La question de la défiance politique ne peut être analysée dans l'ignorance de la déviance constitutionnelle qui l'a engendrée. Car, depuis toujours, la résistance civile, pour parler comme ( Jacques semelin, chercheur Ceri, sciences po, Paris) a été une arme des élites et des populations devant les iniquités des pouvoirs politiques et la forfaiture. Les exemples peuvent être trouvés dans différents endroits du monde et à différentes époques : aux Etats-Unis avec Martin Luther King et le Mouvement pour les droits civiques, en Inde avec Ghandi, en Afrique du Sud, avec Mandela, en Tunisie, en Egypte, tout récemment et en Syrie actuellement. Auparavant dans les années 90, le mouvement Solidarnosc dirigé par Lech Valessa et tout le printemps des pays de l'Est sont des illustrations.
L'observation de ces cas nous montre que ce sont des mouvements de défiance politique et de résistance civile qui résultent d'une tentative d'asservissement du citoyen par la manipulation de la constitution, la mise sous ordre de l'appareil judiciaire et l'instrumentalisation du législatif.
A ce niveau, on remarque qu'il y a deux façons d'asservir les citoyens: un asservissement qui consiste à entretenir la peur par les armes et la violence policière, la torture, l'assassinat et la disparition, d'une part et d'autre part, un asservissement civil par le vote de lois injustes et la subordination des institutions de la République. Ce second type est plus subtil et plus pernicieux car il permet d'invoquer le respect des institutions et de paraitre être victime de conspiration d'opposants qui ne ;veulent pas respecter l'injonction de la loi".
Cependant aussi subtil soit-il, il n'en demeure pas moins être un asservissement qui justifie une résistance civile et pacifique mais déterminée. Comme disait Martin Luther King, dans la lettre de Birmingham, à force d'attendre, on risque de ne jamais y arriver, par conséquent, la désobéissance civile devient justifiée face à une loi injuste, mieux « chacun a la responsabilité morale de désobéir aux lois injustes". Et Martin Luther King de poursuivre, "J'abonderais dans le sens de saint Augustin pour qui «une loi injuste n'est pas une loi » ''.
Or, la défiance politique et la résistance civile posent problème aux déviants car ils n'ont pas de réponses appropriées. Une répression devant une résistance pacifique fait tomber le masque. Par conséquent, les tenants de la déviance, pour justifier leurs forfaitures et jeter le discrédit sur les ''résistants'' alléguent des risques de chaos, de menace de fitna, de préparatifs à ''brûler'' le pays. Ils s'empressent d'envahir les média sous leur contrôle, et de manipuler les médiateurs potentiels et régulateurs que sont les chefs religieux et coutumiers. C'est que les deviants ne sont à l'aise que dans la répression, dans l'utilisation de la violence. Ils la provoquent, ils la créent pour nourrir leurs ambitions par l'installation d'un environnement de peur et d'angoisse.
Mais où est la mémoire des déviants? On sait que dans les trente dernières années, des hommes politiques ont décliné, à la place de l'obélisque, un discours appelant à la résistance politique et à la riposte violente face aux forces de l'ordre. Les mêmes personnes ont changé de posture, la seule différence c'est que les citoyens d'aujourd'hui ont une culture politique différente, une option ferme pour la non violence, même s'ils restent déterminés dans la résistance civile.
Obéir n'a de sens que lorsque le commandement est juste
Lorsque les dirigeants d'un pays foulent au pied les régles les plus fondamentales du contrat social, il devient légitime de "protester" et de ne plus obéir à l'autorité. Car l'obéissance à l'autorité est tributaire du respect des termes du contrat. L'obéissance est différente de la soumission servile; l'obéissance est le respect volontaire des normes qu'on s'est choisies et des commandements moraux y résultant. Lorsqu'on s'en éloigne, les actes deviennent illégitimes même si elles sont enveloppées d'un formalisme accessoire.
