Alors que s’ouvre devant lui en une longue pente descendante l’ubac de son quinquennat, Maître continue à être le publicitaire promoteur d’un mono-produit : lui-même. Mais ce produit, a beau faire le tour du monde, il ne trouve presque plus preneur.
Le mois dernier, il s’est invité à la cérémonie de signature du Mcc, alors que la présence de ministres suffisait largement. Hillary Clinton, qui l’a considéré comme son alter-ego, s’est adressée à lui comme qui délivrait la parole sacrée à un fidèle. Elle s’est montrée comme la carne qu’on garde toute sa vie, dépositaire de la démocratie, de la bonne gouvernance. Quelques jours plus tard, Maître sauta dans le premier avion, dans le secret espoir de se faire recevoir par Barak Obama. On ne lui proposa qu’un « ndéki » qu’il devait partager avec d’autres. Mais Barack Obama ne s’arrêta pas en si bon chemin. Après l’avoir snobé à domicile, il lui fit des remontrances au téléphone. C’est dire dans quelle piètre estime, celui qui se « vend » comme étant « l’Africain le plus diplômé du Caire au Cap ».
Le désaveu brutal de Bernard Kouchner, qui en passant lui a remonté les bretelles, suite à la proposition de Maître d’échanger Clotilde Reiss contre deux Iraniens emprisonnés en France, en dit long sur l’obsession de Maître de se faire remarquer des Occidentaux. Et de quelle manière !
C’est donc, ainsi, que « le 5ème enfant d’une famille de 3 garçons et 3 filles », 3ème Président du Sénégal, 5 fois candidat à l’agrégation, est arrivé selon ses dires et sa propre délibération, 3ème sur la liste des « nobelisables ». Mais il a manqué de nous donner, le nom du 2ème. Pour le reste, l’intensité se fait entendre et l’efficacité se fait attendre.
De retour de son dernier voyage, Maître s’est fait le « jotelikat » de « l’ambassadeur des Etats-Unis à Bahrein [qui] a accusé Makhtar Mbow à la télévision de Bahrein de népotisme, de mauvaise gestion, et même de détournement. Il a dit que Makhtar Mbow avait tous ses parents autour de lui à l’Unesco ». La question qu’il faut se poser est de savoir, quelle mouche a piqué cet ambassadeur, vingt ans après que Amadou Makhtar Mbow a quitté l’Unesco ? L’y a-t-on poussé ? A qui profite le « crime » ?
Ce que Maître ignore, c’est qu’en son temps, la Cour des Comptes de la Grande Bretagne avait audité toute la gestion de Monsieur Mbow et lui avait donné quitus. Mieux, cette même Cour des Comptes, dans son rapport avait conseillé de prendre cette gestion comme modèle pour les autres agences du système des Nations Unis. Seulement, ce rapport avait été mis sous le boisseau et la presse occidentale en a fait un black-out total.
Et Maître de faire son commentaire : « C’est difficile de laisser passer cela, parce que c’est l’image du Sénégal qui est ternie ». Autre Africain conscient et responsable aurait remis cet ambassadeur impertinent et raciste à sa place et aurait élevé une vive protestation auprès de son pays, au nom de l’Afrique et des Africains. Mais non, Maître a atteint le sommet de la rancune et de la rancœur. De l’ignominie et de l’aplatissement. Du complexe du colonisé pour qui seule la parole du Blanc est d’Evangile. C’est l’expression d’une culture de laptot (serviteur zélé des colons et des petits blancs des comptoirs coloniaux).
A preuve, en faisant la comptabilité des destinations de son avion de commandement et des avions qu’il affrète au petit bonheur de la chance, l’Europe dame le pion à tous les points d’arrivée. Sans doute, à force d’habiter Versailles dans sa belle-famille, il s’est pris pour le Roi-Soleil.
Les clichés ont la vie dure. Brice Hortefeux, ministre français de l’intérieur n’a-t-il pas dit courant septembre : « Il en faut toujours un. Quand il y en a un çà va. Les problèmes commencent quand ils sont plusieurs ». Le nouveau président de l’Olympique de Marseille a décrit de la gestion de Pape Diouf en faisant référence à des Libanais ou un village africain. Mais on atteint le summum de l’acculturation et du complexe du colonisé quand ce sont des Africains qui reprennent à leur compte, ces préjugés, véhiculés par les tenants de thèses stéréotypées, racistes et réducteurs. Ces tenants de la suprématie occidentale et de l’incurie des pays du Tiers-monde, en particulier, des Africains, grands enfants devant l’Eternel.
