Hier, l’affaire Ismaïla Fall dit «Mathiou» et Cie a été, de nouveau, appelée et jugée par la Chambre correctionnelle de la Cour d’Appel de Dakar. Lors de la dernière audience de cette Chambre, les avocats de la partie civile avaient demandé et obtenu le renvoi, du fait de l’absence de l’un d’entre eux. Mais, hier, les prévenus ont comparu devant la barre à côté de la partie civile, O. K. Mb., et de son père.
«Je reviens sur les déclarations que j’ai eues à faire devant le Tribunal des flagrants délits. Cette fille-là (O. K. Mb), je ne l’ai pas violée. Elle fait partie d’une bande, qui s’approche des personnalités. Après avoir fait ta connaissance, elles te font chanter. Je n’ai jamais violé cette fille, ni avoir eu l’intention de coucher avec elle», a déclaré, hier devant la barre, Ismaïla Fall dit «Mathiou».
Mais, si M. Fall nie les faits, c’est le contraire chez Wissam Kassab. «C’est grâce à une de ses copines, nommée M. D. alias Makéba, que j’ai eu a faire sa connaissance. Quand Makéba me l’a présentée pour la première fois, elle m’a proposé les services de sa copine. Nous avons marchandé et sommes tombé d’accord sur un prix de 10 mille francs. Nous avons fait l’amour et puis à leur départ, je leur ai remis cette somme de 10 mille francs. Nous avons fait l’amour une seule fois. Depuis lors, il n’y avait pas de problème», a déclaré Wissam Kassab.
«JE NE FAISAIS QUE L’AIDER…»
Interrogé par le juge, le prévenu Bassirou Fall précise : «O. K. Mb. dit avoir passé la nuit chez moi, c’est faux. C’est par l’intermédiaire d’une de ses copines, en l’occurrence M. D. alias Makéba, que j’ai eu à faire sa connaissance. En me rendant à mon chantier, sur les deux voies de Liberté 6, je les ai rencontrées. Elles m’ont demandé de les déposer à l’école. Je ne pouvais pas les conduire à mon chantier. Je leur ai dit que c’est à ce niveau que je pouvais m’arrêter. Alors, Makéba m’a demandé le transport. Je leur ai remis une somme de mille francs Cfa. Puisqu’elles avaient dit qu’elles avaient faim, je leur ai acheté un sandwich.» Bassirou Fall ajoute : «Makéba m’a demandé de conseiller son amie, O.K. Mb. Car, elle avait fugué de chez elle. C’est après qu’elle avait décidé de retourner chez elle sans faire de cours. Monsieur le président, j’ai ici devant moi une fille qui a bousillé ma vie. Je ne faisais que l’aider et, aujourd’hui, je suis en prison et poursuivi pour viol et détournement de mineure.».
Amadou Danga Sabaly, un autre prévenu, à son tour, soutient que O. K. Mb. n’a jamais passé la nuit chez lui. M. Sabaly d’expliquer : «O. K. Mb. est venue chez moi, un jour, vers 17 h. Quelques minutes plus tard, sa copine Makéba est venue la chercher. C’est ainsi que cette dernière m’a informé qu’elle avait quitté le domicile de ses parents. Puis, à ce moment, elles se sont disputées. Après, j’ai demandé à O. K. Mb. de rentrer chez elle. Je leur ai remis une somme de 2 000 francs.» Mais, Amadou D. Sabaly renseigne que «O. K. Mb. a fait la connaissance d’un agent de la Sonatel qui se nomme Moussa Ndiaye. Pis, c’est ce dernier qui leur donnait souvent les numéros des personnes qu’elles ciblaient».
O. K. MB. A ENFONCE WISSAM KASSAB
En prenant la parole, O. K. Mb. a enfoncé Wissam Kassab. Elle a dit en substance : «J’ai fait l’amour avec Wissam Kassab. Et tous les rapports que j’ai eus à faire avec le reste de la bande, c’est Makéba qui m’a demandé de les faire. Elle me demandait de changer, à chaque fois, de nom et d’adresse. J’ai passé trois ou quatre jours dans la demeure de Bassirou Fall. De même que les autres aussi. J’ai couché avec eux tous.» O. K. Mb. d’ajouter : «A cause de Makéba, j’ai perdu ma virginité. Elle me disait de ne pas gâcher son affaire, sinon nous ne pourrions jamais nous rendre en Gambie.»
