Il y a vingt ans, la France n'avait aucun secret pour le Sénégal. Sur les 23 joueurs qui figuraient dans la liste du Sénégal pour disputer le Mondial 2002, 20 évoluaient en France. Une connaissance de l'adversaire qui n'avait pas été étrangère à l'exploit réalisé par les Lions de la Teranga face aux Bleus, alors champions du monde en titre (0-1). Le point de départ d'un parcours historique jusqu'aux quarts de finale de cette Coupe du monde en Asie. Vingt ans plus tard, avant de jouer son 8e de finale du Mondial 2022 face au Sénégal, l'Angleterre aurait tort de ne pas tenir compte des enseignements du passé.
Car c'est elle, désormais, qui n'a plus de secret pour les Sénégalais. Sur les 26 éléments de la sélection d'Aliou Cissé, lui-même passé par Birmingham et Portsmouth durant sa carrière de joueur, pas moins de dix évoluent outre-Manche : les gardiens Edouard Mendy (Chelsea) et Seny Dieng (QPR), le défenseur Kalidou Koulibaly (Chelsea), les milieux Idrissa Gueye (Everton), Nampalys Mendy (Leicester), Mamadou Loum (Reading), Cheikhou Kouyaté (Nottingham Forest), Pape Matar Sarr (Tottenham), et les attaquants Iliman Ndiaye (Sheffield United) et Ismaïla Sarr (Watford).
La proportion n'est pas aussi importante que celle des Sénégalais évoluant en France en 2002, mais elle n'en est pas moins très significative. L'Angleterre est la terre d'accueil de quasiment 40% des Lions de la Teranga qui disputent cette Coupe du monde.
Symboliquement, les joueurs du Sénégal qui jouent en France (6), sont quasiment deux fois moins nombreux que ceux qui ceux qui arpentent les terrains anglais : Alfred Gomis (Rennes), Formose Mendy (Amiens), Ismail Jakobs et Krépin Diatta (Monaco), Pape Gueye et Bamba Dieng (Marseille). Un changement radical par rapport à 2002.
La différence entre clubs et sélection
Connaître son adversaire, c'est une arme dont le Sénégal compte bien se servir contre l'Angleterre. "On en a effectivement discuté avec certains des joueurs, on a quelques cadres de notre équipe avec qui on échange plus souvent, a confirmé le sélectionneur adjoint Régis Bogaert, présent samedi en conférence de presse en l'absence d'Aliou Cissé, malade. La connaissance des joueurs, ils l'ont. Ce qu'il faut, c'est regarder la différence entre ce que font les joueurs anglais en club et en sélection. On a eu les échanges, cela nous a permis d'identifier certaines caractéristiques chez certains."
Une raison de plus de se méfier du Sénégal pour Gareth Southgate et ses hommes. Ils en avaient déjà. Les champions d'Afrique 2021 sont arrivés décomplexés au Qatar, après avoir conquis le premier trophée continental de leur histoire. Ils ont su se remettre du forfait de leur leader, Sadio Mané, un autre grand connaisseur du football anglais, avec huit saisons passées en Premier League, à Southampton puis à Liverpool. Sortir de la phase de poule sans celui qui porte désormais les couleurs du Bayern Munich, en dit assez long sur le caractère et les ressources collectives des Lions de la Teranga.
Le sélectionneur anglais en est bien conscient. Et le statut de son équipe ne rend ce rendez-vous que plus piégeux pour le finaliste du dernier Euro, en quête d'un premier titre international depuis 1966. "J’ai vu jouer le Sénégal contre l’Iran (en amical) à Vienne, a-t-il révélé vendredi en conférence de presse. Je les ai bien observés. À partir de maintenant, on va étudier leurs matches. On connaît certains joueurs qui jouent dans de grands Championnats et en Angleterre. On sait qu’on sera favori, on doit l’assumer, mais on joue une équipe très dangereuse."
"La presse voit déjà un quart entre l'Angleterre et la France"
Justement. Entre être dangereux et gagner, il y a un pas que le Sénégal a encore du mal à franchir malgré son titre de champion d'Afrique. Avoir autant de joueurs évoluant en Angleterre, et d'autres en France, en Espagne ou en Italie, n'est pas une nouvelle tendance. "Les équipes africaines ont des joueurs qui brillent dans les grands clubs en Europe, et ce constat ne date pas d'aujourd'hui, ils auraient dû atteindre avant ce niveau de performance", a ainsi estimé Philippe Troussier, ancien sélectionneur de l'Afrique du sud notamment, dans un entretien à l'AFP. "J'ai envie de dire : il est temps. L'Afrique est plutôt en retard sur son tableau de marche".
Pour cette raison, aussi, les Lions de la Teranga vont aborder ce 8e de finale face à l'Angleterre. Et la ferme intention de tout dévorer sur leur passage. Quelle que soit la taille de la proie. Et quoi que les gens pensent. "Nous avons vu ce qui se dit sur les réseaux et autres, a expliqué le défenseur amiénois Formose Mendy. La presse française voit déjà un quart entre la France et l’Angleterre. Mais nous savons miser sur nos points forts. C’est une source de motivation et l’équipe du Sénégal se sublime quand elle est sous-estimée. Quoi qu’il puisse se passer dans ce match, les gens sauront que nous sommes de vrais Lions et que nous sommes des fils du Sénégal."
L'Angleterre est prévenue. Même s'il va devoir composer sans Mané et Guèye, suspendu, le Sénégal a beaucoup d'arguments pour infliger une nouvelle désillusion à ces Three Lions qu'ils connaissent tant. "Battre l'Angleterre serait un très grand moment, a confirmé Régis Bogaert. J'imagine que ce serait équivalent à la victoire contre la France en 2002. L'Angleterre est une équipe du Top 5, battre une équipe de ce niveau-là, c'est montrer les progrès qu'on a été capables de faire."