Fini l’indigénat qu’avait combattu Lamine Guèye et consorts et sur un autre registre, Césaire, Damas, Dubois, Nkrumah et compagnie. Ou encore Franz Fanon et plus près de nous Nelson Mandela, qui n’ont jamais été les références de Maître, trop rancunier pour reconnaître leurs mérites, lui qui est dans une logique de reconnaissance. Tout ce qu’il fait ou dit participe de cette quête obsessionnelle de reconnaissance par le Grand Blanc, même si au soir de sa vie, il se complaît dans des manifestations empreintes d’une religiosité confrérique et folklorique, empreinte de tartufferie.
Assurément, Maître nourrit envers Amadou Makhtar Mbow des sentiments d’hostilité. Pourquoi ? Peut-être bien parce qu’il n’a pas été comme Monsieur Mbow, ministre pendant la Loi-cadre, démissionnaire en 1958, pour marquer son « non » à De Gaulle, puis (re) ministre de 1967 à 1970. Quand Amadou Makhtar Mbow a occupé son premier poste à l’Unesco, (directeur général adjoint chargé des questions d’éducation) Maître, contre Djibril Ndiougou Fall, bataillait au sein de l’Ups à Kébémer, qu’il n’a même pas pu ou su gagner.
Amadou Makhtar Mbow ? Aujourd’hui, président de cœur des Sénégalais qui considèrent les Assises nationales comme un aggiornamento national et qui ont adopté leur leader comme remplaçant, ne serait-ce d’une manière transitoire et fermer la période Wade, réparer les dégâts causés par Maître et les wadolâtres, et nettoyer les Ecuries d’Augias
L’échec du renouvellement du dernier mandat de Amadou Makhtar Mbow, en réalité grandit l’homme et à l’inverse met en relief l’ignominie, la trahison et l’indignité de dirigeants africains qui ont été retournés au dernier moment par les puissances occidentales, ayant à leur tête les Etats-Unis (pays de démocratie mais également du Klu klux klan), champions de l’hégémonie capitaliste et de la domination du Tiers-Monde, contre les valeurs du multilatéralisme et du multiculturalisme du Nouvel Ordre Mondial de l’Information et de la Communication (Nomic) prônées par les progressistes comme notre illustre compatriote : Amadou Makhtar Mbow, premier dirigeant africain de l’Unesco, dont le soutien à la candidature à ce poste a fait l’objet d’une résolution de l’Oua, votée à l’unanimité, ainsi que celui des pays du Tiers-monde, et des pays du bloc soviétique.
Entre les basses manœuvres et les basses œuvres, on conviendra que çà ne vole pas plus haut que les pâquerettes.
Dès son accession au pouvoir, Maître s’est signalé par une diatribe peu glorieuse, contre Abdou Diouf, son prédécesseur qui lui avait cédé son fauteuil dans une grande élégance. Il fit l’état des lieux du Palais de la République « crasseux et infesté de cancrelats ». Moussa Touré, président de la Commission de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest, a fait l’objet d’un dénigrement et du lâchage de Maître, alors que tous les autres chefs d’Etats, étaient acquis au renouvellement de son mandat. Jacques Diouf, le directeur général de la Fao a lui aussi a été violemment pris à partie et vilipendé par celui qui est néanmoins le Chef de l’Etat de son pays d’origine. Lamine Diack, souvent cité comme présidentiable, n’est pas épargné. Il en est de même des opposants « traditionnels » de Maître, qu’il a accusé d’avoir pratiqué des sacrifices humains, tout en se gardant cependant de déclencher, comme la loi et la justice l’y obligent, une information judiciaire, contre les auteurs présumés de tels crimes ignobles. C’est ce que l’on appelle, la politique du trou de serrure.
Un Sénégalais qui a vu Maître tenir les propos qui étaient les siens à la télévision, à son retour du dernier voyage, m’a dit dans un grand soupir : « Le 19 mars 2000 est cette charnière historique qui a vu la fin d’un monde et nous pensions aussi celle d’une certaine façon de gouverner. Nous croyions à la naissance d’une nouvelle société, bruissante de dialogues citoyens fondateurs. Et dire que mes copains et moi, avons consacré nos plus vertes années à un personnage virtuel ».