Me Pape Jean Sèye de la défense renseigne : «La véritable cheftaine de la bande se nomme Ndèye Logué Thiam. Cette dernière se trouve présentement aux Etats-Unis. Les faits remontent à 2004. Leur stratégie était de cibler des personnalités. Une fois qu’elles ont fini de faire ta connaissance, elles t’envoient des Sms. Après une rencontre, elles te disaient que tu ressembles à leur papa qui est décédé et prenaient des photos de toi. Ensuite, elles te faisaient chanter afin que tu leur offre une somme, sinon elle allaient te dénoncer à la police en t’accusant d’avoir eu des relations sexuelles avec elles, parce qu’elles sont mineures et que vous risquiez gros.» Selon toujours Me Sèye, «Me El hadji Diouf et le député Moussa Tine avaient subi cette tentative venant des jeunes filles. Mais, ces derniers en ont échappé. Le juge de la dernière fois avait dit aux prévenus que je défends que quand la fille était toute nue, il fallait regarder les seins et vous verrez que ce ne sont que des mineures. Je dirai que ce juge n’est pas un boy town. O. K. Mb. a 17 ans, mais elle a connu plus que les femmes de 47 ans. Alors, compte tenu de tous ces faits, je demande la relaxe pure et simple des prévenus».
Me Jaques Baudin, autre avocat des prévenus, est revenu sur les propos du juge de l’audience préliminaire. «Le juge de la dernière fois disait qu’il fallait regarder les seins. Je dirai qu’on regarderait autre chose que les seins.»
Pour Me Fatima Sall, membre aussi de la défense, «Wissam Kassab va payer 10 millions à la partie civile, après les révélations faites à la police et à la barre. Mon client n’a pas nié les faits. C’est après 6 mois qu’il a été arrêté». «Car, au cours de son audition, O. K. Mb. se rappellera avoir eu des rapports sexuels avec Wissam Kassab. Je dirai que O. K. Mb. est une prostituée», lance l’avocate.
POUR UNE «CONSOMMATION DES PEINES»
Le procureur, dans son réquisitoire, martèlera que «la jeune O. K. Mb. a été soustraite de l’autorité de ses parents. Ces derniers (les prévenus) sont poursuivis pour des délits de viol qu’ils devront payer. Le parquet avait requis 5 à 10 ans de prison ferme. Mais, ils ont la chance d’être condamnés à une peine de 3 ans. Donc, je demande la consommation des peines».
Me Nafissatou Diouf de la partie civile d’expliquer : «On dit que son frère la (O. K. Mb.) bat souvent. C’est parce qu’il ne voulait pas que sa sœur ait de mauvaises fréquentations. Tout ce qu’on peut reprocher à O. K. Mb., c’est d’avoir été au service de M. D. alias Makéba. Il suffisait que ces crét… reçoivent un coup de fil où il leur est proposé un service de rapports sexuels et qu’au finish ils bousillent la vie de cette mineure.» Me Diouf de poursuivre : «Me Pape Jean Sèye, s’il avait trouvé sa fille dans un lit d’un avocat, il serait passé à autre chose.»
Le président décide, au nom de la Chambre correctionnel de la Cour d’Appel, de mettre en délibéré l’affaire jusqu’au 19 janvier prochain.
source le quotidien
«Je reviens sur les déclarations que j’ai eues à faire devant le Tribunal des flagrants délits. Cette fille-là (O. K. Mb), je ne l’ai pas violée. Elle fait partie d’une bande, qui s’approche des personnalités. Après avoir fait ta connaissance, elles te font chanter. Je n’ai jamais violé cette fille, ni avoir eu l’intention de coucher avec elle», a déclaré, hier devant la barre, Ismaïla Fall dit «Mathiou».
Mais, si M. Fall nie les faits, c’est le contraire chez Wissam Kassab. «C’est grâce à une de ses copines, nommée M. D. alias Makéba, que j’ai eu a faire sa connaissance. Quand Makéba me l’a présentée pour la première fois, elle m’a proposé les services de sa copine. Nous avons marchandé et sommes tombé d’accord sur un prix de 10 mille francs. Nous avons fait l’amour et puis à leur départ, je leur ai remis cette somme de 10 mille francs. Nous avons fait l’amour une seule fois. Depuis lors, il n’y avait pas de problème», a déclaré Wissam Kassab.
«JE NE FAISAIS QUE L’AIDER…»
Interrogé par le juge, le prévenu Bassirou Fall précise : «O. K. Mb. dit avoir passé la nuit chez moi, c’est faux. C’est par l’intermédiaire d’une de ses copines, en l’occurrence M. D. alias Makéba, que j’ai eu à faire sa connaissance. En me rendant à mon chantier, sur les deux voies de Liberté 6, je les ai rencontrées. Elles m’ont demandé de les déposer à l’école. Je ne pouvais pas les conduire à mon chantier. Je leur ai dit que c’est à ce niveau que je pouvais m’arrêter. Alors, Makéba m’a demandé le transport. Je leur ai remis une somme de mille francs Cfa. Puisqu’elles avaient dit qu’elles avaient faim, je leur ai acheté un sandwich.» Bassirou Fall ajoute : «Makéba m’a demandé de conseiller son amie, O.K. Mb. Car, elle avait fugué de chez elle. C’est après qu’elle avait décidé de retourner chez elle sans faire de cours. Monsieur le président, j’ai ici devant moi une fille qui a bousillé ma vie. Je ne faisais que l’aider et, aujourd’hui, je suis en prison et poursuivi pour viol et détournement de mineure.».
