Depuis l’alternance historique au sommet du pouvoir en 2000, une règle est en passe de s’imposer à la présidentielle au Sénégal. Désormais, en effet, l’accession au pouvoir semble passer par une coalition. Les candidats Abdoulaye Wade en 2000 et en 2007, Macky Sall en 2012 et en 2019 ont soit accédé à la magistrature suprême, soit conservé le pouvoir appuyés par une coalition. Wade doit son premier succès à la présidentielle face à Abdou Diouf à la coalition Cal 2000 (Coalition pour l’alternance 2000) dont le socle est le trépied constitué de Ld/MPT, Aj/Pads et le Pit. En 2007, il conserve le pouvoir en assommant l’opposition par une large victoire au premier tour.
Son succès (55, 86%) était alors tellement massif que certains, un tantinet taquin, avaient pensé que des djinns avaient pris part au scrutin. L’histoire s’est quasiment répétée en 2012. Lui-même Wade s’est incliné face à Macky Sall porté par la coalition Benno Bokk Yaakaar. Après un premier mandat de 7 ans, Macky Sall cuirassé par BBY, résiste à l’assaut de l’opposition en 2019 dès le premier tour avec un score record de 58, 3%. A quelque six mois du 25 février 2024, date du premier tour de la présidentielle, deux coalitions seulement, à savoir BBY de la mouvance présidentielle et Yewwi Askan Wi (YAW) de l’opposition occupent le terrain politique. Si BBY et YAW présentent une charpente claire, leur solidité n’est pas à l’abri des épreuves inhérentes aux différentes candidatures qui affleurent en leur sein.
En dépit de sa position de pouvoir, BBY n’offre, en effet, nullement la garantie d’un socle inébranlable. Dans cette coalition présidentielle, pas moins de onze personnalités ont déclaré être candidats à la candidature de BBY. Macky Sall à qui on a donné carte blanche pour désigner le candidat de BBY ne parvient toujours pas, presque deux mois après avoir déclaré avoir renoncé à la présidentielle, à désigner le porte flambeau de sa coalition. Il n’est pas exclu comme on le soupçonne déjà que des candidats frustrés maintiennent leur candidature rompant ainsi l’union sacrée.
Des candidats comme Mamadou Mame Boye Diao, directeur général de la Caisse des dépôts et des Consignations ont d’ores et déjà martelé qu’il ne suivrait pas les pieds joints le choix du président Macky Sall. « J’apprécierai », a-t-il alerté soulevant d’ailleurs la colère de son camarade de parti Doudou Kâ, ministre des Transports aériens.
A YAW, l’idée d’aller au scrutin du 25 février 2024 dispersés avaient été retenus au départ. Il se trouve que le dialogue politique lancé le 1er juin 2023 a provoqué un séisme dans YAW avec l’exclusion de Taxawu dirigé par Khalifa Ababacar Sall de la coalition. L’ex-maire de Dakar et ses proches, accusés de traîtrise vis-à-vis notamment d’Ousmane Sonko, président de Pastef est soupçonné d’avoir renoué le contact avec le chef de l’Etat depuis bien longtemps. Un contact entre les deux hommes d’une part, et un autre entre l’actuel maire de Dakar, Barthélémy Diaz et Macky durant lesquels Ousmane Sonko a été « sacrifié ».
Tout indique, au regard de cette animosité dans YAW, qu’il n’y aura probablement pas de report de voix au profit de Khalifa Ababacar Sall au cas où il serait qualifié pour le second tour. La coalition autour éventuellement du président de Rewmi, Idrissa Seck, part affaibli. Nombre de ténors qui avaient soutenu l’ex-président du Conseil économique, social et environnemental comme Khalifa Sall et Mamadou Lamine Diallo de Tekki ont annoncé leur candidature.
D’après Point Actu, l’entente Pur-Pastef est de plus en plus agitée. En dépit des difficultés judiciaires d’Ousmane Sonko, président de Pastef, ces deux formations politiques tiennent le plus grand nombre de députés à l’assemblée nationale. Voilà qui les place en position respectable dans la hiérarchie des formations et coalitions politiques. A l’évidence, si cet axe se concrétise, rien ne pourra, sans doute, se faire en 2024, sans ces deux partis.
Et Wallu dans tout cela ? Le destin de cette entité politique bâtie autour du Pds est des plus incertains. Son candidat, Karim Wade, toujours en exil à Doha, n’a pas été au pays depuis bientôt 8 ans. Son retour toujours improbable est en train d’être hypothéqué par la polémique sur sa double nationalité. Me Moussa Diop, ex-DG de Dakar Dem Dikk a promis, le moment venu, de montrer, preuve à l’appui, que le fils de Wade n’est pas exclusivement sénégalais, même s’il a annoncé avoir renoncé à sa nationalité française. Autre souci du fils de Wade : l’amende de 138 milliards de FCFA à honorer.
