LE COMITE INTER VILLAGEOIS POUR LA DEFENSE DES INTERETS DES POPULATIONS POLARISEES PAR LE PROJET D’EXPLOITATION DE PHOSPHATE DE CHAUX DANS LE SITE DE BEGAL DANS LA COMMUNE DE NGANDIOUF
A
Monsieur le Président de la République,
Monsieur le ministre en charge des mines,
Monsieur le ministre en charge des finances,
Monsieur le ministre en charge de l’environnement,
Monsieur le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique,
Monsieur le ministre de la justice,
Monsieur le président de l’assemblée nationale,
Madame la présidente du CESE,
Monsieur le président de la cour des comptes,
Le coordonnateur du FORUM CIVIL
Monsieur le gouverneur de THIES
Monsieur le préfet de TIVAOUANE,
Monsieur le sous-préfet de NIAKHENE,
Monsieur le sous-préfet de Mérina Dakhar
Monsieur le maire de la commune de NGANDIOUF,
Monsieur le maire de la commune de Mérina Dakhar
Messieurs les khalifes généraux des différentes familles religieuses,
La presse,
LE COMITE INTER-VILLAGEOIS POUR LA DEFENSE DES INTERETS DES POPULATIONS POLARISEES PAR LE PROJET D’EXPLOITATION DE PHOSPHATE DE CHAUX DANS LE SITE DE BEGAL, conformément à sa vocation et en vertu des dispositions constitutionnelles, interpelle les autorités du pays ,les organismes de contrôle et les sociétés minières partenaires du Sénégal, sur des questions essentielles touchant la gestion des ressources naturelles dans la zone de BEGAL, dans la commune de NGANDIOUF dans le cadre du projet d’exploitation de phosphate de chaux sur une superficie de 6800 hectares soit 22,22 % du territoire communal.
CRI DU CŒUR DES POPULATIONS
Nous, populations de 11 villages de la commune de Ngandiouf et de 07 autres villages de la commune de Mérina Dakhar voisine, avons pris acte de l’existence dans notre localité du phosphate de chaux couvrant une superficie de 6800 hectares.
Joie et inquiétude ont ainsi assailli les populations.
Joie da ns l’espoir qu’il va peut être améliorer nos conditions de vie et inquiétude du devenir incertain réservé à nos habitations, à nos champs, à nos lieux de culte et à nos spâturages.
L’exploitation de ce minerai apportera un plus à l’économie de l’Etat mais ne manquera pas de constituer un impact négatif sur l’environnement.
Sans scrupule, nous reconnaissons les prérogatives de l’Etat en matière domaniale. Mais pour des raisons humanitaires et sans affairisme, de quelque bord que ce soit, les populations des 18 villages concernés tiennent à faire part de leurs craintes dans la perspective de l’exploitation de ce gisement. Ces craintes qui sont en réalité les facteurs à risques aussi bien pour tous les habitants de la zone que pour la réussite même du projet, tournent autour des aspects socio-économiques, des dangers sanitaires, environnementaux…
Les risques socio-historiques :
La zone du projet se trouve au cœur de Mboul, ancienne capitale du Cayor, patrimoine historique du Sénégal ayant accueilli l’intronisation de 32 Damels. Mboul mérite aujourd’hui la reconnaissance due à son rôle historique de la part de la communauté nationale et internationale.
Livrer à des engins, ce terroir où l’idée de refus était préconçue depuis la prédiction de la naissance du libérateur du Cayor par le marabout Amary Dia venu du Fouta (homonyme de Amary Ngoné Sobel libérateur du Cayor) ne pourrait t-il pas compromettre toute l’Histoire du Sénégal ?
Ce Cayor des profondeurs, hostile à l’école française, pendant longtemps et ne connaissant que l’agriculture et l’élevage a accusé un retard énorme sur le plan socioprofessionnel.
Jusqu’à une date très récente, aucun fonctionnaire du Sénégal n’est issu de ce milieu. Les populations voyageaient rarement et avaient cru que le monde commençait à la maison pour ensuite finir aux champs.
D’ailleurs des études ont montré que cette zone est l’une des localités les plus pauvres du Sénégal.
Ce retard sur le plan socio professionnel de plus d’un demi-siècle commençait à connaître un début de solution qui risque, malheureusement, d’être compromis avec cette mine de phosphate de carrière ne garantissant pas toujours la formation et l’emploi de la main d’œuvre locale. Ce changement positif du mode de vie des habitants risque de chavirer avec l’installation de cette mine
Mais tout progrès doit prendre en compte la santé des populations qui risque ici d’être négligée.
Le danger sanitaire :
Selon la durée des travaux (5 ans ou 25 ans) et l’option annoncée en étude d’impact (exploitation jusqu’à 500 mètres des habitations) mais, aussi le nombre si important de populations qui vont subir le préjudice, le projet est humainement inadmissible. Il couvre une superficie aussi grande. Il peut, dans ce cadre, exposer dangereusement ces populations face à des maladies dues à un déséquilibre écologique par émission polluante
En dehors du caractère polluant du phosphate, il y a l’aspect érosif destructeur par inhalation du produit fragilisant du coup la santé des populations et par ionisation perçant lentement le mobilier et l’immobilier : palissade, murs, métaux de toiture, des portes et fenêtres, les lits et matelas, théières, cafetières et pots.
Le danger environnemental
En fait, l’ouverture des chantiers d’exploitation va s’accompagner d’un abattage abusif et anarchique des arbres. Ce déboisement massif va contribuer à la disparition de la couverture végétale pourtant nécessaire à la survie des populations et du cheptel des zones exploitées. Les sols auront un profil perturbé, seront érodés par les eaux de ruissellement et rendus infertiles pour l’agriculture. Il va arriver une grave pénurie des terres pour l’habitat,
Les raisons économiques
Les productions céréalières et animales très importantes
Ce terroir qui a toujours refusé la dépendance culturelle ou économique mesure aujourd’hui ses performances de productions céréalières et animales très compétitives.
