Le budget de l'Etat du Sénégal se compose de recettes publiques et de dépenses publiques. Un budget approvisionné pour l’essentiel par les deux plus grandes institutions pourvoyeuses de recettes fiscales que sont la direction des Impôts et Domaines et l’administration des Douanes. L’Etat s’appuie sur ces deux leviers — ces mamelles si l’on préfère — pour se nourrir puisque le pays n’a ni pétrole, ni gaz encore moins de diamant. Et ce même si on trouve de l’or, mais en petite quantité, dans notre pays. Mais quand les dépenses publiques dépassent les recettes, les douaniers deviennent des sortes de sauteurs à la perche économique. Et doivent s’entraîner à sauter une barre fixée à plus de 500 milliards fcfa par l’Etat du Sénégal.
Le plus extraordinaire, c’est qu’ils ont réussi à la franchir dès le premier essai ! Un exploit d’autant plus digne d’être applaudi qu’il intervient dans un environnement économique très morose marqué, encore une fois, par une baisse du trafic des importations pour cause de troubles préélectoraux et par la grève des travailleurs de Dubaï Port World (Dpw) qui a paralysé la manutention portuaire. Il y a eu aussi l’arrestation de leurs deux collègues de la brigade maritime de Mbour, injustement incarcérés dans le cadre de l’affeire dite de la drogue de Saly. On aurait pu penser qu’avec l’emprisonnement de Guèye et Pape Massiré Thiam, l’ardeur des douaniers aurait baissé et qu’ils auraient tendance à se croiser les bras. Il n’en a rien été ! En effet, malgré ces handicaps objectifs, nos braves gabelous ont réussi à collecter 515 milliards fcfa de recettes pour le budget de l’Etat. Et si on comptabilise les fonds qu’ils ont collectés pour le Cosec et l’Uemoa, on atteint la barre des 607 milliards fcfa de recettes. Qui dit mieux ?
Et pourtant, bien qu’ayant réussi à pulvériser la barre mythique des 500 milliards fcfa de recettes, nos douaniers ne plastronnent pas. On peut même dire qu’ils ont le triomphe modeste. Ce bien que certains détracteurs avaient juré que cet objectif ne serait jamais atteint ! Et c’est vrai qu’avec la crise économique mondiale doublée des événements pré-électoraux qu’a vécus notre pays, rares sont ceux qui auraient donné cher de la peau de nos douaniers ! Mieux, le Sénégal traverse une période de grande fuite de capitaux mûrie et planifiée par les dignitaires de l’ancien régime. Un régime dont l’effondrement a provoqué des fissures dans le tissu économique de notre pays. Mais heureusement que, face à cette adversité, l’administration des douanes avait mis en place un nouveau système numérique de dématérialisation visant à faciliter les procédures de dédouanement et à sécuriser les recettes. Sans doute, cette révolution numérique a été d’un grand apport pour la mobilisation des recettes 2012. Le plus décisif a cependant été l’engagement, la volonté et la détermination des agents des douanes qui ont rivalisé de performance pour parvenir à relever le défi lancé par les autorités étatiques.
À en croire M. Abdou Diop, directeur général de Transsene, il convient de tirer un grand chapeau aux agents des douanes en service aux Môles 2 et 8 du port de Dakar pour leur rythme de travail infernal adopté durant les trois derniers mois précédant les fetes de fin d’année. « Les douaniers travaillaient 24h/24 heures, c’est-à-dire sans arrêt ! Ils n’ont ménagé aucun effort pour nous faciliter le parcours de dédouanement et d’enlèvement des conteneurs. Par exemple, à la veille des fêtes de Noël, ils assistaient les transitaires jusqu’à minuit voire 3 h du matin pour enlever des conteneurs. Il me plait de féliciter les agents des douanes qui nous ont beaucoup aidés et assistés à combler les retards dus à la lenteur dans les opérations de manutention provoquée par la longue grève des travailleurs de Dwp » témoigne M. Abdou Diop, Dg de Transsene, une société de transit et de manutention.
Au Sénégal, comme dans tous les Etats qui ne vivent que de recettes fiscales alimentée par l’importation et l’exportation de marchandises, l'administration des Douanes est un service clé. D’où la présence des soldats de l’économie à toutes les « portes d'entrée ou de sortie » du pays pour y accomplir les missions essentielles que sont la collecte des recettes fiscales et la lutte contre la fraude. Ces missions que remplit la douane lui confèrent une importance capitale puisqu'elles lui permettent de renflouer en permanence le Trésor public. Dans les subdivisions comme dans les bureaux, dans les villes comme dans les frontières, les agents des douanes sénégalaises ont pu tirer leur épingle du jeu de cette compétition fiscale en mobilisant 607 milliards fcfa de recettes brut. Justement ! Le Témoin est en mesure de vous révéler que pour la session 2012, le bureau de « Dakar-Pétrole » est le premier de la classe économique. Dirigé par le colonel Oumar Cissé, Dakar Pétrole a récolté plus de 100 milliards fcfa de recettes issues des produits pétroliers. Cette moisson fiscale aurait pu être plus abondante encore s’il n’y avait pas eu certaines mesures d’abandon de droits de douane relatifs à l’importation des produits pétroliers que l’Etat du Sénégal avait prises pour freiner la hausse du prix des hydrocarbures (gaz et essence).
