Nommé Premier Ministre en Novembre 2002, Idy se sent pousser des ailes. Mais très vite, il se retrouve dans la ligne de mire de tous ceux qui prennent ombrage de son influence : les cadres libéraux qui se verraient bien, eux aussi, en héritiers du chef vieillissant, mais également, selon divers observateurs, les héritiers biologiques du chef de l’Etat. Car à la même époque, Karim et Sindiély, ses deux enfants, intègrent l’organigramme de la présidence (…) En juillet 2005, soupçonné d’être impliqué dans une affaire de détournement, Seck est placé en détention. Il n’oubliera jamais que c’est Macky Sall lui-même qui a personnellement présenté au corps diplomatique le rapport de l’Inspection Générale d’Etat à l’origine de l’affaire. Sept mois plus tard, l’ancien dauphin, blanchi, retrouve la liberté avant de créer son propre parti Rewmi.
Dans le même temps, le fils discret, celui qui sait dissimuler ses ambitions, a pris du galon. Aussi humble que loyal envers celui qui lui a donné sa chance, Macky Sall battra le record de longévité des Premiers Ministres de Wade. Quatre mois après avoir dirigé la campagne du président sortant, réélu en Février 2007, il doit à son tour céder son fauteuil de Premier Ministre. Comme lot de consolation, il atterrit à la présidence de l’Assemblée nationale. Mais en 2008, tout bascule. Alors que la polémique enfle à propos d’éventuels détournements liés à l’organisation de la Conférence Islamique, un groupe de députés de la Commission des Finances envisage d’auditionner Karim Wade-chargé du dossier- pour lui permettre de s’en expliquer. Selon les principaux protagonistes de l’affaire, la démarche n’avait rien d’hostile. Mais en endossant la lettre de convocation, Macky Sall signe son arrêt de mort. La missive passe pour une initiative personnelle visant à mettre en difficulté le fils adoré (…)
Pour nombre d’observateurs ces deux sacrifices découleraient d’une même motivation : permettre à Karim Wade de prendre place sur la rampe de lancement censée le propulser ver l’Olympe. En 2009, son père lui confie pas moins de quatre portefeuilles ministériels d’importance. Il s’y fait un surnom : Ministre du Ciel et de la Terre. Dès lors la rumeur jamais confirmée Ancien Banquier d’affaires, Karim Wade n’a fait campagne qu’une fois –à Dakar en 2009 et s’y est cassé les dents- et n’a ni la légitimité militante d’un Idrissa Seck, ni l’enracinement d’un Macky Sall, capable de s’adresser au Sénégal profond an wolof, sérère ou en pular. Sans compter, qu’il cristallise sur sa personne la défiance d’un nombre croissant de Sénégalais envers le système Wade et que sa double nationalité l’empêche de se présenter(…).
Dans le même temps, le fils discret, celui qui sait dissimuler ses ambitions, a pris du galon. Aussi humble que loyal envers celui qui lui a donné sa chance, Macky Sall battra le record de longévité des Premiers Ministres de Wade. Quatre mois après avoir dirigé la campagne du président sortant, réélu en Février 2007, il doit à son tour céder son fauteuil de Premier Ministre. Comme lot de consolation, il atterrit à la présidence de l’Assemblée nationale. Mais en 2008, tout bascule. Alors que la polémique enfle à propos d’éventuels détournements liés à l’organisation de la Conférence Islamique, un groupe de députés de la Commission des Finances envisage d’auditionner Karim Wade-chargé du dossier- pour lui permettre de s’en expliquer. Selon les principaux protagonistes de l’affaire, la démarche n’avait rien d’hostile. Mais en endossant la lettre de convocation, Macky Sall signe son arrêt de mort. La missive passe pour une initiative personnelle visant à mettre en difficulté le fils adoré (…)
Pour nombre d’observateurs ces deux sacrifices découleraient d’une même motivation : permettre à Karim Wade de prendre place sur la rampe de lancement censée le propulser ver l’Olympe. En 2009, son père lui confie pas moins de quatre portefeuilles ministériels d’importance. Il s’y fait un surnom : Ministre du Ciel et de la Terre. Dès lors la rumeur jamais confirmée Ancien Banquier d’affaires, Karim Wade n’a fait campagne qu’une fois –à Dakar en 2009 et s’y est cassé les dents- et n’a ni la légitimité militante d’un Idrissa Seck, ni l’enracinement d’un Macky Sall, capable de s’adresser au Sénégal profond an wolof, sérère ou en pular. Sans compter, qu’il cristallise sur sa personne la défiance d’un nombre croissant de Sénégalais envers le système Wade et que sa double nationalité l’empêche de se présenter(…).