« Les constats les plus désespérés sont les chants les plus beaux. Et j’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots. » Depuis neuf ans, auprès des Sénégalais, Maître n’a pas pu faire mentir Musset...
source sud quotidien
Le mois dernier, il s’est invité à la cérémonie de signature du Mcc, alors que la présence de ministres suffisait largement. Hillary Clinton, qui l’a considéré comme son alter-ego, s’est adressée à lui comme qui délivrait la parole sacrée à un fidèle. Elle s’est montrée comme la carne qu’on garde toute sa vie, dépositaire de la démocratie, de la bonne gouvernance. Quelques jours plus tard, Maître sauta dans le premier avion, dans le secret espoir de se faire recevoir par Barak Obama. On ne lui proposa qu’un « ndéki » qu’il devait partager avec d’autres. Mais Barack Obama ne s’arrêta pas en si bon chemin. Après l’avoir snobé à domicile, il lui fit des remontrances au téléphone. C’est dire dans quelle piètre estime, celui qui se « vend » comme étant « l’Africain le plus diplômé du Caire au Cap ».
Le désaveu brutal de Bernard Kouchner, qui en passant lui a remonté les bretelles, suite à la proposition de Maître d’échanger Clotilde Reiss contre deux Iraniens emprisonnés en France, en dit long sur l’obsession de Maître de se faire remarquer des Occidentaux. Et de quelle manière !
C’est donc, ainsi, que « le 5ème enfant d’une famille de 3 garçons et 3 filles », 3ème Président du Sénégal, 5 fois candidat à l’agrégation, est arrivé selon ses dires et sa propre délibération, 3ème sur la liste des « nobelisables ». Mais il a manqué de nous donner, le nom du 2ème. Pour le reste, l’intensité se fait entendre et l’efficacité se fait attendre.
De retour de son dernier voyage, Maître s’est fait le « jotelikat » de « l’ambassadeur des Etats-Unis à Bahrein [qui] a accusé Makhtar Mbow à la télévision de Bahrein de népotisme, de mauvaise gestion, et même de détournement. Il a dit que Makhtar Mbow avait tous ses parents autour de lui à l’Unesco ». La question qu’il faut se poser est de savoir, quelle mouche a piqué cet ambassadeur, vingt ans après que Amadou Makhtar Mbow a quitté l’Unesco ? L’y a-t-on poussé ? A qui profite le « crime » ?
Ce que Maître ignore, c’est qu’en son temps, la Cour des Comptes de la Grande Bretagne avait audité toute la gestion de Monsieur Mbow et lui avait donné quitus. Mieux, cette même Cour des Comptes, dans son rapport avait conseillé de prendre cette gestion comme modèle pour les autres agences du système des Nations Unis. Seulement, ce rapport avait été mis sous le boisseau et la presse occidentale en a fait un black-out total.
Et Maître de faire son commentaire : « C’est difficile de laisser passer cela, parce que c’est l’image du Sénégal qui est ternie ». Autre Africain conscient et responsable aurait remis cet ambassadeur impertinent et raciste à sa place et aurait élevé une vive protestation auprès de son pays, au nom de l’Afrique et des Africains. Mais non, Maître a atteint le sommet de la rancune et de la rancœur. De l’ignominie et de l’aplatissement. Du complexe du colonisé pour qui seule la parole du Blanc est d’Evangile. C’est l’expression d’une culture de laptot (serviteur zélé des colons et des petits blancs des comptoirs coloniaux).
A preuve, en faisant la comptabilité des destinations de son avion de commandement et des avions qu’il affrète au petit bonheur de la chance, l’Europe dame le pion à tous les points d’arrivée. Sans doute, à force d’habiter Versailles dans sa belle-famille, il s’est pris pour le Roi-Soleil.
Les clichés ont la vie dure. Brice Hortefeux, ministre français de l’intérieur n’a-t-il pas dit courant septembre : « Il en faut toujours un. Quand il y en a un çà va. Les problèmes commencent quand ils sont plusieurs ». Le nouveau président de l’Olympique de Marseille a décrit de la gestion de Pape Diouf en faisant référence à des Libanais ou un village africain. Mais on atteint le summum de l’acculturation et du complexe du colonisé quand ce sont des Africains qui reprennent à leur compte, ces préjugés, véhiculés par les tenants de thèses stéréotypées, racistes et réducteurs. Ces tenants de la suprématie occidentale et de l’incurie des pays du Tiers-monde, en particulier, des Africains, grands enfants devant l’Eternel.