Cette partie du bassin arachidier dont les rendements en céréales participent à atteindre les objectifs nationaux annuels de production joue un rôle primordial dans ce secteur clé de l’économie du Sénégal.
D’ailleurs les présentes productions annuelles des villages couvrant les 6800 ha, constituent l’un des arguments brandis pour justifier notre refus nous exploitants innés et donc prioritaires face à tout autre exploitant dont le seul goût de la fortune fait oublier le rôle d’assistanat à l’Etre en danger.
ESTIMATION DES RENDEMENTS CEREALIERS DE 2017 SUR LES 6800 HA
Voilà un autre argument de taille pour qu’on nous laisse avec nos terres. Ce chiffe d’affaire de 1.136.313.765 f est en de ça des réelles recettes car sans melon ni Bissap .
Le secteur de l’élevage est encore là participant légitimement à booster l’économie nationale avec la présence de toutes les espèces : bovins, ovins, caprins chevaux, ânes et la volaille
ESTIMATION DES ESPECES ANIMALES ET LEUR NOURRITURE QUOTIDIENNE
Que faire avec ces 6.378 bêtes. Les abattre ? les déguerpir vers oû ? INIMAGINABLE.
Le transfèrement de cette population et cc nombre d’animaux est impossible. Exploitation jusqu’à 500 mètres des habitations sera pire dans la mesure oû l’activité agropastorale mourra lentement par la disparition du tapis herbacé mais aussi par l’inadaptation des terres impactées par le phosphate
Cette zone fortement agropastorale ne peut être destinée à une quelconque exploitation de phosphate
On peut dire sans risque d’être contredit que ce milieu a toujours refusé de tronquer cette activité agropastorale contre quoi qu’on leur propose
Sera-t-il autant légitime pour un autre profit local ou national respectant les Droits de l’Homme pour que l’Etat accepte ce projet pouvant faire perdre les activités agropastorales si déterminantes de cette zone mais aussi il mettra plus de 10 000 habitants sur une position inconfortable oû leur vie sera menacée
Analysée du point de vue sociale, économique, sanitaire ou environnementale, l’exploitation de cette mine constitue une menace réelle pour tous ceux qui y habitent. Alors les populations se posent aujourd’hui des questions existentielles :
Des interrogations existentielles :
• Comment survivre dans ces villages ?
• Où tirer les ressources nécessaires à l’existence ?
Déguerpis ou déplacés car c’est selon, nous perdrons ces terres natales, nous perdrons notre histoire par la coupure de l’ombilic nous liant à la fois au passé du milieu et au futur du présent de l’autre milieu qui n’existe pas encore.
Encerclés, par les engins de l’Entreprise qui gagnera le projet, qui saura à quelle nation, à quelle ethnie nous appartenons car nous seront teintés par le phosphate que nous mangerons dans nos plats et qui nous rendra malades très souvent. Que vont devenir les progénitures qui vont naître et grandir sous les pollutions atmosphériques et sonores pendant 25 ans ?
On peut donc dire que quelle que soit la formule retenue il n’y aura jamais assez de prix pour dédommager les populations.
L’expérience est vécue par des populations qui, ne pouvant plus supporter la situation invivable, ont finalement, avec peu de moyens, quitté les lieux, chassées par le bruit des engins et la poussière.
Et, en général, la réhabilitation des sites concernés n’est toujours pas respectée par l’exploitant sous l’œil fermé des autorités.
Des droits en passe d’être violés :
Pourtant la constitution du Sénégal de 2001 modifiée par la loi constitutionnelle n° 2016-10 du 05 avril 2016 portant révision de la Constitution reconnaît à tous les citoyens le droit à un environnement sain, sur leurs ressources naturelles et leur patrimoine foncier. Ainsi, cette disposition constitutionnelle est confirmée par le législateur notamment la loi N° 2001 - 01 du 15 Janvier 2001portant code de l’environnement.
Ces dispositions semblent sous-estimées par le projet de Séphos (Société Sénégalaise des Phosphates). En effet, le projet de Séphos, tel que présenté au cours de la réunion tenue dans les locaux de la mairie de Ngandiouf, présente des dangers pour la santé, la sécurité, la salubrité publique, l’agriculture, la nature et l’environnement en général. En outre, le projet porte des inconvénients pour la commodité du voisinage et compromet la santé des populations par sa pollution. Ces entreprises ne seront-elles pas récidivistes. On peut le croire si on considère les premiers manquements constatés durant les phases de prospection et de recherche et leur comportement déloyal dans le département avec d’autres projets.
Ces authentiques populations des terres, sol DIOR du Cayor très fertiles à l’agriculture, ont toujours été bousculées dans leurs droits par des faits dont ils n’ont pas le contrôle comme les batailles claniques précoloniales, ou les batailles face aux spahis. Aujourd’hui elles risquent encore de l’être pour satisfaire les intérêts d’entreprises venues d’autres nations
Cette partie du bassin arachidier dont les rendements en céréales participent à atteindre les objectifs nationaux annuels de production joue un rôle primordial dans ce secteur clé de l’économie du Sénégal.
On peut dire sans risque d’être contredit que ce milieu a toujours refusé de tronquer cette activité agropastorale contre quoi qu’on leur propose.
Sera-t-il autant légitime pour un autre profit local ou national respectant les Droits de l’Homme pour que l’Etat accepte ce projet pouvant faire perdre les activités agropastorales si déterminantes de cette zone.
C’est la raison pour laquelle le collège a proposé lors des études d’impact de dépasser les questions à incidence superficielle pour mieux appréhender l’opportunité du projet en diagnostiquant les futurs résultats à partir d’une étude basée sur le tissu socioéconomique de tous les bords.
Ce milieu n’est-il pas riche de phosphate parce que riche d’ossements humains ? Et, ces ossements ne sont-ils pas ceux des martyrs ?
Il a y été enregistré depuis l’époque précoloniale des milliers de pertes de vies humaines sans précédent dues à des tueries entre ethnies ou à des maladies de peste.