Les temps ont bien changé depuis 2002. Mais la volonté d'entrer dans la légende est plus forte que jamais pour les Lions de la Teranga.
Source: Eurosport
Car c'est elle, désormais, qui n'a plus de secret pour les Sénégalais. Sur les 26 éléments de la sélection d'Aliou Cissé, lui-même passé par Birmingham et Portsmouth durant sa carrière de joueur, pas moins de dix évoluent outre-Manche : les gardiens Edouard Mendy (Chelsea) et Seny Dieng (QPR), le défenseur Kalidou Koulibaly (Chelsea), les milieux Idrissa Gueye (Everton), Nampalys Mendy (Leicester), Mamadou Loum (Reading), Cheikhou Kouyaté (Nottingham Forest), Pape Matar Sarr (Tottenham), et les attaquants Iliman Ndiaye (Sheffield United) et Ismaïla Sarr (Watford).
La proportion n'est pas aussi importante que celle des Sénégalais évoluant en France en 2002, mais elle n'en est pas moins très significative. L'Angleterre est la terre d'accueil de quasiment 40% des Lions de la Teranga qui disputent cette Coupe du monde.
Symboliquement, les joueurs du Sénégal qui jouent en France (6), sont quasiment deux fois moins nombreux que ceux qui ceux qui arpentent les terrains anglais : Alfred Gomis (Rennes), Formose Mendy (Amiens), Ismail Jakobs et Krépin Diatta (Monaco), Pape Gueye et Bamba Dieng (Marseille). Un changement radical par rapport à 2002.
La différence entre clubs et sélection
Connaître son adversaire, c'est une arme dont le Sénégal compte bien se servir contre l'Angleterre. "On en a effectivement discuté avec certains des joueurs, on a quelques cadres de notre équipe avec qui on échange plus souvent, a confirmé le sélectionneur adjoint Régis Bogaert, présent samedi en conférence de presse en l'absence d'Aliou Cissé, malade. La connaissance des joueurs, ils l'ont. Ce qu'il faut, c'est regarder la différence entre ce que font les joueurs anglais en club et en sélection. On a eu les échanges, cela nous a permis d'identifier certaines caractéristiques chez certains."
Une raison de plus de se méfier du Sénégal pour Gareth Southgate et ses hommes. Ils en avaient déjà. Les champions d'Afrique 2021 sont arrivés décomplexés au Qatar, après avoir conquis le premier trophée continental de leur histoire. Ils ont su se remettre du forfait de leur leader, Sadio Mané, un autre grand connaisseur du football anglais, avec huit saisons passées en Premier League, à Southampton puis à Liverpool. Sortir de la phase de poule sans celui qui porte désormais les couleurs du Bayern Munich, en dit assez long sur le caractère et les ressources collectives des Lions de la Teranga.
Le sélectionneur anglais en est bien conscient. Et le statut de son équipe ne rend ce rendez-vous que plus piégeux pour le finaliste du dernier Euro, en quête d'un premier titre international depuis 1966. "J’ai vu jouer le Sénégal contre l’Iran (en amical) à Vienne, a-t-il révélé vendredi en conférence de presse. Je les ai bien observés. À partir de maintenant, on va étudier leurs matches. On connaît certains joueurs qui jouent dans de grands Championnats et en Angleterre. On sait qu’on sera favori, on doit l’assumer, mais on joue une équipe très dangereuse."
"La presse voit déjà un quart entre l'Angleterre et la France"
Justement. Entre être dangereux et gagner, il y a un pas que le Sénégal a encore du mal à franchir malgré son titre de champion d'Afrique. Avoir autant de joueurs évoluant en Angleterre, et d'autres en France, en Espagne ou en Italie, n'est pas une nouvelle tendance. "Les équipes africaines ont des joueurs qui brillent dans les grands clubs en Europe, et ce constat ne date pas d'aujourd'hui, ils auraient dû atteindre avant ce niveau de performance", a ainsi estimé Philippe Troussier, ancien sélectionneur de l'Afrique du sud notamment, dans un entretien à l'AFP. "J'ai envie de dire : il est temps. L'Afrique est plutôt en retard sur son tableau de marche".
Pour cette raison, aussi, les Lions de la Teranga vont aborder ce 8e de finale face à l'Angleterre. Et la ferme intention de tout dévorer sur leur passage. Quelle que soit la taille de la proie. Et quoi que les gens pensent. "Nous avons vu ce qui se dit sur les réseaux et autres, a expliqué le défenseur amiénois Formose Mendy. La presse française voit déjà un quart entre la France et l’Angleterre. Mais nous savons miser sur nos points forts. C’est une source de motivation et l’équipe du Sénégal se sublime quand elle est sous-estimée. Quoi qu’il puisse se passer dans ce match, les gens sauront que nous sommes de vrais Lions et que nous sommes des fils du Sénégal."
L'Angleterre est prévenue. Même s'il va devoir composer sans Mané et Guèye, suspendu, le Sénégal a beaucoup d'arguments pour infliger une nouvelle désillusion à ces Three Lions qu'ils connaissent tant. "Battre l'Angleterre serait un très grand moment, a confirmé Régis Bogaert. J'imagine que ce serait équivalent à la victoire contre la France en 2002. L'Angleterre est une équipe du Top 5, battre une équipe de ce niveau-là, c'est montrer les progrès qu'on a été capables de faire."
Les temps ont bien changé depuis 2002. Mais la volonté d'entrer dans la légende est plus forte que jamais pour les Lions de la Teranga.
Source: Eurosport