Alors que l’on croyait que les insultes et les propos indécents distillés sur le net allaient finir avec les cas Assane Diouf, Amy Colle et Penda Ba, ça reprend de plus belle sur les réseaux sociaux. Des personnes non identifiée basée aussi bien au Sénégal qu’à l’étranger s’y mettent, en toute impunité. De quoi suscite l’indignation du khalife général des layenes, El Hadji Abdoulaye Thiaw Laye.
Indignation. Déception. Préoccupation. Consternation. Aucun mot n’est de trop pour s’offusquer des insultes, des injures et des propos indécents distillés sur la toile. Une situation en passe de devenir un phénomène de société, depuis quelque temps, au point de mobiliser une forte audimat. C’est l’amer constat de la communauté Layenne qui suscite l’indignation et la mise en garde du khalife général, El Hadji Abdoulaye Thiaw Laye, par le biais du porte-parole de la famille Layene.
« Nous avons des modèles d’hommes et de femmes. Nous ne connaissons pas les insultes. Ce n’est pas dans la culture du Sénégal d’insulter, de médire a tout bout de champ. On peut régler des situations sans se battre ou se disputer ou s’insulter. Ce sont ces valeurs que nous ne voulons pas voir disparaitre. On demande à tous les sénégalais d’arrêter d’insulter. On n’aime pas cela. Le khalife a vu que les enfants, chacun, a son portable pour écouter des insultes à travers les rues. Il a été choqué quand il entendu ces insultes. Il souhaiterait ne plus en entendre au Sénégal », a rapporté Ibrahima Laye Thiaw.
L’appel a été lance vendredi, en marge de la commémoration de la disparition de feu Alassane Laye, quatrième khalife général de Seydina Limamou Laye.
Ce sévère réquisitoire s’adresse à ceux, qui font un usage pernicieux de la toile. Insultes, injures font le quotidien de certains usagers des réseaux sociaux. Ça se passe sur Facebook, whatsapp, les sites d’information entre autres. Même les hommes religieux et les personnages de la République ne sont pas épargnés.
Mais cette Fatwa du khalife général des layenes n’est pas sans rappeler les précurseurs de cette démarche qui frise le défi à l’insolence dont le cas Assane Diouf. Même si ce dernier n’a pas été explicitement nommé. Ce dernier s’est distingué par des insultes à l’ endroit des personnalités étatiques, au point de favoriser son rapatriement au Sénégal. Quant à la chanteuse Amy Colle Dieng, dans une audio faite sur un groupe Whatsapp et diffusé ensuite sur Facebook, elle s’en est prise au président de la République, Macky Sall, qu’elle a qualifié de roublard.
Ce qui lui a valu un bref séjour carcéral à la maison d’arrêt pour femme de liberté 6, pour « offense au Chef de l’Etat ». Le comble a été atteint quand l’Aperiste Penda Ba s’est permis d’insulter toute la communauté Wolof. En dehors de ces cas des personnes non encore identifiées basées aussi bien au Sénégal qu’à l’étranger ont empruntes leur voies.
Voilà pourquoi le Khalife General des layenes n’est pas resté insensible à ces comportements qui frisent l’insolence. Son porte-parole de revenir à la charge en insistant sur les conséquences d’un tel comportement. « Après avoir examiné la situation du Sénégal cette année, on a vu qu’il y a eu beaucoup de dégradation des mœurs. Les gens n’ont plus de référence, chacun fait ce qu’il veut. Pour éviter les catastrophes, le Khalife a ordonné de faire sortir tout ce qu’on connait de Mame Alassane Laye et de le vulgariser pour que les gens le prenne comme modèle », a indiqué Ibrahima Thiaw Laye.
Selon lui, le khalife veut qu’Alassane Laye soit pris en référence. « Il faisait aussi des sorties à chaque veille d’élection pour demander de ne pas mettre le pays en feu et à sang. C’était un modèle. La célébration qui commémore à sa disparition est destiné à le faire d’avantage connaitre comme référence.
Prendre des personnes lointaines c’est bien, mais c’est encore mieux de prendre une qui vous est proche. On a perdu beaucoup de valeurs alors qu’il y a des références », dira le porte-parole de la famille Layene. A l’en croire toujours, le khalife veut freiner la perte de valeurs. C’est pourquoi, il a invité le monde entier à célébrer Mame Alassane Laye comme exemple.
De son avis, il est temps de valoriser nos modèles d’hommes et de femmes. Les marabouts sont des intermédiaires entre les hommes et Dieu et les générations à venir. « C’est à nous de transmettre les enseignements. C’est pour que la jeunesse puisse avoir des références tels que Serigne Saliou Mbacke, Serigne Cheikh Tidiane Sy, Mame Alassane Laye… la société doit avoir des modèles », martèle-t-il.
Walfadjiri