Amadou Danga Sabaly, un autre prévenu, à son tour, soutient que O. K. Mb. n’a jamais passé la nuit chez lui. M. Sabaly d’expliquer : «O. K. Mb. est venue chez moi, un jour, vers 17 h. Quelques minutes plus tard, sa copine Makéba est venue la chercher. C’est ainsi que cette dernière m’a informé qu’elle avait quitté le domicile de ses parents. Puis, à ce moment, elles se sont disputées. Après, j’ai demandé à O. K. Mb. de rentrer chez elle. Je leur ai remis une somme de 2 000 francs.» Mais, Amadou D. Sabaly renseigne que «O. K. Mb. a fait la connaissance d’un agent de la Sonatel qui se nomme Moussa Ndiaye. Pis, c’est ce dernier qui leur donnait souvent les numéros des personnes qu’elles ciblaient».
O. K. MB. A ENFONCE WISSAM KASSAB
En prenant la parole, O. K. Mb. a enfoncé Wissam Kassab. Elle a dit en substance : «J’ai fait l’amour avec Wissam Kassab. Et tous les rapports que j’ai eus à faire avec le reste de la bande, c’est Makéba qui m’a demandé de les faire. Elle me demandait de changer, à chaque fois, de nom et d’adresse. J’ai passé trois ou quatre jours dans la demeure de Bassirou Fall. De même que les autres aussi. J’ai couché avec eux tous.» O. K. Mb. d’ajouter : «A cause de Makéba, j’ai perdu ma virginité. Elle me disait de ne pas gâcher son affaire, sinon nous ne pourrions jamais nous rendre en Gambie.»
Me Pape Jean Sèye de la défense renseigne : «La véritable cheftaine de la bande se nomme Ndèye Logué Thiam. Cette dernière se trouve présentement aux Etats-Unis. Les faits remontent à 2004. Leur stratégie était de cibler des personnalités. Une fois qu’elles ont fini de faire ta connaissance, elles t’envoient des Sms. Après une rencontre, elles te disaient que tu ressembles à leur papa qui est décédé et prenaient des photos de toi. Ensuite, elles te faisaient chanter afin que tu leur offre une somme, sinon elle allaient te dénoncer à la police en t’accusant d’avoir eu des relations sexuelles avec elles, parce qu’elles sont mineures et que vous risquiez gros.» Selon toujours Me Sèye, «Me El hadji Diouf et le député Moussa Tine avaient subi cette tentative venant des jeunes filles. Mais, ces derniers en ont échappé. Le juge de la dernière fois avait dit aux prévenus que je défends que quand la fille était toute nue, il fallait regarder les seins et vous verrez que ce ne sont que des mineures. Je dirai que ce juge n’est pas un boy town. O. K. Mb. a 17 ans, mais elle a connu plus que les femmes de 47 ans. Alors, compte tenu de tous ces faits, je demande la relaxe pure et simple des prévenus».
Me Jaques Baudin, autre avocat des prévenus, est revenu sur les propos du juge de l’audience préliminaire. «Le juge de la dernière fois disait qu’il fallait regarder les seins. Je dirai qu’on regarderait autre chose que les seins.»
Pour Me Fatima Sall, membre aussi de la défense, «Wissam Kassab va payer 10 millions à la partie civile, après les révélations faites à la police et à la barre. Mon client n’a pas nié les faits. C’est après 6 mois qu’il a été arrêté». «Car, au cours de son audition, O. K. Mb. se rappellera avoir eu des rapports sexuels avec Wissam Kassab. Je dirai que O. K. Mb. est une prostituée», lance l’avocate.
POUR UNE «CONSOMMATION DES PEINES»
Le procureur, dans son réquisitoire, martèlera que «la jeune O. K. Mb. a été soustraite de l’autorité de ses parents. Ces derniers (les prévenus) sont poursuivis pour des délits de viol qu’ils devront payer. Le parquet avait requis 5 à 10 ans de prison ferme. Mais, ils ont la chance d’être condamnés à une peine de 3 ans. Donc, je demande la consommation des peines».
Me Nafissatou Diouf de la partie civile d’expliquer : «On dit que son frère la (O. K. Mb.) bat souvent. C’est parce qu’il ne voulait pas que sa sœur ait de mauvaises fréquentations. Tout ce qu’on peut reprocher à O. K. Mb., c’est d’avoir été au service de M. D. alias Makéba. Il suffisait que ces crét… reçoivent un coup de fil où il leur est proposé un service de rapports sexuels et qu’au finish ils bousillent la vie de cette mineure.» Me Diouf de poursuivre : «Me Pape Jean Sèye, s’il avait trouvé sa fille dans un lit d’un avocat, il serait passé à autre chose.»
Le président décide, au nom de la Chambre correctionnel de la Cour d’Appel, de mettre en délibéré l’affaire jusqu’au 19 janvier prochain.
source le quotidien