Or, en violant les termes de la constitution, par une candidature à un 3e mandat, le Président de la république rompt unilatéralement les termes du contrat qui le liait au peuple. Son autorité, qui était légitime, devient de l'autoritarisme, ce qui est illégitime. Pour que le pouvoir soit légitimé par une autorité reconnue et respectée, il est nécessaire que ses bases soient celles d'un consensus. Ce qui signifie que tout changement dans les termes du contrat suivent le même cheminement par lequel il avait été scellé. Sinon, la violation du contrat entraine la perte de légitimité et de ce fait, la défiance politique est non pas seulement légitime, mais elle est nécessaire.
La défiance du M23 entre dans ce cadre de manifestation
d'indignation devant le non respect des institutions et la violation de la constitution. Cette défiance politique est une réponse pacifique, organisée et déterminée à préserver le Sénégal des lendemains qu'ont connus toutes les dévaiances politiques. Car, à force de laisser faire, de se résigner, à force de préférer l'ordre à la justice, on est arrivé, ailleurs à des situations explosives et la défiance est devenue une révolte, voire une révolution. C'est donc salutaire qu'au Sénégal, les populations aient eu trés tôt cette capacité d'indignation et cette volonté farouche de faire face à la déviance politique par une défiance tout aussi politique avant que la déviance ne devienne tyrannie et n'engendre la révolte ou la révolution sans autre âme que la destruction des symboles du pouvoir.
Ceux et celles qui ne comprennent pas ce mouvement dans son essence, dans ses objectifs et ses stratégies, sont abusés par la désinformation des "déviants" qui traduisent toute défiance par la "fitna" et le ''chaos''. Je crois que c'est plutôt un préventif à la ''fitna'' qu'il faut saluer, soutenir afin que la déviance soit corrigée et que les choses reviennent à leurs justes normes: le respect de la constitution que le peuple s'est librement choisie. Je partage la conviction de Martin Luther King quand il disait, toujours au fond de sa geôle de Birmingham: ; il est immoral de demander à un individu qu'il renonce à s'efforcer d'obtenir ses droits constitutionnels fondamentaux sous prétexte que sa quête précipite la violence
La résistance civile est une réponse conforme aux enseignements de nos religions.
La mobilisation du M23 démontre que dans la dialectique de l'ordre et de la loi, il y a des moments où c'est la vertu de la loi qui détermine l'obéissance ou la dénonciation. Quelle que soit l'incantation ''force restera à la loi'', la qualité morale de la loi est facteur d'appréciation pour ''respecter'' la loi ou la ''défier'' dans le but de sa réforme.
Si les ''autorités'', ainsi dénommées à cause de l'autorité que leur confère le peuple, en arrivent à être autoritaires, inutile de convoquer la ''force de la loi''. Car l'autorité que confère la légitimité prime sur la force de la loi inique. Que nous enseigne le printemps arabe? Que nous enseigne cette défiance politique, avec des moyens pacifiques, devant la ''force de la loi'' qui ne jouissait plus de l'autorité que confère la légitimité? Ce que cela nous enseigne, c'est que la légitimité est dans le respect de la justice et de l'équité pas forcement dans le respect de la loi. S'il en était autrement, Hitler et sa doctrine seraient légitimes, Peter Botha et son idéologie raciste le seraient aussi. Je rappelle que tous les prophètes ont défié, avec leurs peuples, les gouvernants injustes. Ils ont désobéi à des lois injustes et ont bravé la ''force'' de ces lois, avec des moyens de persuasion et de mobilisation pacifiques, à force de foi et d'amour, pour parler comme A. Ndiaga Sylla.