Ces martyrs, ayant déjà servi à la nation au prix de leur sang, portent aujourd’hui au fond de leurs tombes visées, des drapelets au couleur rouge pour demander plus de considération en disant non ne touche pas à Mboul et aux villages satellites.
• Des Prérogatives de l’Etat,
De toutes ces considérations, on confirme les prérogatives de l’Etat à autoriser ou non l’exploitation de ce gisement de phosphate (la loi n°2016-32 du 8 novembre 2016 portant code minier du Sénégal). Il est arbitre avant, pendant et après.
Toutefois, il lui incombe même, comme Etat, la défense, la préservation et l’amélioration de l’environnement comme l’exige la constitution en son article 25-2. Elle dispose, en effet, que : « les pouvoirs publics ont l’obligation de préserver, de restaurer les processus écologiques essentiels, de pourvoir à la gestion responsable des espèces et des écosystèmes, de préserver la diversité et l’intégrité du patrimoine génétique, d’exiger l’évaluation environnementale pour les plans, projets ou programmes, de promouvoir l’éducation environnementale et d’assurer la protection des populations dans l’élaboration et la mise en œuvre des projets et programmes dont les impacts sociaux et environnementaux sont significatifs ». C’est ainsi que l’Etat exige une étude d’impact pour assurer un développement judicieux et viable des différents projets d’investissements sur le plan de l’environnement selon le décret n° 2001-282 du 12 avril 2001 portant application du code de l’environnement.
Nous croyons avec certitude que les pouvoirs publics vont exécuter avec beaucoup de rigueur ces dispositions sur ce projet.
• Des devoirs de l’exploitant :
Il revient également au titulaire d’un permis de recherche et d’exploitation de prendre toutes les dispositions nécessaires pour la protection de l’environnnement selon la loi n°2016-32 du 8 novembre 2016 portant code minier du Sénégal.
Mais également de prévoir un plan pour dédommager les cultivateurs des autres villages dont les champs ne pourront plus servir pour la culture pendant au moins les 10 ans d’exploitation du phosphate à Bayakh Peul , Bayakh 1 et 2
• Du comportement des populations :
Aussi serait- il obligatoire pour la population de jouer son rôle en matière de la protection et de la préservation de l’environnement ?
En fait, il s‘avère nécessaire voire impérative pour la population de s’opposer à tout projet qui nuit son bien être et son environnement. Ainsi, la constitution sénégalaise de 2001 modifiée par la loi n° 2016-10 du 05 avril 2016 portant révision de la Constitution en son article 25-3 dispose que : « Tout citoyen a le devoir de préserver les ressources naturelles et l’environnement du pays et d’œuvrer pour le développement durable au profit des générations présentes et futures ».
En somme considérant le rôle que le milieu a joué dans l’histoire du Sénégal
Et évoquant le nombre impressionnant de populations (10.000 habitants environ) qui subiront inhumainement le préjudice car exposées pendant longtemps aux produits dangereux du phosphate, Puis calculant le manque à gagner de ces braves cultivateurs qui ont toujours réussi leurs projets avec leurs terres,
Vu que le projet que ZEPHOS veut dérouler sur 6800 hectares est moins productif pour nous ruraux que nos récoltes car très infertile en main d’œuvre local
Et enfin voulant toujours œuvrer pour le développement durable de leur terroir en préservant les ressources naturelles et l’environnement tous les villages rejettent à l’unanimité le projet et proposent à l’Etat un autre projet basé sur l’agriculture sur cette même superficie.
Ce projet va consister à rentabiliser cet espace par une exploitation agricole lourde de ses sols Dior plus sablonneux que le reste du territoire donc pouvant être le grenier en pommes de terre pour toute la sous région.
Ce projet qui va éradiquer totalement le chômage, l’exode rural, la perversion et l’errance sur toute l’étendue des deux Communes est humainement et économiquement plus efficace que le projet ZEPHOS ( capitaliste ) si l’on sait que la valeur d’une entreprise est mesurée par rapport à sa capacité de création d’emploi mais aussi par le respect des droits humanitaires surtout axés sur l’habitat
La seule force et leçon qu’il réveille chez nous c’est l’union des cœurs et des esprits. Cela nous a permis de créer un Comité inter-villageois pour agir ensemble désormais sur toutes les questions qui touchent la zone. Ce comité a pris la décision de créer un fonds commun pour le développement socio-économique de la localité.
Les manœuvres ont commencé déjà par l’ouverture d’un compte Orange Money pour d’abord des cotisations volontaires pour constituer pendant un an un fonds de caisse indépendant et libre.
Cette déclaration de refus doublement Des cotisations sous forme d’actions seront ensuite lancées par la coordination sous la tutelle de son trésorier Mass Sall chef du village de Ndiompy. tranchante car engendrant des arguments convaincants pour justifier notre refus mais aussi offrant un projet de société ne nous fera jamais oublier les prérogatives de l’Etat qui certes tranchera LUCIDEMENT
• Des attentes des populations :
Le combat pour la protection de tous les droits des populations de Ngandiouf et de Mérina Dakhar sur leurs terres, justifie la mise en place de la commission pour la défense des intérêts de la zone touchée par le projet.
Elle s’appliquera à mobiliser toutes les populations ciblées pour une prise en charge effective de tous leurs droits de même qu’elle travaillera avec les pouvoirs publics pour que rien de ce qui sera entrepris, ne le soit contre les intérêts de la localité.
De l’exploitation de la mine
Dans l’éventualité d’une ouverture de cette exploitation, les populations exigent :
-un traitement commun à tous les villages
-paiement intégral de toutes les charges aux paysans
-un accord pour une redistribution locale des revenus
-réhabilitation des sites pendant et après le projet
-un plan de suivi et compte rendu pilotés ensemble
-La garantie de l’ouverture d’un compte bancaire pour les fonds d’appui au développement local spécifiquement orientés vers les populations localement concernées
- Les populations du Cayor, ayant toujours banni la violence mais n’acceptant jamais l’injustice depuis les temps immémoriaux ne demandent (s’il y aura exploitation ) que le respect strict des lois et règlements coiffant les différents décrets et contrats y afférents.
