En l’espace de quelques jours, la Serie A a peut-être perdu ses trois meilleurs joueurs. Thiago Silva, Ezequiel Lavezzi et Zlatan Ibrahimovic ont en effet décidé de rejoindre le Paris SG, fort des deniers de QSI. Ces départs confirment que le championnat italien est en perte de vitesse. Le n° 2 du Milan AC Adriano Galliani avait déjà pointé du doigt les limites actuelles des écuries transalpines sur le marché. « Les top joueurs ? Oubliez. Pas seulement pour nous. C’est comme ça pour tout le football italien, leur coût est désormais impossible à prendre en charge », avait lâché le dirigeant rossonero il y a plusieurs semaines.
Le constat est froid mais criant de vérité. Depuis quelques années, les joueurs les plus cotés à avoir rallié la Botte sont Diego Forlan (Inter Milan, reparti depuis à l’Internacional Porto Alegre), Miroslav Klose (Lazio), Arturo Vidal (Juventus Turin) ou encore Bojan Krkic (AS Roma). Des éléments qui, malgré tout leur talent, ne figurent pas parmi les tous meilleurs joueurs de la planète. D’ailleurs, la Juventus Turin, parmi les rares clubs en bonne santé financière en Italie, peine depuis plusieurs saisons maintenant à finaliser l’arrivée du joueur de classe après lequel elle court (Robin Van Persie, Gonzalo Higuain, Karim Benzema, Luis Suarez, etc.).
De l’autre côté des Alpes, on s’accorde pour expliquer ce triste constat par des critères structurels (des stades peu accueillants et qui n’appartiennent pas aux clubs, des droits TV moins juteux qu’ailleurs, etc.). Ainsi, parmi les meilleurs clubs de la planète, Milan a vu ses revenus stagner depuis 2005 (234 M€ contre 235,1 M€ en 2011 selon Deloitte) , pendant que ceux de ses concurrents européens n’ont fait qu’augmenter (à titre d’exemple, ceux du Real Madrid s’élevaient à 279,2 M€ en 2005, contre 479,5 M€ en 2011). Et à ce rythme, le PSG pourrait aussi bientôt venir titiller les pensionnaires de San Siro sur ce terrain. Les exemples Ibrahimovic et Thiago Silva sont des signes avants-coureurs.
Car si la Serie A n’est plus capable d’attirer les grands noms, elle n’est plus non plus en mesure de les conserver. Ibra était la dernière grande star encore présente en Italie. « À une époque, les joueurs allaient en Italie, aujourd’hui, c’est l’inverse. Ibra est une bonne nouvelle pour le football français », a ainsi résumé Mino Raiola, l’agent du Suédois. Edinson Cavani (courtisé par Chelsea), Wesley Sneijder (sollicité avec insistance par Anzhi) et Robinho (tenté par un retour à Santos) pourraient encore quitter le championnat d’ici la fin du mercato. Pire, même les espoirs préfèrent prendre la poudre d’escampette, à l’instar de Marco Verratti, lui aussi séduit par le PSG. La Serie A trouvera-t-elle les solutions pour s’en relever ?
Alexis Pereira
Le constat est froid mais criant de vérité. Depuis quelques années, les joueurs les plus cotés à avoir rallié la Botte sont Diego Forlan (Inter Milan, reparti depuis à l’Internacional Porto Alegre), Miroslav Klose (Lazio), Arturo Vidal (Juventus Turin) ou encore Bojan Krkic (AS Roma). Des éléments qui, malgré tout leur talent, ne figurent pas parmi les tous meilleurs joueurs de la planète. D’ailleurs, la Juventus Turin, parmi les rares clubs en bonne santé financière en Italie, peine depuis plusieurs saisons maintenant à finaliser l’arrivée du joueur de classe après lequel elle court (Robin Van Persie, Gonzalo Higuain, Karim Benzema, Luis Suarez, etc.).
De l’autre côté des Alpes, on s’accorde pour expliquer ce triste constat par des critères structurels (des stades peu accueillants et qui n’appartiennent pas aux clubs, des droits TV moins juteux qu’ailleurs, etc.). Ainsi, parmi les meilleurs clubs de la planète, Milan a vu ses revenus stagner depuis 2005 (234 M€ contre 235,1 M€ en 2011 selon Deloitte) , pendant que ceux de ses concurrents européens n’ont fait qu’augmenter (à titre d’exemple, ceux du Real Madrid s’élevaient à 279,2 M€ en 2005, contre 479,5 M€ en 2011). Et à ce rythme, le PSG pourrait aussi bientôt venir titiller les pensionnaires de San Siro sur ce terrain. Les exemples Ibrahimovic et Thiago Silva sont des signes avants-coureurs.
Car si la Serie A n’est plus capable d’attirer les grands noms, elle n’est plus non plus en mesure de les conserver. Ibra était la dernière grande star encore présente en Italie. « À une époque, les joueurs allaient en Italie, aujourd’hui, c’est l’inverse. Ibra est une bonne nouvelle pour le football français », a ainsi résumé Mino Raiola, l’agent du Suédois. Edinson Cavani (courtisé par Chelsea), Wesley Sneijder (sollicité avec insistance par Anzhi) et Robinho (tenté par un retour à Santos) pourraient encore quitter le championnat d’ici la fin du mercato. Pire, même les espoirs préfèrent prendre la poudre d’escampette, à l’instar de Marco Verratti, lui aussi séduit par le PSG. La Serie A trouvera-t-elle les solutions pour s’en relever ?
Alexis Pereira