer les tares de notre société et chanter les louanges de la société francaise uniquement pour avoir le soutien des francais aujourd'hui youssou est le deuxieme africain la plus populaire derriere nelson mandela et parmi les 100 persoones les plus influentes au monde son nom figure aussi dans le dictionnaire larousse si le monde connait senghor c'est parce qu'il etait president de la republique quant a youssou nous dirons si le monde connait senegal c'est grace a lui

9.Posté par amkontane le 16/04/2012 10:00 | Alerter
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MAIS ON EST OU LA ?
VOUS NE POUVEZ PAS DEFENDRE L INDEFENDABLE.

10.Posté par pseudo le 16/04/2012 10:42 | Alerter
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Arretez de mélanger les torchons et les serviettes. Vous avez raison de dire qu'ils ne sont pas comparable. Johnny HAlliday est il comparable à Hugo. Il fait de la musique que beaucoup de sénégalais aiment.

11.Posté par malik le 16/04/2012 11:26 | Alerter
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1. Tout à fait d'accord, avec KHADIM NDIAYE, sur l'appréciation positive des actions de Youssou NDOUR et sur l'espoir qu'il porte. Youssou est sans conteste un très grand patriote. C'est aussi un visionnaire. Longue vie et succès à Youssou NDOUR dans sa nouvelle mission!

2. Pas entièrement d'accord avec les critiques négatives et, quelque fois, sans objet sur LSS. IL ne faut pas oublier que son épousé est un française : excuses pour la cuisine....Pour son amour exagéré pour la France aussi...Malgré tout il a tenu à reposer sur sa terre natale! Concernant les oeuvres, c'est une question de confiance : meilleure conservation la-bas qu'ici! Ca c'est sûr et certain!
Mais LSS a construit un Etat fort et une République! LSS a forgé des hommes d'état et de grands intellectuels! Normal qu'il corrige ses ministres et autres agents de l'administration étant donné que le français est la langue officielle! Aujourd'hui, on a envie de vomir en lisant des journaux, en écoutant des hommes politiques et des autorités discourir!

3. Il n'était pas utile de tenter cette comparaison....mais bon..

4. Khadim : tu vis aujourd'hui au Canada profitant du "donner et du recevoir" dans "la civilisation de l'universel.." dont parlait LSS et que tu as rappelé! Pourquoi ne rentres-tu pas chez toi braver la chaleur comme Youssou? Si tu as ce choix, pourquoi LSS, président fut-il, n'aurait-il pas ce même droit en son temps? Pourquoi était il obligé d'aller se retirer à Djilor si son épouse n"y adhérait pas ?

5. Tu critiques LSS mais dans ta toute ta contribution, tu n'as cité que des auteurs ou personnages blancs!

Pourquoi n'as-tu pas cité KOCC, BIRAGO, CHEIKH ANTA, SEMBENE O, CHEIKH A BAMBA, EL I NIASSE ou EL HADJ Oumar TALL,.., etc ?


Que LSS repose en paix : il restera immortel quoiqu'on dise ou fasse!

BONNE CHANCE A YOUSSOU NDOUR : Un des Meilleurs de sa génération !

VIVE LE SENEGAL ! VIVE LA REPUBLIQUE!



12.Posté par kheuch le 16/04/2012 16:31 | Alerter
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VENDU DOUBLER DE GRIOT CE QUI ME GENE C TON NOM NDIAYE CKE TU FAIS C COMME OPPOSER LE CIEL ET LA TERRE.

13.Posté par Globalmind le 18/04/2012 13:19 | Alerter
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A mon humble avis, Senghor et You sont deux mastodontes ayant contribué, dans les domaines où ils sont les meilleurs, à l'affirmation de l'identité noire pour l'un et sénégalaise et africaine pour l'autre. Il ne faudrait donc pas les opposer mais les rendre complémentaires, leur objectif étant le même, mais dans un contexte dynamique et évolutif. You est arrivé à un moment où les choses et les mentalités ont évolué, la technologie et la globalisation sont passées par là. A d'autres époques, d'autres lutteurs et méthodes de lutte ! L'un y est parvenu en s'appropriant la culture occidentale et française en particulier, pour diffuser une haute pensée culturelle avec sa sensibilité de Nègre dans un contexte dominé par la pensée esclavagiste et coloniale, avec des lettres empreintes de noblesse et d'élévation d'esprit ayant pour objectif ultime la civilisation de l'universel. D'ailleurs, à l'évidence, la civilisation de l'universel, de par sa sonorité et l'idéal que le concept sous-entend emporte plus facilement l'adhésion de tous parce que plus humain et plus chargé de justice sociale et civilisationnelle. A ce titre, il est plus attractif que le vulgaire concept de "globalisation" ou de "mondialisation" avec ses velléités de marchandisation des valeurs humaines au service d'un capitalisme sans borne qui vient d'administrer à tous les peuples du monde la preuve cinglante de sa faillite !
A mes yeux, ces deux acteurs très importants méritent notre respect et notre admiration. You, s'il a pu aujourd'hui s'épanouir en tant qu'africain et afficher toutes ces réussites, c'est qu'il a bénéficié des acquis obtenus de haute lutte par ses prédécesseurs dont Senghor et autres africains et non-africains. L'évolution et les acquis sociaux, à mon sens, ne sont pas la somme arithmétique des contributions d'une ethnie, d'une race, d'une espèce, d'une classe sociale fût-elle intellectuelle! Tout est question de contexte des forces sociales, populaires, intellectuelles qui interagissent chacune selon des méthodes de luttes adaptées. Alors évitons, surtout en ce qui concerne nos dirigeants, de tomber dans la pensée simpliste qui consiste à tout critiquer ou tout défaire pour se mettre en valeur une fois au pouvoir, car cela ne mène qu'à un éternel recommencement et à un retard certain par rapport à l'évolution du monde. Essayons de faire la part des choses, en conservant et en valorisant les bonnes réalisations d'un régime à l'autre, car il y en a forcément. Continuons au contraire à bâtir la cité sur ces acquis. La seule différence que je perçois entre ces deux illustres personnes, c'est le contexte de leur lutte, les méthodes de lutte choisies et le style. Ne portons pas de jugement de valeur seul le résultat sur le terrain doit compter. Je ne saurais conclure sans toutefois dénoncer ce mythe selon lequel seule la maîtrise de la langue française entre autres et du patrimoine culturel occidental et français en particulier permet l'ascension sociale et confère un statut de "cultivé aux normes des Lumières" pour la diffusion de la culture au service de la civilisation de l'universel, au détriment d'autres cultures et perceptions du monde. On devrait donc essayer autant que possible de s'enraciner dans sa propre culture d'abord avant de s'ouvrir au meilleur que peut apporter l'extérieur. Cela passe aussi par la citation des auteurs, des figures historiques locaux et des extraits des patrimoines culturels d'une famille d'un peuple et des peuples du monde.

Globalmind. Email: jva@refer.sn

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