Compte tenu de tout ceci, les populations désemparés appellent l’Etat pour la sauvegarde de leurs intérêts et à un traitement humanitaire pour chaque secteur les touchant suivant une démarche pacifique, participative aboutissant à des résultats consensuels où tous les acteurs s’y retrouveront.
Nous ne souhaiterions jamais descendre dans la rue mais, si la situation exige de battre le macadam pour défendre les droits des populations de ce Cayor des profondeurs dont le fils a libéré, un jour de 1549, tous les royaumes vassaux à l’empire du Djolof, nous le ferons comme pour ressusciter DANKI en disant non : les terres de AMARY NGONE refusent toujours de constituer du GALAK (impôt) à des tiers.
la valeur des arbres de notre milieu
Toute chose a plus ou moins une valeur intrinsèque qu’elle tient de sa propre nature. L’homme de par sa position dominante sur celle-ci , pour des besoins de survie , l’exploite par utilisation directe ou par échange (vente ) après l’avoir entretenue .
Le titre délégataire du titre foncier sur lequel pousse l’arbre et l’effort fourni par le paysan
ne lui donnent-il pas droit de propriété sur celui-là.
La seule valeur intrinsèque ne suffit pas pour déterminer le prix de l’objet. D’autres facteurs et d’autres considérations entrent en jeu : se sont le droit de propriété, le milieu qui est outre partout oû il est. Le milieu facteur déterminant pour apprécier la valeur de l’être ou de l’objet, en variant fait varier le prix de l’objet.
En effet nos arbres ( soump , kadd nguer , Ratt , dougueur... ) tiennent leur valeur de leurs utilités nutritionnelle , commerciale et médicale mais aussi du fait qu’ils sont les seuls conquérants ayant conquis ce milieu.
Les paysans en brandissant ces arguments donnent du prix à ces arbres auxquels ils tiennent beaucoup .
Ils proposent :
CO-AUTEURS : Cheikh Ndiémé Gaye, Directeur d’école et coordonnateur : 77 424 58 61
Ibrahima Thiam, Doctorant en droit et porte-parole
Mbaye Dieng , retrait du Ministre de l’Urbanisme conseiller
Abdou Latif Diéne Secrétaire municipal Mairie de Ngandiouf conseiller
Ont participé à la phase finale du document :
Moustapha Ndiaye (professeur) coordonnateur Tél : 77 813 77 30
Mbaye Diengcoordonnateur adjoint Tél : 78 304 53 67
Malick Dieng (étudiant) secrétaire Tél : 77 132 21 22
Atkhana Basecrétaire adjoint Tél :77 565 70 87
Malick Dieng(commerçant) trésorierTél : 77 547 60 86
Gorgui Ndiaye commissaire aux comptes Tél : 77 612 29 47
Ndiassé Ciss commissaire aux comptes Tél : 77 906 58 37
COORDONNNATEURS ASSOCIES : cheikh Ndiémé Gaye
Moustapha Ndiaye
Nous, populations de 11 villages de la commune de Ngandiouf et de 07 autres villages de la commune de Mérina Dakhar voisine, avons pris acte de l’existence dans notre localité du phosphate de chaux couvrant une superficie de 6800 hectares.(...)
sJoie et inquiétude ont ainsi assailli les populations.
Joie dans l’espoir qu’il va peut être améliorés leurs conditions de vie et inquiétude du devenir incertain réservé à leurs habitations, à leurs champs, à leurs lieux de culte et à leurs pâturages.
L’exploitation de ce minerai apportera un plus à l’économie de l’Etat mais ne manquera pas de constituer un impact négatif sur l’environnement. (....)
De la pollution sonore à la pollution atmosphérique on aura, par les carrières effectuées, la dégradation la défiguration de l’environnement physique.(....)
Donc pour mieux s’orienter, les populations ont souhaité être édifiées sur :
(....)
A
Monsieur le Président de la République,
Monsieur le ministre en charge des mines,
Monsieur le ministre en charge des finances,
Monsieur le ministre en charge de l’environnement,
Monsieur le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique,
Monsieur le ministre de la justice,
Monsieur le président de l’assemblée nationale,
Madame la présidente du CESE,
Monsieur le président de la cour des comptes,
Le coordonnateur du FORUM CIVIL
Monsieur le gouverneur de THIES
Monsieur le préfet de TIVAOUANE,
Monsieur le sous-préfet de NIAKHENE,
Monsieur le sous-préfet de Mérina Dakhar
Monsieur le maire de la commune de NGANDIOUF,
Monsieur le maire de la commune de Mérina Dakhar
Messieurs les khalifes généraux des différentes familles religieuses,
La presse,
LE COMITE INTER-VILLAGEOIS POUR LA DEFENSE DES INTERETS DES POPULATIONS POLARISEES PAR LE PROJET D’EXPLOITATION DE PHOSPHATE DE CHAUX DANS LE SITE DE BEGAL, conformément à sa vocation et en vertu des dispositions constitutionnelles, interpelle les autorités du pays ,les organismes de contrôle et les sociétés minières partenaires du Sénégal, sur des questions essentielles touchant la gestion des ressources naturelles dans la zone de BEGAL, dans la commune de NGANDIOUF dans le cadre du projet d’exploitation de phosphate de chaux sur une superficie de 6800 hectares soit 22,22 % du territoire communal.
CRI DU CŒUR DES POPULATIONS
Nous, populations de 11 villages de la commune de Ngandiouf et de 07 autres villages de la commune de Mérina Dakhar voisine, avons pris acte de l’existence dans notre localité du phosphate de chaux couvrant une superficie de 6800 hectares.
Joie et inquiétude ont ainsi assailli les populations.
Joie da ns l’espoir qu’il va peut être améliorer nos conditions de vie et inquiétude du devenir incertain réservé à nos habitations, à nos champs, à nos lieux de culte et à nos spâturages.