Fini l’indigénat qu’avait combattu Lamine Guèye et consorts et sur un autre registre, Césaire, Damas, Dubois, Nkrumah et compagnie. Ou encore Franz Fanon et plus près de nous Nelson Mandela, qui n’ont jamais été les références de Maître, trop rancunier pour reconnaître leurs mérites, lui qui est dans une logique de reconnaissance. Tout ce qu’il fait ou dit participe de cette quête obsessionnelle de reconnaissance par le Grand Blanc, même si au soir de sa vie, il se complaît dans des manifestations empreintes d’une religiosité confrérique et folklorique, empreinte de tartufferie.
Assurément, Maître nourrit envers Amadou Makhtar Mbow des sentiments d’hostilité. Pourquoi ? Peut-être bien parce qu’il n’a pas été comme Monsieur Mbow, ministre pendant la Loi-cadre, démissionnaire en 1958, pour marquer son « non » à De Gaulle, puis (re) ministre de 1967 à 1970. Quand Amadou Makhtar Mbow a occupé son premier poste à l’Unesco, (directeur général adjoint chargé des questions d’éducation) Maître, contre Djibril Ndiougou Fall, bataillait au sein de l’Ups à Kébémer, qu’il n’a même pas pu ou su gagner.
Amadou Makhtar Mbow ? Aujourd’hui, président de cœur des Sénégalais qui considèrent les Assises nationales comme un aggiornamento national et qui ont adopté leur leader comme remplaçant, ne serait-ce d’une manière transitoire et fermer la période Wade, réparer les dégâts causés par Maître et les wadolâtres, et nettoyer les Ecuries d’Augias
L’échec du renouvellement du dernier mandat de Amadou Makhtar Mbow, en réalité grandit l’homme et à l’inverse met en relief l’ignominie, la trahison et l’indignité de dirigeants africains qui ont été retournés au dernier moment par les puissances occidentales, ayant à leur tête les Etats-Unis (pays de démocratie mais également du Klu klux klan), champions de l’hégémonie capitaliste et de la domination du Tiers-Monde, contre les valeurs du multilatéralisme et du multiculturalisme du Nouvel Ordre Mondial de l’Information et de la Communication (Nomic) prônées par les progressistes comme notre illustre compatriote : Amadou Makhtar Mbow, premier dirigeant africain de l’Unesco, dont le soutien à la candidature à ce poste a fait l’objet d’une résolution de l’Oua, votée à l’unanimité, ainsi que celui des pays du Tiers-monde, et des pays du bloc soviétique.
Entre les basses manœuvres et les basses œuvres, on conviendra que çà ne vole pas plus haut que les pâquerettes.
Dès son accession au pouvoir, Maître s’est signalé par une diatribe peu glorieuse, contre Abdou Diouf, son prédécesseur qui lui avait cédé son fauteuil dans une grande élégance. Il fit l’état des lieux du Palais de la République « crasseux et infesté de cancrelats ». Moussa Touré, président de la Commission de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest, a fait l’objet d’un dénigrement et du lâchage de Maître, alors que tous les autres chefs d’Etats, étaient acquis au renouvellement de son mandat. Jacques Diouf, le directeur général de la Fao a lui aussi a été violemment pris à partie et vilipendé par celui qui est néanmoins le Chef de l’Etat de son pays d’origine. Lamine Diack, souvent cité comme présidentiable, n’est pas épargné. Il en est de même des opposants « traditionnels » de Maître, qu’il a accusé d’avoir pratiqué des sacrifices humains, tout en se gardant cependant de déclencher, comme la loi et la justice l’y obligent, une information judiciaire, contre les auteurs présumés de tels crimes ignobles. C’est ce que l’on appelle, la politique du trou de serrure.
Un Sénégalais qui a vu Maître tenir les propos qui étaient les siens à la télévision, à son retour du dernier voyage, m’a dit dans un grand soupir : « Le 19 mars 2000 est cette charnière historique qui a vu la fin d’un monde et nous pensions aussi celle d’une certaine façon de gouverner. Nous croyions à la naissance d’une nouvelle société, bruissante de dialogues citoyens fondateurs. Et dire que mes copains et moi, avons consacré nos plus vertes années à un personnage virtuel ».
« Les constats les plus désespérés sont les chants les plus beaux. Et j’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots. » Depuis neuf ans, auprès des Sénégalais, Maître n’a pas pu faire mentir Musset...
source sud quotidien