Face à cette équation avec la multiplicité des partis politiques et la floraison des candidatures ,les élections présidentielles de 2024 s’annoncent être une grande nébuleuse. Un jeu alliance s’impose sans nul doute pour la consécration suprême.
Son succès (55, 86%) était alors tellement massif que certains, un tantinet taquin, avaient pensé que des djinns avaient pris part au scrutin. L’histoire s’est quasiment répétée en 2012. Lui-même Wade s’est incliné face à Macky Sall porté par la coalition Benno Bokk Yaakaar. Après un premier mandat de 7 ans, Macky Sall cuirassé par BBY, résiste à l’assaut de l’opposition en 2019 dès le premier tour avec un score record de 58, 3%. A quelque six mois du 25 février 2024, date du premier tour de la présidentielle, deux coalitions seulement, à savoir BBY de la mouvance présidentielle et Yewwi Askan Wi (YAW) de l’opposition occupent le terrain politique. Si BBY et YAW présentent une charpente claire, leur solidité n’est pas à l’abri des épreuves inhérentes aux différentes candidatures qui affleurent en leur sein.
En dépit de sa position de pouvoir, BBY n’offre, en effet, nullement la garantie d’un socle inébranlable. Dans cette coalition présidentielle, pas moins de onze personnalités ont déclaré être candidats à la candidature de BBY. Macky Sall à qui on a donné carte blanche pour désigner le candidat de BBY ne parvient toujours pas, presque deux mois après avoir déclaré avoir renoncé à la présidentielle, à désigner le porte flambeau de sa coalition. Il n’est pas exclu comme on le soupçonne déjà que des candidats frustrés maintiennent leur candidature rompant ainsi l’union sacrée.
Des candidats comme Mamadou Mame Boye Diao, directeur général de la Caisse des dépôts et des Consignations ont d’ores et déjà martelé qu’il ne suivrait pas les pieds joints le choix du président Macky Sall. « J’apprécierai », a-t-il alerté soulevant d’ailleurs la colère de son camarade de parti Doudou Kâ, ministre des Transports aériens.
A YAW, l’idée d’aller au scrutin du 25 février 2024 dispersés avaient été retenus au départ. Il se trouve que le dialogue politique lancé le 1er juin 2023 a provoqué un séisme dans YAW avec l’exclusion de Taxawu dirigé par Khalifa Ababacar Sall de la coalition. L’ex-maire de Dakar et ses proches, accusés de traîtrise vis-à-vis notamment d’Ousmane Sonko, président de Pastef est soupçonné d’avoir renoué le contact avec le chef de l’Etat depuis bien longtemps. Un contact entre les deux hommes d’une part, et un autre entre l’actuel maire de Dakar, Barthélémy Diaz et Macky durant lesquels Ousmane Sonko a été « sacrifié ».
Tout indique, au regard de cette animosité dans YAW, qu’il n’y aura probablement pas de report de voix au profit de Khalifa Ababacar Sall au cas où il serait qualifié pour le second tour. La coalition autour éventuellement du président de Rewmi, Idrissa Seck, part affaibli. Nombre de ténors qui avaient soutenu l’ex-président du Conseil économique, social et environnemental comme Khalifa Sall et Mamadou Lamine Diallo de Tekki ont annoncé leur candidature.
D’après Point Actu, l’entente Pur-Pastef est de plus en plus agitée. En dépit des difficultés judiciaires d’Ousmane Sonko, président de Pastef, ces deux formations politiques tiennent le plus grand nombre de députés à l’assemblée nationale. Voilà qui les place en position respectable dans la hiérarchie des formations et coalitions politiques. A l’évidence, si cet axe se concrétise, rien ne pourra, sans doute, se faire en 2024, sans ces deux partis.
Et Wallu dans tout cela ? Le destin de cette entité politique bâtie autour du Pds est des plus incertains. Son candidat, Karim Wade, toujours en exil à Doha, n’a pas été au pays depuis bientôt 8 ans. Son retour toujours improbable est en train d’être hypothéqué par la polémique sur sa double nationalité. Me Moussa Diop, ex-DG de Dakar Dem Dikk a promis, le moment venu, de montrer, preuve à l’appui, que le fils de Wade n’est pas exclusivement sénégalais, même s’il a annoncé avoir renoncé à sa nationalité française. Autre souci du fils de Wade : l’amende de 138 milliards de FCFA à honorer.
Face à cette équation avec la multiplicité des partis politiques et la floraison des candidatures ,les élections présidentielles de 2024 s’annoncent être une grande nébuleuse. Un jeu alliance s’impose sans nul doute pour la consécration suprême.