L’exploitation de ce minerai apportera un plus à l’économie de l’Etat mais ne manquera pas de constituer un impact négatif sur l’environnement.
Sans scrupule, nous reconnaissons les prérogatives de l’Etat en matière domaniale. Mais pour des raisons humanitaires et sans affairisme, de quelque bord que ce soit, les populations des 18 villages concernés tiennent à faire part de leurs craintes dans la perspective de l’exploitation de ce gisement. Ces craintes qui sont en réalité les facteurs à risques aussi bien pour tous les habitants de la zone que pour la réussite même du projet, tournent autour des aspects socio-économiques, des dangers sanitaires, environnementaux…
Les risques socio-historiques :
La zone du projet se trouve au cœur de Mboul, ancienne capitale du Cayor, patrimoine historique du Sénégal ayant accueilli l’intronisation de 32 Damels. Mboul mérite aujourd’hui la reconnaissance due à son rôle historique de la part de la communauté nationale et internationale.
Livrer à des engins, ce terroir où l’idée de refus était préconçue depuis la prédiction de la naissance du libérateur du Cayor par le marabout Amary Dia venu du Fouta (homonyme de Amary Ngoné Sobel libérateur du Cayor) ne pourrait t-il pas compromettre toute l’Histoire du Sénégal ?
Ce Cayor des profondeurs, hostile à l’école française, pendant longtemps et ne connaissant que l’agriculture et l’élevage a accusé un retard énorme sur le plan socioprofessionnel.
Jusqu’à une date très récente, aucun fonctionnaire du Sénégal n’est issu de ce milieu. Les populations voyageaient rarement et avaient cru que le monde commençait à la maison pour ensuite finir aux champs.
D’ailleurs des études ont montré que cette zone est l’une des localités les plus pauvres du Sénégal.
Ce retard sur le plan socio professionnel de plus d’un demi-siècle commençait à connaître un début de solution qui risque, malheureusement, d’être compromis avec cette mine de phosphate de carrière ne garantissant pas toujours la formation et l’emploi de la main d’œuvre locale. Ce changement positif du mode de vie des habitants risque de chavirer avec l’installation de cette mine
Mais tout progrès doit prendre en compte la santé des populations qui risque ici d’être négligée.
Le danger sanitaire :
Selon la durée des travaux (5 ans ou 25 ans) et l’option annoncée en étude d’impact (exploitation jusqu’à 500 mètres des habitations) mais, aussi le nombre si important de populations qui vont subir le préjudice, le projet est humainement inadmissible. Il couvre une superficie aussi grande. Il peut, dans ce cadre, exposer dangereusement ces populations face à des maladies dues à un déséquilibre écologique par émission polluante
En dehors du caractère polluant du phosphate, il y a l’aspect érosif destructeur par inhalation du produit fragilisant du coup la santé des populations et par ionisation perçant lentement le mobilier et l’immobilier : palissade, murs, métaux de toiture, des portes et fenêtres, les lits et matelas, théières, cafetières et pots.
Le danger environnemental
En fait, l’ouverture des chantiers d’exploitation va s’accompagner d’un abattage abusif et anarchique des arbres. Ce déboisement massif va contribuer à la disparition de la couverture végétale pourtant nécessaire à la survie des populations et du cheptel des zones exploitées. Les sols auront un profil perturbé, seront érodés par les eaux de ruissellement et rendus infertiles pour l’agriculture. Il va arriver une grave pénurie des terres pour l’habitat,
Les raisons économiques
Les productions céréalières et animales très importantes
Ce terroir qui a toujours refusé la dépendance culturelle ou économique mesure aujourd’hui ses performances de productions céréalières et animales très compétitives.
Cette partie du bassin arachidier dont les rendements en céréales participent à atteindre les objectifs nationaux annuels de production joue un rôle primordial dans ce secteur clé de l’économie du Sénégal.
D’ailleurs les présentes productions annuelles des villages couvrant les 6800 ha, constituent l’un des arguments brandis pour justifier notre refus nous exploitants innés et donc prioritaires face à tout autre exploitant dont le seul goût de la fortune fait oublier le rôle d’assistanat à l’Etre en danger.
ESTIMATION DES RENDEMENTS CEREALIERS DE 2017 SUR LES 6800 HA
ARACHIDE | MIL | NIEBE | JACHERE | |||||
Surface | Recettes | Surface | Recettes | Surface | Recettes | surface | Recettes | |
1700 ha | 428.400.000 | 1700 ha | 238.000.000 | 1700 ha | 280.500.000 | 1700 ha | 189.413.765 | |
V. TOTALE | 1.136.313.765 | |||||||
Voilà un autre argument de taille pour qu’on nous laisse avec nos terres. Ce chiffe d’affaire de 1.136.313.765 f est en de ça des réelles recettes car sans melon ni Bissap .
Le secteur de l’élevage est encore là participant légitimement à booster l’économie nationale avec la présence de toutes les espèces : bovins, ovins, caprins chevaux, ânes et la volaille
ESTIMATION DES ESPECES ANIMALES ET LEUR NOURRITURE QUOTIDIENNE
BOVINS | OVINS/ | CAPRINS | CHEVAUX/ANES | VALEUR TOTALE | |||||
Nbre | d/jour | Nbre | d/jour | Nbre | d/jour | Nbre | d/jour | ||
1200 | 100 f | 3017 | 50 f | 1200 | 50f | 461+500 | 100f et 50 f | 6.378 têtes | |
120.000/+150.850+60.000+46100+25.000 | 401.950/J | ||||||||
401.950f x 365 | 146.711.750 | ||||||||
Que faire avec ces 6.378 bêtes. Les abattre ? les déguerpir vers oû ? INIMAGINABLE.
