Médoune Guèye, Lat Soukabé Fall, Abdou Aziz Fall, Agnès Tamba, Awa Diop ainsi que Mamadou Moustapha Tine, dont l’âge varie entre 18 et 35 ans, de même que le sieur Mohamed Bassirou Guèye, né en 1957, ont été jugés hier, après un séjour carcéral de trois semaines. Et il faut dire que, même s'ils ont obtenu la relaxe, ils ont été traînés dans la boue, jetés en pâture et bafoués dans leur honneur. Entendues à la barre, les deux filles ont expliqué leur présence sur les lieux par une volonté «d’avoir de la tranquillité» dans un des appartements voisins à ceux qu’occupaient Médoune Guèye, Mariétou sa petite amie et Aïssatou Ba, sa copine. Et c’est dans cet endroit que les policiers les ont surpris, dans la journée du 11 mai dernier, en compagnie d’autres amis. Médoune G., quant à lui, soutient être un habitué des lieux, qu’il fréquente chaque week-end et ce depuis 6 mois. Pointé du doigt par la gamine et sa copine qui l’accusent d’avoir acquis du chanvre indien, il a rejeté en bloc, pour contester ce qui lui est reproché. Ce qui n’a pas empêché le parquet, qui dit être convaincu de sa culpabilité pour détention de drogue, de requérir 3 mois ferme, à son encontre et la relaxe pour l’ensemble des prévenus. Venus au secours des mis en cause, les avocats de la défense ont tous plaidé la relaxe pure et simple. Une demande qu’ils ont tous légitimé par le fait que «c’est un dossier vide qui a été déféré devant le tribunal». Après avoir déploré dans leur globalité la légèreté avec laquelle le dossier a été monté, la défense a invité le tribunal à mettre fin aux poursuites. Les avocats ont également tous dénoncé le fait que certaines personnes prises dans les filets de la police aient pu être relaxées tout bonnement, contrairement au sort réservé à leurs clients. Ce qu’ils ont assimilé à une politique de deux poids deux mesures. Dans cette même lancée d’ailleurs, le conseil de Médoune Guèye a lui aussi, à l’instar de ses confrères de la défense, battu en brèche les charges qui pèsent sur son client. Pour lui, son client ne peut être poursuivi pour ce chef, alors qu’à l’audience des mineures, Aïssatou Ba (16 ans) comparaissait pour détention en vue de consommation du même cornet de chanvre indien, imputé au sieur M. Guèye. «On voit que le délit n’est pas établi de même que l’incitation à la débauche», a dit la défense avant de solliciter la relaxe pour le jeune M. Guèye. Le tribunal a finalement prononcé la fin des poursuites à leur encontre.
Youssoupha MINE
Source Le Populaire
Youssoupha MINE
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