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Projet Abacus: les limites de la sécurité biométrique de Google

Rédigé par leral.net le Lundi 18 Janvier 2016 à 13:15 | | 0 commentaire(s)|

Et si c'était la fin du mot de passe ? Google semble déterminé à mener à terme le «Project Abacus»: un système de sécurité qui se base sur la reconnaissance de l'utilisateur.


 

Google veut mettre fin aux mots de passe. Le Projet Abacus, présenté en mai 2015, annonce une révolution dans la sphère de la sécurité. Objectif: que votre smartphone ne se déverouille que s'il vous reconnaît. Les lieux que vous avez l'habitude de fréquenter, votre manière de marcher ou de construire des phrases seront prises en compte par votre téléphone. Abacus se base également sur des critères biométriques: votre regard, votre voix et les traits de votre visage seront analysés. Une protection plus difficile à hacker qu'un mot de passe ou même une empreinte digitale.

Présentation du Projet Abacus en mai 2015

Seulement, le problème de sécurité vient-il réellement du côté de l'utilisateur? C'est le point que soulève une journaliste du site Engadget:

«Je suis d'accord que le Projet Abacus essaye de résoudre un souci de sécurité qui a un besoin pressant d'être réglé, explique-t-elle. Toutefois, ce n'est pas là que se situe le véritable problème. Vous pouvez nager dans une piscine de sécurité, si votre banque est hackée par une bande criminelle, vous êtes quand même dans le pétrin quand toutes vos données se retrouvent à la merci de tous sur le dark net.»

La faille Android

Si Abacus part d'un bon sentiment, il n'attaque qu'un petit bout du problème. La collecte de data sur internet et via les objets connectés est aujourd'hui de plus en plus hors de contrôle. Avec un souci pour leur protection souvent insuffisant face aux enjeux criminels qui existent aujourd'hui.

Savoir qu'un outil comme Abacus, qui est capable de reconnaître l'utilisateur, est installé sur Android est d'autant plus inquiétant. En 2014, un rapport de ESET -une société spécialisée dans la sécurité des systèmes informatiques- estimait que Android est le (...) Lire la suite sur Slate.fr