Le transfèrement de cette population et cc nombre d’animaux est impossible. Exploitation jusqu’à 500 mètres des habitations sera pire dans la mesure oû l’activité agropastorale mourra lentement par la disparition du tapis herbacé mais aussi par l’inadaptation des terres impactées par le phosphate
Cette zone fortement agropastorale ne peut être destinée à une quelconque exploitation de phosphate
On peut dire sans risque d’être contredit que ce milieu a toujours refusé de tronquer cette activité agropastorale contre quoi qu’on leur propose
Sera-t-il autant légitime pour un autre profit local ou national respectant les Droits de l’Homme pour que l’Etat accepte ce projet pouvant faire perdre les activités agropastorales si déterminantes de cette zone mais aussi il mettra plus de 10 000 habitants sur une position inconfortable oû leur vie sera menacée
Analysée du point de vue sociale, économique, sanitaire ou environnementale, l’exploitation de cette mine constitue une menace réelle pour tous ceux qui y habitent. Alors les populations se posent aujourd’hui des questions existentielles :
Des interrogations existentielles :
• Comment survivre dans ces villages ?
• Où tirer les ressources nécessaires à l’existence ?
Déguerpis ou déplacés car c’est selon, nous perdrons ces terres natales, nous perdrons notre histoire par la coupure de l’ombilic nous liant à la fois au passé du milieu et au futur du présent de l’autre milieu qui n’existe pas encore.
Encerclés, par les engins de l’Entreprise qui gagnera le projet, qui saura à quelle nation, à quelle ethnie nous appartenons car nous seront teintés par le phosphate que nous mangerons dans nos plats et qui nous rendra malades très souvent. Que vont devenir les progénitures qui vont naître et grandir sous les pollutions atmosphériques et sonores pendant 25 ans ?
On peut donc dire que quelle que soit la formule retenue il n’y aura jamais assez de prix pour dédommager les populations.
L’expérience est vécue par des populations qui, ne pouvant plus supporter la situation invivable, ont finalement, avec peu de moyens, quitté les lieux, chassées par le bruit des engins et la poussière.
Et, en général, la réhabilitation des sites concernés n’est toujours pas respectée par l’exploitant sous l’œil fermé des autorités.
Des droits en passe d’être violés :
Pourtant la constitution du Sénégal de 2001 modifiée par la loi constitutionnelle n° 2016-10 du 05 avril 2016 portant révision de la Constitution reconnaît à tous les citoyens le droit à un environnement sain, sur leurs ressources naturelles et leur patrimoine foncier. Ainsi, cette disposition constitutionnelle est confirmée par le législateur notamment la loi N° 2001 - 01 du 15 Janvier 2001portant code de l’environnement.
Ces dispositions semblent sous-estimées par le projet de Séphos (Société Sénégalaise des Phosphates). En effet, le projet de Séphos, tel que présenté au cours de la réunion tenue dans les locaux de la mairie de Ngandiouf, présente des dangers pour la santé, la sécurité, la salubrité publique, l’agriculture, la nature et l’environnement en général. En outre, le projet porte des inconvénients pour la commodité du voisinage et compromet la santé des populations par sa pollution. Ces entreprises ne seront-elles pas récidivistes. On peut le croire si on considère les premiers manquements constatés durant les phases de prospection et de recherche et leur comportement déloyal dans le département avec d’autres projets.
Ces authentiques populations des terres, sol DIOR du Cayor très fertiles à l’agriculture, ont toujours été bousculées dans leurs droits par des faits dont ils n’ont pas le contrôle comme les batailles claniques précoloniales, ou les batailles face aux spahis. Aujourd’hui elles risquent encore de l’être pour satisfaire les intérêts d’entreprises venues d’autres nations
Cette partie du bassin arachidier dont les rendements en céréales participent à atteindre les objectifs nationaux annuels de production joue un rôle primordial dans ce secteur clé de l’économie du Sénégal.
On peut dire sans risque d’être contredit que ce milieu a toujours refusé de tronquer cette activité agropastorale contre quoi qu’on leur propose.
Sera-t-il autant légitime pour un autre profit local ou national respectant les Droits de l’Homme pour que l’Etat accepte ce projet pouvant faire perdre les activités agropastorales si déterminantes de cette zone.
C’est la raison pour laquelle le collège a proposé lors des études d’impact de dépasser les questions à incidence superficielle pour mieux appréhender l’opportunité du projet en diagnostiquant les futurs résultats à partir d’une étude basée sur le tissu socioéconomique de tous les bords.
Ce milieu n’est-il pas riche de phosphate parce que riche d’ossements humains ? Et, ces ossements ne sont-ils pas ceux des martyrs ?
Il a y été enregistré depuis l’époque précoloniale des milliers de pertes de vies humaines sans précédent dues à des tueries entre ethnies ou à des maladies de peste.
Ces martyrs, ayant déjà servi à la nation au prix de leur sang, portent aujourd’hui au fond de leurs tombes visées, des drapelets au couleur rouge pour demander plus de considération en disant non ne touche pas à Mboul et aux villages satellites.
• Des Prérogatives de l’Etat,
De toutes ces considérations, on confirme les prérogatives de l’Etat à autoriser ou non l’exploitation de ce gisement de phosphate (la loi n°2016-32 du 8 novembre 2016 portant code minier du Sénégal). Il est arbitre avant, pendant et après.
Toutefois, il lui incombe même, comme Etat, la défense, la préservation et l’amélioration de l’environnement comme l’exige la constitution en son article 25-2. Elle dispose, en effet, que : « les pouvoirs publics ont l’obligation de préserver, de restaurer les processus écologiques essentiels, de pourvoir à la gestion responsable des espèces et des écosystèmes, de préserver la diversité et l’intégrité du patrimoine génétique, d’exiger l’évaluation environnementale pour les plans, projets ou programmes, de promouvoir l’éducation environnementale et d’assurer la protection des populations dans l’élaboration et la mise en œuvre des projets et programmes dont les impacts sociaux et environnementaux sont significatifs ». C’est ainsi que l’Etat exige une étude d’impact pour assurer un développement judicieux et viable des différents projets d’investissements sur le plan de l’environnement selon le décret n° 2001-282 du 12 avril 2001 portant application du code de l’environnement.
Nous croyons avec certitude que les pouvoirs publics vont exécuter avec beaucoup de rigueur ces dispositions sur ce projet.
