Va-t-on vers un bras de fer entre le khalife général des mourides Serigne Bara Mbacké et le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye ? En tout cas, à la décision du chef du gouvernement de fermer définitivement Keur Serigne-Bi, un établissement au cœur de Dakar spécialisé dans la vente illicite de médicaments, le khalife général des mouride oppose un ‘niet catégorique’. Un désaccord que Serigne Bara a signifié dans une correspondance qu’il a adressée hier au Premier ministre. En montrant son opposition à la fermeture de Keur Serigne-Bi, le khalife général des mourides, Serigne Bara Mbacké, défend ainsi l’illégalité et cautionne sans arrière-pensée la vente illicite de médicaments dans le pays.
Déjà, d’aucuns voyaient un coup de bluff dans la décision du Premier ministre de fermer Keur Serigne-Bi. Même les agents de Keur Serigne-Bi qui ont été interrogés par notre confère du quotidien national le Soleil ne prenaient pas au sérieux le Premier ministre. Ils se livraient allégrement à la vente illicite de médicaments, comme si de rien n’était. Selon eux, seule une décision de Serigne Bara Mbacké pouvait leur interdire la vente de médicaments dans cet établissement. Voilà que le khalife général des mourides vient les conforter dans leur position, en refusant même la fermeture de Keur Serigne-Bi sous son règne à la tête la communauté mouride.
Dans sa missive adressée au chef du gouvernement, l’autorité de Touba rappelle que cette maison existe depuis 1927 et a fonctionné sous le règne de plusieurs khalifes généraux des mourides sans gêner l’administration coloniale. Et le fils de Serigne Fallou d’ajouter : ‘Depuis des années, cette maison existe sans empêcher aux pharmaciens de faire leur travail, je ne voudrais pas qu’elle soit fermée sous mon khalifat’. Dans sa correspondance Serigne Bara n’a pas manqué d’interpellé directement Souleymane Ndéné Ndiaye en lui rappelant que ‘tout ce que vous ferez pour cette maison m’irait droit au cœur’, l’invitant par la même occasion à prendre des mesures qui vont dans le sens d’apaiser la situation en reportant cette décision.
D’Abdou Diouf à Abdoulaye Wade, aucun président de la République n’a osé s’attaquer à Keur Serigne-Bi. Recevant le Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal juste après l’alternance, le président Wade avait répondu en ces termes à leurs interpellations sur ce haut lieu de vente illicite de médicaments : ‘Keur Serigne Bi, affairu mag la. Ay mag ño kay réglé’ (Keur Serigne-Bi est une affaire de grandes personnes et c’est entre grandes personnes qu’on va le régler). Neuf ans après, le problème perdure avant que le sixième Premier ministre de l’alternance, Souleymane Ndéné Ndiaye, ne pose les molécules de la fermeture de Keur Serigne-Bi.
Maintenant, la grande question est de savoir si le Premier ministre va persister dans sa décision en respectant l’engagement qu’il avait pris devant les pharmaciens et les élus du peuple ou céder à la puissance de Touba ? En tout état de cause, l’Ordre des pharmaciens et le Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal l’attendent au tournant.
Cette sortie du khalife général des mourides intervient dans un contexte un peu particulier. En effet, le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, effectuera ce vendredi une visite dans la capitale du mouridisme. Le cas Keur Serigne-Bi sera certainement l’un des sujets brûlants à l’ordre du jour. Wade va-t-il céder aux injonctions de Serigne Bara ?
Déjà, d’aucuns voyaient un coup de bluff dans la décision du Premier ministre de fermer Keur Serigne-Bi. Même les agents de Keur Serigne-Bi qui ont été interrogés par notre confère du quotidien national le Soleil ne prenaient pas au sérieux le Premier ministre. Ils se livraient allégrement à la vente illicite de médicaments, comme si de rien n’était. Selon eux, seule une décision de Serigne Bara Mbacké pouvait leur interdire la vente de médicaments dans cet établissement. Voilà que le khalife général des mourides vient les conforter dans leur position, en refusant même la fermeture de Keur Serigne-Bi sous son règne à la tête la communauté mouride.
Dans sa missive adressée au chef du gouvernement, l’autorité de Touba rappelle que cette maison existe depuis 1927 et a fonctionné sous le règne de plusieurs khalifes généraux des mourides sans gêner l’administration coloniale. Et le fils de Serigne Fallou d’ajouter : ‘Depuis des années, cette maison existe sans empêcher aux pharmaciens de faire leur travail, je ne voudrais pas qu’elle soit fermée sous mon khalifat’. Dans sa correspondance Serigne Bara n’a pas manqué d’interpellé directement Souleymane Ndéné Ndiaye en lui rappelant que ‘tout ce que vous ferez pour cette maison m’irait droit au cœur’, l’invitant par la même occasion à prendre des mesures qui vont dans le sens d’apaiser la situation en reportant cette décision.
D’Abdou Diouf à Abdoulaye Wade, aucun président de la République n’a osé s’attaquer à Keur Serigne-Bi. Recevant le Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal juste après l’alternance, le président Wade avait répondu en ces termes à leurs interpellations sur ce haut lieu de vente illicite de médicaments : ‘Keur Serigne Bi, affairu mag la. Ay mag ño kay réglé’ (Keur Serigne-Bi est une affaire de grandes personnes et c’est entre grandes personnes qu’on va le régler). Neuf ans après, le problème perdure avant que le sixième Premier ministre de l’alternance, Souleymane Ndéné Ndiaye, ne pose les molécules de la fermeture de Keur Serigne-Bi.
Maintenant, la grande question est de savoir si le Premier ministre va persister dans sa décision en respectant l’engagement qu’il avait pris devant les pharmaciens et les élus du peuple ou céder à la puissance de Touba ? En tout état de cause, l’Ordre des pharmaciens et le Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal l’attendent au tournant.
Cette sortie du khalife général des mourides intervient dans un contexte un peu particulier. En effet, le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, effectuera ce vendredi une visite dans la capitale du mouridisme. Le cas Keur Serigne-Bi sera certainement l’un des sujets brûlants à l’ordre du jour. Wade va-t-il céder aux injonctions de Serigne Bara ?
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