Les propos tenus par Abdoulaye Wade à l'encontre du chef de l'Etat continuent de charrier des vagues d'indignation et de désapprobation. Ainsi, psychologues, psychosociologues, sociologues, analystes politiques, etc., ont eu recours à leur science pour tenter de donner une explication à cette sortie malheureuse qui n'honore pas le vieux. Mais, il convient de reconnaître que Wade semble être coutumier des faits. Dans son ouvrage intitulé "Foccart parle" publié en 1997, Jacques Foccart, le géniteur de la Françafrique, décrivait Wade comme un homme plein de contradictions : "Il a eu un parcours en dent de scie, tantôt se montrant calme et logique, tantôt adoptant un comportement exalté et tenant un discours irresponsable". Cette description de Foccart semble aller comme un gant à l'ex-président de la République, si l'on se réfère à ses nombreux écarts de langage et de comportement.
Propos controversés sur l'Eglise
En 2010, voulant porter la réplique aux détracteurs de son cher monument de la Renaissance, Wade n'avait pas manqué de tenir des propos offensants à l'encontre de l'Eglise catholique. Le lendemain de cette sortie, une procession de jeunes catholiques avait pris la direction du Palais présidentiel. Les forces de l'ordre leur avaient balancé des grenades lacrymogènes dont certaines échouèrent même à l'intérieur de la cathédrale. N'eussent été la maturité et le sens du dépassement du peuple sénégalais qui avait fait bloc, nul ne sait ce qui serait advenu.
Mairie de Sacré-Cœur et revendications
En décembre 2011, après l'attaque de la mairie de Sacré-Cœur Mermoz par des nervis, Abdoulaye Wade n'avait pas manqué de revendiquer sur les chaînes étrangères la paternité de cette attaque. Selon Wade, qui s'adressait aux médias étrangers, c'est lui qui avait envoyé les éléments de sa sécurité pour dire à Dias fils de "tempérer ses ardeurs de Django qui s'est mis à tirer partout".
Février 2012, après cinq morts, il parle de brise
Le 1er février 2012, il présidait la cérémonie de remise du "Grand Prix du chef de l'Etat pour la promotion de la femme". Alors que la situation politique au Sénégal était en pleine déliquescence, avec cinq morts enregistrés en moins de dix jours, suite à des manifestations contre sa candidature à l'élection présidentielle, dopé par ses militants qui avaient pris d'assaut le Grand Théâtre, l'ex-chef de l'Etat avait minimisé ces événements les qualifiant de "brise". Une brise qui finalement s'est mué en ouragan qui a fini par l'emporter. Redevenu président de la rue publique, Wade multiplie les dérapages.
Et il ignora le nom de Pape Diop
Après sa rupture avec Pape Diop, un fidèle parmi les fidèles avec qui il a cheminé des années durant et qu'il avait fini par nommer deuxième personnalité de l'Etat, il a soutenu sans sourciller, lors de leur brouille, qu'il ne connaissait pas son vrai nom, l'accusant au passage d'avoir commis des sacrifices rituels sur des albinos.
Appel à l'Armée...
Dans le registre des dérapages, Wade, qui tient à tirer contre vent et marée son fils bien aimé des griffes de Dame justice multiplie de plus belle les menaces de rendre ce pays ingouvernable. Comme un vieux pyromane, il n'hésite pas à brandir la menace de recourir à l'Armée pour qu'elle rejoigne le champ de bataille politique. Pour lui, la fin justifie les moyens quitte à forcer les barrages de la police. Mais, la dernière sortie qu'il a faite à l'encontre du chef de l'Etat risque de lui coûter cher. Bon mais, pour se dédouaner, il pourra toujours dire "Ma waxoon waxeet" et l'incident sera clos.
La Tribune
Propos controversés sur l'Eglise
En 2010, voulant porter la réplique aux détracteurs de son cher monument de la Renaissance, Wade n'avait pas manqué de tenir des propos offensants à l'encontre de l'Eglise catholique. Le lendemain de cette sortie, une procession de jeunes catholiques avait pris la direction du Palais présidentiel. Les forces de l'ordre leur avaient balancé des grenades lacrymogènes dont certaines échouèrent même à l'intérieur de la cathédrale. N'eussent été la maturité et le sens du dépassement du peuple sénégalais qui avait fait bloc, nul ne sait ce qui serait advenu.
Mairie de Sacré-Cœur et revendications
En décembre 2011, après l'attaque de la mairie de Sacré-Cœur Mermoz par des nervis, Abdoulaye Wade n'avait pas manqué de revendiquer sur les chaînes étrangères la paternité de cette attaque. Selon Wade, qui s'adressait aux médias étrangers, c'est lui qui avait envoyé les éléments de sa sécurité pour dire à Dias fils de "tempérer ses ardeurs de Django qui s'est mis à tirer partout".
Février 2012, après cinq morts, il parle de brise
Le 1er février 2012, il présidait la cérémonie de remise du "Grand Prix du chef de l'Etat pour la promotion de la femme". Alors que la situation politique au Sénégal était en pleine déliquescence, avec cinq morts enregistrés en moins de dix jours, suite à des manifestations contre sa candidature à l'élection présidentielle, dopé par ses militants qui avaient pris d'assaut le Grand Théâtre, l'ex-chef de l'Etat avait minimisé ces événements les qualifiant de "brise". Une brise qui finalement s'est mué en ouragan qui a fini par l'emporter. Redevenu président de la rue publique, Wade multiplie les dérapages.
Et il ignora le nom de Pape Diop
Après sa rupture avec Pape Diop, un fidèle parmi les fidèles avec qui il a cheminé des années durant et qu'il avait fini par nommer deuxième personnalité de l'Etat, il a soutenu sans sourciller, lors de leur brouille, qu'il ne connaissait pas son vrai nom, l'accusant au passage d'avoir commis des sacrifices rituels sur des albinos.
Appel à l'Armée...
Dans le registre des dérapages, Wade, qui tient à tirer contre vent et marée son fils bien aimé des griffes de Dame justice multiplie de plus belle les menaces de rendre ce pays ingouvernable. Comme un vieux pyromane, il n'hésite pas à brandir la menace de recourir à l'Armée pour qu'elle rejoigne le champ de bataille politique. Pour lui, la fin justifie les moyens quitte à forcer les barrages de la police. Mais, la dernière sortie qu'il a faite à l'encontre du chef de l'Etat risque de lui coûter cher. Bon mais, pour se dédouaner, il pourra toujours dire "Ma waxoon waxeet" et l'incident sera clos.
La Tribune