• Des devoirs de l’exploitant :
Il revient également au titulaire d’un permis de recherche et d’exploitation de prendre toutes les dispositions nécessaires pour la protection de l’environnnement selon la loi n°2016-32 du 8 novembre 2016 portant code minier du Sénégal.
Mais également de prévoir un plan pour dédommager les cultivateurs des autres villages dont les champs ne pourront plus servir pour la culture pendant au moins les 10 ans d’exploitation du phosphate à Bayakh Peul , Bayakh 1 et 2
• Du comportement des populations :
Aussi serait- il obligatoire pour la population de jouer son rôle en matière de la protection et de la préservation de l’environnement ?
En fait, il s‘avère nécessaire voire impérative pour la population de s’opposer à tout projet qui nuit son bien être et son environnement. Ainsi, la constitution sénégalaise de 2001 modifiée par la loi n° 2016-10 du 05 avril 2016 portant révision de la Constitution en son article 25-3 dispose que : « Tout citoyen a le devoir de préserver les ressources naturelles et l’environnement du pays et d’œuvrer pour le développement durable au profit des générations présentes et futures ».
En somme considérant le rôle que le milieu a joué dans l’histoire du Sénégal
Et évoquant le nombre impressionnant de populations (10.000 habitants environ) qui subiront inhumainement le préjudice car exposées pendant longtemps aux produits dangereux du phosphate, Puis calculant le manque à gagner de ces braves cultivateurs qui ont toujours réussi leurs projets avec leurs terres,
Vu que le projet que ZEPHOS veut dérouler sur 6800 hectares est moins productif pour nous ruraux que nos récoltes car très infertile en main d’œuvre local
Et enfin voulant toujours œuvrer pour le développement durable de leur terroir en préservant les ressources naturelles et l’environnement tous les villages rejettent à l’unanimité le projet et proposent à l’Etat un autre projet basé sur l’agriculture sur cette même superficie.
Ce projet va consister à rentabiliser cet espace par une exploitation agricole lourde de ses sols Dior plus sablonneux que le reste du territoire donc pouvant être le grenier en pommes de terre pour toute la sous région.
Ce projet qui va éradiquer totalement le chômage, l’exode rural, la perversion et l’errance sur toute l’étendue des deux Communes est humainement et économiquement plus efficace que le projet ZEPHOS ( capitaliste ) si l’on sait que la valeur d’une entreprise est mesurée par rapport à sa capacité de création d’emploi mais aussi par le respect des droits humanitaires surtout axés sur l’habitat
La seule force et leçon qu’il réveille chez nous c’est l’union des cœurs et des esprits. Cela nous a permis de créer un Comité inter-villageois pour agir ensemble désormais sur toutes les questions qui touchent la zone. Ce comité a pris la décision de créer un fonds commun pour le développement socio-économique de la localité.
Les manœuvres ont commencé déjà par l’ouverture d’un compte Orange Money pour d’abord des cotisations volontaires pour constituer pendant un an un fonds de caisse indépendant et libre.
Cette déclaration de refus doublement Des cotisations sous forme d’actions seront ensuite lancées par la coordination sous la tutelle de son trésorier Mass Sall chef du village de Ndiompy. tranchante car engendrant des arguments convaincants pour justifier notre refus mais aussi offrant un projet de société ne nous fera jamais oublier les prérogatives de l’Etat qui certes tranchera LUCIDEMENT
• Des attentes des populations :
Le combat pour la protection de tous les droits des populations de Ngandiouf et de Mérina Dakhar sur leurs terres, justifie la mise en place de la commission pour la défense des intérêts de la zone touchée par le projet.
Elle s’appliquera à mobiliser toutes les populations ciblées pour une prise en charge effective de tous leurs droits de même qu’elle travaillera avec les pouvoirs publics pour que rien de ce qui sera entrepris, ne le soit contre les intérêts de la localité.
De l’exploitation de la mine
Dans l’éventualité d’une ouverture de cette exploitation, les populations exigent :
- Le contrat de concession entre l’Etat et la société
- Décret déclarant cause d’utilité publique
- Le plan cadastral d’état des lieux couvrant les 6 800 ha à exploiter.
- Le décret portant expropriation pour cause d’utilité publique.
-un traitement commun à tous les villages
-paiement intégral de toutes les charges aux paysans
-un accord pour une redistribution locale des revenus
-réhabilitation des sites pendant et après le projet
-un plan de suivi et compte rendu pilotés ensemble
- L’élaboration d’un plan social minier
- L’implantation d’une grande usine de traitement et de transformation du phosphate en produit fini avec la création de centaines voire de milliers d’emplois locaux (emplois prioritaires)
- Le siège social de la future entreprise d’exploitation de phosphate sera enregistré sur le périmètre communal de NGANDIOUF,(compte tenu de ses 11 villages sur 18 ) pour le paiement de la patente.
- la construction de routes bitumées ou d’une ligne de chemin de fer pour le transport des matériaux et minéraux jusqu’à l’usine.
- Le relèvement du plateau médical de la zone, suite à la pollution atmosphérique (maladies respiratoires, dermatoses) par la construction de nouveaux postes de santé, la création d’un centre de santé, l’équipement de ces derniers et la dotation d’ambulances médicalisées.
- La création d’un centre de formation professionnel et technique (CFPT) ou de perfectionnement aux métiers des mines
- Le financement des études par l’allocation de bourses d’étude aux élèves des familles impactées par le projet depuis l’élémentaire jusqu’au supérieur,
- La mise à disposition d’un immeuble pour l’Amicale des étudiants de cette localité.
- Le recasement des familles dans des conditions qui respectent leurs droits et dignité par la création de nouvelles cités aux normes du code de l’habitat
- L’aménagement de grands périmètres maraichers dédiés exclusivement à l’agriculture et à l’élevage avec la création et l’équipement de forages agricoles.