Le M23, dans sa mobilisation contre des démarches monarchiques et contre la violation des termes de notre contrat social a prouvé que ce que le Prophète a enseigné, pour réformer les deviances génératrices de mal, a été bien compris. ''Que celui qui, parmi vous, est témoin d'un mal le réforme par l'action, s'il en est incapable, qu'il le réforme par la parole, sinon par l'indignation intime, et cela est le plus faible degré de foi" a-t-il dit. Qui alors, pourrait réfuter le droit, le devoir j'allais dire, pour les sénégalais et les sénégalaises, conscients des dangers encourus par notre pays, dans la candidature anticonstitutionnelle du Président de la République? Qui pourrait, raisonnablement, lui ôter cette responsabilité
d'avertir, afin que nul n'en ignore, sur le danger qui consiste à violer le contrat social et à installer une dynastie en république, à s'indigner et à se mobiliser?
i[Devant, la déviance par rapport à la justice et à la vérité, la défiance est une obéissance à l'ordre d'Allah. C'est le Coran qui dit : '' Ô les croyants! Observez strictement la justice et soyez des témoins (véridiques) comme Allah l'ordonne, fût-ce contre vous-mêmes, contre vos père et mère ou proches parents. Qu'il s'agisse d'un riche ou d'un besogneux, Allah a priorité sur eux deux. Ne suivez donc pas les passions, afin de ne pas dévier de la justice. Si vous portez un faux témoignage ou si vous le refusez, [sachez qu'] Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites.'' - sourate les Femmes, verset 135.
]i
En 2000, un immense espoir avait fédéré les énergies autour de promesses de bonne gouvernance, de principes de gouvernement démocratiques et vertueux. Les citoyens, dans la bonne foi, y avaient cru. Ils ne se doutaient pas qu'un jour celui sur qui les espoirs s'étaient cristallisés allait apprendre aux uns et aux autres que les ''promesses n'engagent que ceux qui y croient''.
Et voila qu'en 2012, après avoir déclaré urbi et orbi l'impossibilité, en droit, d'être à nouveau candidat, celui-là vient encore se dédire et violer la constitution pour simplement imposer, à 86 ans, une dévolution monarchique du pouvoir qu'on lui a confié.
Dans une situation pareille, les citoyens ont raison de choisir la justice et d'adopter une attitude résolue de défiance politique et de résistance civile. Les principes de droits humains l'autorisent, la raison le dicte et la religion y invite.
''Que la paix soit avec quiconque suit la droiture'' - Sourate Taha, verset 47.
Abdoul Aziz KEBE
Enseignant chercheur
Chef du département d'Arabe
FLSH-UCAD
L'observation de ces cas nous montre que ce sont des mouvements de défiance politique et de résistance civile qui résultent d'une tentative d'asservissement du citoyen par la manipulation de la constitution, la mise sous ordre de l'appareil judiciaire et l'instrumentalisation du législatif.
A ce niveau, on remarque qu'il y a deux façons d'asservir les citoyens: un asservissement qui consiste à entretenir la peur par les armes et la violence policière, la torture, l'assassinat et la disparition, d'une part et d'autre part, un asservissement civil par le vote de lois injustes et la subordination des institutions de la République. Ce second type est plus subtil et plus pernicieux car il permet d'invoquer le respect des institutions et de paraitre être victime de conspiration d'opposants qui ne ;veulent pas respecter l'injonction de la loi".
Cependant aussi subtil soit-il, il n'en demeure pas moins être un asservissement qui justifie une résistance civile et pacifique mais déterminée. Comme disait Martin Luther King, dans la lettre de Birmingham, à force d'attendre, on risque de ne jamais y arriver, par conséquent, la désobéissance civile devient justifiée face à une loi injuste, mieux « chacun a la responsabilité morale de désobéir aux lois injustes". Et Martin Luther King de poursuivre, "J'abonderais dans le sens de saint Augustin pour qui «une loi injuste n'est pas une loi » ''.
