L’affaire dite des faux médicaments de la région de Diourbel a été mise en délibéré pour le 22 juillet prochain. Après six heures de plaidoiries, ce lundi 24 juin, le Ministère public a requis la réduction de la peine infligée à Bara Sylla de sept à quatre ans. Il a rejeté toutes les exceptions de nullité.
Pour sa part, Me Khassimou Touré, l’un des avocats de la défense, a exigé la libération de son client. Le brillant avocat a fait remarquer que « tout le monde a senti qu’il y a, quelque part, de la gêne dans ce procès. Un des co-prévenus de Bara Sylla, Amadou Woury Diallo, qui a bénéficié, on ne sait par quelle alchimie, d’une grâce présidentielle, a été exfiltré du dossier. Il a rejoint son pays d’origine, et mon client, sénégalais bon teint, qui a sa famille, ses amis et tout ce qu’il possède dans ce pays, a, lui, été laissé en rade et jugé. Il a été le seul à se présenter devant le tribunal. C’est ce qui, certainement, a posé un problème de conscience au Ministère public qui représente l’Etat, le président de la République et le Garde des Sceaux, qui sont les personnes qui ont accordé cette grâce ».
Selon le conseil de Bara Sylla, « pour se donner bonne conscience, le Ministère public était obligé de demander de ramener les choses à de justes proportions, pour juste le principe de l’équilibre ». Me Khassimou Touré a aussi relevé que « l’avocat général, en parlant de ramener la peine de 7 à 4 ans, à, lui, demandé aussi l’exemption de peine pour ce qui concerne Amadou Woury Diallo ». Et de s’étrangler : « dans quel pays nous sommes ? Dans quelle justice nous sommes ? Mais il faut que nous soyons sérieux ! Les principes du contradictoire, de l’équilibre des débats, de l’égalité de tous les citoyens devant la justice, tous ces principes ont été rompus. La chaîne s’est grippée quelque part, et, aujourd’hui, on voudrait que Bara Sylla paie, seul, des fautes qui seraient commises. Parce que pour moi, pour Bara Sylla et pour le dossier dans son entièreté, on ne peut pas reprocher à Bara une faute pénale »
Pour sa part, Me Khassimou Touré, l’un des avocats de la défense, a exigé la libération de son client. Le brillant avocat a fait remarquer que « tout le monde a senti qu’il y a, quelque part, de la gêne dans ce procès. Un des co-prévenus de Bara Sylla, Amadou Woury Diallo, qui a bénéficié, on ne sait par quelle alchimie, d’une grâce présidentielle, a été exfiltré du dossier. Il a rejoint son pays d’origine, et mon client, sénégalais bon teint, qui a sa famille, ses amis et tout ce qu’il possède dans ce pays, a, lui, été laissé en rade et jugé. Il a été le seul à se présenter devant le tribunal. C’est ce qui, certainement, a posé un problème de conscience au Ministère public qui représente l’Etat, le président de la République et le Garde des Sceaux, qui sont les personnes qui ont accordé cette grâce ».
Selon le conseil de Bara Sylla, « pour se donner bonne conscience, le Ministère public était obligé de demander de ramener les choses à de justes proportions, pour juste le principe de l’équilibre ». Me Khassimou Touré a aussi relevé que « l’avocat général, en parlant de ramener la peine de 7 à 4 ans, à, lui, demandé aussi l’exemption de peine pour ce qui concerne Amadou Woury Diallo ». Et de s’étrangler : « dans quel pays nous sommes ? Dans quelle justice nous sommes ? Mais il faut que nous soyons sérieux ! Les principes du contradictoire, de l’équilibre des débats, de l’égalité de tous les citoyens devant la justice, tous ces principes ont été rompus. La chaîne s’est grippée quelque part, et, aujourd’hui, on voudrait que Bara Sylla paie, seul, des fautes qui seraient commises. Parce que pour moi, pour Bara Sylla et pour le dossier dans son entièreté, on ne peut pas reprocher à Bara une faute pénale »
Au cours de ce procès, les avocats de la défense ont soulevé des « exceptions sur la forme » parce que, soulignent-ils, « un procès, c’est d’abord la forme avant le fond. Nous avons dit en première instance que les droits de Bara Sylla ont été violés. Notre client a été interpelé, arrêté à Dakar, déféré devant le procureur de la République, interrogé sans assistance aucune d’un conseil, contrairement à ce que dit la loi. Ses droits ont été bafoués ». Aussi, ont-ils demandé à la Cour de « rectifier le tir avant qu’il ne soit trop tard, parce qu’on ne badine pas avec les droits de la défense, lesquels ont été violés et Bara Sylla en a pâti, il est en train d’être rejugé, et nous croyons que cette fois- ci, le droit sera bien dit ».
Me Abdoulaye Babou, avocat de la partie civile, a, lui, demandé « la perpétuité si ce trafic était criminalisé ».
Pour leur part, les pharmaciens sénégalais se disent « très satisfaits du déroulement du procès et (nous) attendons simplement que le droit soit dit dans toute sa rigueur et en toute objectivité ». Sur la grâce accordée à l’un des trafiquants, Woury Diallo, ils notent que « le Président Macky Sall, lors de l’audience accordée aux pharmaciens du Sénégal, a reconnu que le mis en cause ne remplissait pas toutes les conditions pour bénéficier d’une grâce. Il s’en est bien rendu compte et a reconnu que quelque part, les choses ne devraient pas se passer comme ça ».
Selon le président de l’Ordre des pharmaciens du Sénégal, Dr Amath Niang, « le chef de l’Etat lui-même s’est expliqué pour nous donner les raisons qui ont entraîné cette grâce-là et comment la chose s’est produite. Je pense que des actions sont en vue en direction de ceux-là qui seraient un peu responsables de cette situation ».
À la barre, Bara Sylla a nié « être de connivence avec Woury Diallo », alors qu’à l’enquête préliminaire, il avait avoué « avoir peaufiné ce complot avec ce dernier ».
Le Témoin
Me Abdoulaye Babou, avocat de la partie civile, a, lui, demandé « la perpétuité si ce trafic était criminalisé ».
Pour leur part, les pharmaciens sénégalais se disent « très satisfaits du déroulement du procès et (nous) attendons simplement que le droit soit dit dans toute sa rigueur et en toute objectivité ». Sur la grâce accordée à l’un des trafiquants, Woury Diallo, ils notent que « le Président Macky Sall, lors de l’audience accordée aux pharmaciens du Sénégal, a reconnu que le mis en cause ne remplissait pas toutes les conditions pour bénéficier d’une grâce. Il s’en est bien rendu compte et a reconnu que quelque part, les choses ne devraient pas se passer comme ça ».
Selon le président de l’Ordre des pharmaciens du Sénégal, Dr Amath Niang, « le chef de l’Etat lui-même s’est expliqué pour nous donner les raisons qui ont entraîné cette grâce-là et comment la chose s’est produite. Je pense que des actions sont en vue en direction de ceux-là qui seraient un peu responsables de cette situation ».
À la barre, Bara Sylla a nié « être de connivence avec Woury Diallo », alors qu’à l’enquête préliminaire, il avait avoué « avoir peaufiné ce complot avec ce dernier ».
Le Témoin