- La mise en place d’une ligne de crédits pour le financement des projets des jeunes et des femmes,
- Le paiement de frais de bornage à raison de 50..000.000 F cfa/Ha,
- Le paiement d’impenses négocié au profit des exploitants agricoles impactés par les projets,
- Le dédommagement conséquent des exploitants actuels
- Le relogement décent et l’accompagnement des habitations proches de la mine ou encerclées par les futures carrières
-La garantie de l’ouverture d’un compte bancaire pour les fonds d’appui au développement local spécifiquement orientés vers les populations localement concernées
- Les populations du Cayor, ayant toujours banni la violence mais n’acceptant jamais l’injustice depuis les temps immémoriaux ne demandent (s’il y aura exploitation ) que le respect strict des lois et règlements coiffant les différents décrets et contrats y afférents.
Compte tenu de tout ceci, les populations désemparés appellent l’Etat pour la sauvegarde de leurs intérêts et à un traitement humanitaire pour chaque secteur les touchant suivant une démarche pacifique, participative aboutissant à des résultats consensuels où tous les acteurs s’y retrouveront.
Nous ne souhaiterions jamais descendre dans la rue mais, si la situation exige de battre le macadam pour défendre les droits des populations de ce Cayor des profondeurs dont le fils a libéré, un jour de 1549, tous les royaumes vassaux à l’empire du Djolof, nous le ferons comme pour ressusciter DANKI en disant non : les terres de AMARY NGONE refusent toujours de constituer du GALAK (impôt) à des tiers.
la valeur des arbres de notre milieu
Toute chose a plus ou moins une valeur intrinsèque qu’elle tient de sa propre nature. L’homme de par sa position dominante sur celle-ci , pour des besoins de survie , l’exploite par utilisation directe ou par échange (vente ) après l’avoir entretenue .
Le titre délégataire du titre foncier sur lequel pousse l’arbre et l’effort fourni par le paysan
ne lui donnent-il pas droit de propriété sur celui-là.
La seule valeur intrinsèque ne suffit pas pour déterminer le prix de l’objet. D’autres facteurs et d’autres considérations entrent en jeu : se sont le droit de propriété, le milieu qui est outre partout oû il est. Le milieu facteur déterminant pour apprécier la valeur de l’être ou de l’objet, en variant fait varier le prix de l’objet.
En effet nos arbres ( soump , kadd nguer , Ratt , dougueur... ) tiennent leur valeur de leurs utilités nutritionnelle , commerciale et médicale mais aussi du fait qu’ils sont les seuls conquérants ayant conquis ce milieu.
Les paysans en brandissant ces arguments donnent du prix à ces arbres auxquels ils tiennent beaucoup .
Ils proposent :
No | Espèce | Valeur nutritionnelle | Valeur commerciale | Valeur médicale | Valeur de l’espèce |
01 | SOUMP | X | x | x | XXX |
02 | KADD | X | X | XX | |
03 | NGUER | X | X | XX | |
04 | RATT | X | X | XX | |
05 | NDEEM | X | X | X | XXX |
06 | NEW | X | X | X | XXX |
07 | SENGUE | X | X | XX | |
08 | RAND | X | X | XX | |
09 | GOUYE | X | X | X | XXX |
10 | POFTEN | X | X | XX |
CO-AUTEURS : Cheikh Ndiémé Gaye, Directeur d’école et coordonnateur : 77 424 58 61
Ibrahima Thiam, Doctorant en droit et porte-parole
Mbaye Dieng , retrait du Ministre de l’Urbanisme conseiller
Abdou Latif Diéne Secrétaire municipal Mairie de Ngandiouf conseiller
Ont participé à la phase finale du document :
- Ndongo Sow Coordonnateur adjoint Tel : 70 781 01 55
- Bada Dieng Secrétaire Général Tel : 77 124 47 40
- Amdy Gueye Secrétaire Adjoint Tel : 77 533 06 22
- Masse Sall Trésorier Tel : 77 218 10 73
- Ngane Ba Commissaire aux comptes : Tel : 77 425 06 76Gorgui Ba Commissaire aux comptes : Tel : 77 800 45 79
- MODOU FALLConseiller technique Tel : 77 545 56 48
Moustapha Ndiaye (professeur) coordonnateur Tél : 77 813 77 30
Mbaye Diengcoordonnateur adjoint Tél : 78 304 53 67
Malick Dieng (étudiant) secrétaire Tél : 77 132 21 22
Atkhana Basecrétaire adjoint Tél :77 565 70 87
Malick Dieng(commerçant) trésorierTél : 77 547 60 86
Gorgui Ndiaye commissaire aux comptes Tél : 77 612 29 47
Ndiassé Ciss commissaire aux comptes Tél : 77 906 58 37
COORDONNNATEURS ASSOCIES : cheikh Ndiémé Gaye
Moustapha Ndiaye
Nous, populations de 11 villages de la commune de Ngandiouf et de 07 autres villages de la commune de Mérina Dakhar voisine, avons pris acte de l’existence dans notre localité du phosphate de chaux couvrant une superficie de 6800 hectares.(...)
sJoie et inquiétude ont ainsi assailli les populations.
Joie dans l’espoir qu’il va peut être améliorés leurs conditions de vie et inquiétude du devenir incertain réservé à leurs habitations, à leurs champs, à leurs lieux de culte et à leurs pâturages.
L’exploitation de ce minerai apportera un plus à l’économie de l’Etat mais ne manquera pas de constituer un impact négatif sur l’environnement. (....)
De la pollution sonore à la pollution atmosphérique on aura, par les carrières effectuées, la dégradation la défiguration de l’environnement physique.(....)
Donc pour mieux s’orienter, les populations ont souhaité être édifiées sur :
- Le permis de recherche délivrée à la société
- Le contrat de concession entre l’Etat et la société
- décret déclarant cause d’utilité publique
- Le plan cadastral d’état des lieux couvrant les 6 800 ha à exploiter.
- Le décret portant expropriation pour cause d’utilité publique.
- Le nombre d’emplois (permanents ou non) à créer
- Le sort réservé aux habitations, aux populations, à leurs biens etc
(....)