Or, la défiance politique et la résistance civile posent problème aux déviants car ils n'ont pas de réponses appropriées. Une répression devant une résistance pacifique fait tomber le masque. Par conséquent, les tenants de la déviance, pour justifier leurs forfaitures et jeter le discrédit sur les ''résistants'' alléguent des risques de chaos, de menace de fitna, de préparatifs à ''brûler'' le pays. Ils s'empressent d'envahir les média sous leur contrôle, et de manipuler les médiateurs potentiels et régulateurs que sont les chefs religieux et coutumiers. C'est que les deviants ne sont à l'aise que dans la répression, dans l'utilisation de la violence. Ils la provoquent, ils la créent pour nourrir leurs ambitions par l'installation d'un environnement de peur et d'angoisse.
Mais où est la mémoire des déviants? On sait que dans les trente dernières années, des hommes politiques ont décliné, à la place de l'obélisque, un discours appelant à la résistance politique et à la riposte violente face aux forces de l'ordre. Les mêmes personnes ont changé de posture, la seule différence c'est que les citoyens d'aujourd'hui ont une culture politique différente, une option ferme pour la non violence, même s'ils restent déterminés dans la résistance civile.
Obéir n'a de sens que lorsque le commandement est juste
Lorsque les dirigeants d'un pays foulent au pied les régles les plus fondamentales du contrat social, il devient légitime de "protester" et de ne plus obéir à l'autorité. Car l'obéissance à l'autorité est tributaire du respect des termes du contrat. L'obéissance est différente de la soumission servile; l'obéissance est le respect volontaire des normes qu'on s'est choisies et des commandements moraux y résultant. Lorsqu'on s'en éloigne, les actes deviennent illégitimes même si elles sont enveloppées d'un formalisme accessoire.
Or, en violant les termes de la constitution, par une candidature à un 3e mandat, le Président de la république rompt unilatéralement les termes du contrat qui le liait au peuple. Son autorité, qui était légitime, devient de l'autoritarisme, ce qui est illégitime. Pour que le pouvoir soit légitimé par une autorité reconnue et respectée, il est nécessaire que ses bases soient celles d'un consensus. Ce qui signifie que tout changement dans les termes du contrat suivent le même cheminement par lequel il avait été scellé. Sinon, la violation du contrat entraine la perte de légitimité et de ce fait, la défiance politique est non pas seulement légitime, mais elle est nécessaire.
La défiance du M23 entre dans ce cadre de manifestation
d'indignation devant le non respect des institutions et la violation de la constitution. Cette défiance politique est une réponse pacifique, organisée et déterminée à préserver le Sénégal des lendemains qu'ont connus toutes les dévaiances politiques. Car, à force de laisser faire, de se résigner, à force de préférer l'ordre à la justice, on est arrivé, ailleurs à des situations explosives et la défiance est devenue une révolte, voire une révolution. C'est donc salutaire qu'au Sénégal, les populations aient eu trés tôt cette capacité d'indignation et cette volonté farouche de faire face à la déviance politique par une défiance tout aussi politique avant que la déviance ne devienne tyrannie et n'engendre la révolte ou la révolution sans autre âme que la destruction des symboles du pouvoir.
Ceux et celles qui ne comprennent pas ce mouvement dans son essence, dans ses objectifs et ses stratégies, sont abusés par la désinformation des "déviants" qui traduisent toute défiance par la "fitna" et le ''chaos''. Je crois que c'est plutôt un préventif à la ''fitna'' qu'il faut saluer, soutenir afin que la déviance soit corrigée et que les choses reviennent à leurs justes normes: le respect de la constitution que le peuple s'est librement choisie. Je partage la conviction de Martin Luther King quand il disait, toujours au fond de sa geôle de Birmingham: ; il est immoral de demander à un individu qu'il renonce à s'efforcer d'obtenir ses droits constitutionnels fondamentaux sous prétexte que sa quête précipite la violence
La résistance civile est une réponse conforme aux enseignements de nos religions.
La mobilisation du M23 démontre que dans la dialectique de l'ordre et de la loi, il y a des moments où c'est la vertu de la loi qui détermine l'obéissance ou la dénonciation. Quelle que soit l'incantation ''force restera à la loi'', la qualité morale de la loi est facteur d'appréciation pour ''respecter'' la loi ou la ''défier'' dans le but de sa réforme.
Si les ''autorités'', ainsi dénommées à cause de l'autorité que leur confère le peuple, en arrivent à être autoritaires, inutile de convoquer la ''force de la loi''. Car l'autorité que confère la légitimité prime sur la force de la loi inique. Que nous enseigne le printemps arabe? Que nous enseigne cette défiance politique, avec des moyens pacifiques, devant la ''force de la loi'' qui ne jouissait plus de l'autorité que confère la légitimité? Ce que cela nous enseigne, c'est que la légitimité est dans le respect de la justice et de l'équité pas forcement dans le respect de la loi. S'il en était autrement, Hitler et sa doctrine seraient légitimes, Peter Botha et son idéologie raciste le seraient aussi. Je rappelle que tous les prophètes ont défié, avec leurs peuples, les gouvernants injustes. Ils ont désobéi à des lois injustes et ont bravé la ''force'' de ces lois, avec des moyens de persuasion et de mobilisation pacifiques, à force de foi et d'amour, pour parler comme A. Ndiaga Sylla.
Le M23, dans sa mobilisation contre des démarches monarchiques et contre la violation des termes de notre contrat social a prouvé que ce que le Prophète a enseigné, pour réformer les deviances génératrices de mal, a été bien compris. ''Que celui qui, parmi vous, est témoin d'un mal le réforme par l'action, s'il en est incapable, qu'il le réforme par la parole, sinon par l'indignation intime, et cela est le plus faible degré de foi" a-t-il dit. Qui alors, pourrait réfuter le droit, le devoir j'allais dire, pour les sénégalais et les sénégalaises, conscients des dangers encourus par notre pays, dans la candidature anticonstitutionnelle du Président de la République? Qui pourrait, raisonnablement, lui ôter cette responsabilité
d'avertir, afin que nul n'en ignore, sur le danger qui consiste à violer le contrat social et à installer une dynastie en république, à s'indigner et à se mobiliser?
i[Devant, la déviance par rapport à la justice et à la vérité, la défiance est une obéissance à l'ordre d'Allah. C'est le Coran qui dit : '' Ô les croyants! Observez strictement la justice et soyez des témoins (véridiques) comme Allah l'ordonne, fût-ce contre vous-mêmes, contre vos père et mère ou proches parents. Qu'il s'agisse d'un riche ou d'un besogneux, Allah a priorité sur eux deux. Ne suivez donc pas les passions, afin de ne pas dévier de la justice. Si vous portez un faux témoignage ou si vous le refusez, [sachez qu'] Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites.'' - sourate les Femmes, verset 135.
]i
En 2000, un immense espoir avait fédéré les énergies autour de promesses de bonne gouvernance, de principes de gouvernement démocratiques et vertueux. Les citoyens, dans la bonne foi, y avaient cru. Ils ne se doutaient pas qu'un jour celui sur qui les espoirs s'étaient cristallisés allait apprendre aux uns et aux autres que les ''promesses n'engagent que ceux qui y croient''.
Et voila qu'en 2012, après avoir déclaré urbi et orbi l'impossibilité, en droit, d'être à nouveau candidat, celui-là vient encore se dédire et violer la constitution pour simplement imposer, à 86 ans, une dévolution monarchique du pouvoir qu'on lui a confié.
Dans une situation pareille, les citoyens ont raison de choisir la justice et d'adopter une attitude résolue de défiance politique et de résistance civile. Les principes de droits humains l'autorisent, la raison le dicte et la religion y invite.
''Que la paix soit avec quiconque suit la droiture'' - Sourate Taha, verset 47.
Abdoul Aziz KEBE
Enseignant chercheur
Chef du département d'Arabe
FLSH-UCAD