Deuxième de la classe, le Môle 8 situé au Port de Dakar. Là, le colonel Abdourahmane Wane, chef de visite, a abattu un excellent travail de collecte en compagnie de ses collaborateurs Sogon Faye, chef de bureau, et Diadié Ba, chef de section. Les agents du célèbre et mythique Mole 2 ont également prouvé qu’ils étaient des poids lourds dans la balance fiscale 2012. Sous la coordination du chef de la subdivision du Port, le colonel Babacar Mbaye a réussi le grand défi de la compétitivité en « boostant » ses agents de jour comme de nuit. Il s’agit principalement des nommés Laffy Mané, chef de bureau, Mbaye Ndiaye, chef de visite, Malick Faye, chef de section, Lamine Sarr, vérificateur etc. pour ne citer que ceux-là. À l’arrêt des comptes, on imagine les agents du Mole 2 se glorifier d’avoir apporté leur pierre à l’édifice budgétaire. Le bureau de l’aéroport Dakar-Yoff dirigé par l’inspecteur Abdourahmane Dièye fait aussi partie des cinq meilleurs de la classe avec une récolte estimée à des dizaines de milliards fcfa. Au niveau des postes comme Karang, on nous dit que le chef de bureau Ndiaga Guèye s’est fait « indiscret » de par ses recettes records pour ne pas se faire oublier au banquet fiscal de Dakar. Autres chefs de bureaux dont les performances méritent d’être signalées, les nommés Baba Diouf et Jean Christophe Diatta qui officient respectivement à Rosso et à Kidira.
Décidément, la course annuelle aux recettes douanières est devenue une véritable compétition entre bureaux des douanes. Et tant mieux pour l’économie nationale…
Pape NDIAYE
« Le Témoin » N° 1110 –Hebdomadaire Sénégalais (JANVIER 2013)
Le plus extraordinaire, c’est qu’ils ont réussi à la franchir dès le premier essai ! Un exploit d’autant plus digne d’être applaudi qu’il intervient dans un environnement économique très morose marqué, encore une fois, par une baisse du trafic des importations pour cause de troubles préélectoraux et par la grève des travailleurs de Dubaï Port World (Dpw) qui a paralysé la manutention portuaire. Il y a eu aussi l’arrestation de leurs deux collègues de la brigade maritime de Mbour, injustement incarcérés dans le cadre de l’affeire dite de la drogue de Saly. On aurait pu penser qu’avec l’emprisonnement de Guèye et Pape Massiré Thiam, l’ardeur des douaniers aurait baissé et qu’ils auraient tendance à se croiser les bras. Il n’en a rien été ! En effet, malgré ces handicaps objectifs, nos braves gabelous ont réussi à collecter 515 milliards fcfa de recettes pour le budget de l’Etat. Et si on comptabilise les fonds qu’ils ont collectés pour le Cosec et l’Uemoa, on atteint la barre des 607 milliards fcfa de recettes. Qui dit mieux ?
Et pourtant, bien qu’ayant réussi à pulvériser la barre mythique des 500 milliards fcfa de recettes, nos douaniers ne plastronnent pas. On peut même dire qu’ils ont le triomphe modeste. Ce bien que certains détracteurs avaient juré que cet objectif ne serait jamais atteint ! Et c’est vrai qu’avec la crise économique mondiale doublée des événements pré-électoraux qu’a vécus notre pays, rares sont ceux qui auraient donné cher de la peau de nos douaniers ! Mieux, le Sénégal traverse une période de grande fuite de capitaux mûrie et planifiée par les dignitaires de l’ancien régime. Un régime dont l’effondrement a provoqué des fissures dans le tissu économique de notre pays. Mais heureusement que, face à cette adversité, l’administration des douanes avait mis en place un nouveau système numérique de dématérialisation visant à faciliter les procédures de dédouanement et à sécuriser les recettes. Sans doute, cette révolution numérique a été d’un grand apport pour la mobilisation des recettes 2012. Le plus décisif a cependant été l’engagement, la volonté et la détermination des agents des douanes qui ont rivalisé de performance pour parvenir à relever le défi lancé par les autorités étatiques.
À en croire M. Abdou Diop, directeur général de Transsene, il convient de tirer un grand chapeau aux agents des douanes en service aux Môles 2 et 8 du port de Dakar pour leur rythme de travail infernal adopté durant les trois derniers mois précédant les fetes de fin d’année. « Les douaniers travaillaient 24h/24 heures, c’est-à-dire sans arrêt ! Ils n’ont ménagé aucun effort pour nous faciliter le parcours de dédouanement et d’enlèvement des conteneurs. Par exemple, à la veille des fêtes de Noël, ils assistaient les transitaires jusqu’à minuit voire 3 h du matin pour enlever des conteneurs. Il me plait de féliciter les agents des douanes qui nous ont beaucoup aidés et assistés à combler les retards dus à la lenteur dans les opérations de manutention provoquée par la longue grève des travailleurs de Dwp » témoigne M. Abdou Diop, Dg de Transsene, une société de transit et de manutention.
Au Sénégal, comme dans tous les Etats qui ne vivent que de recettes fiscales alimentée par l’importation et l’exportation de marchandises, l'administration des Douanes est un service clé. D’où la présence des soldats de l’économie à toutes les « portes d'entrée ou de sortie » du pays pour y accomplir les missions essentielles que sont la collecte des recettes fiscales et la lutte contre la fraude. Ces missions que remplit la douane lui confèrent une importance capitale puisqu'elles lui permettent de renflouer en permanence le Trésor public. Dans les subdivisions comme dans les bureaux, dans les villes comme dans les frontières, les agents des douanes sénégalaises ont pu tirer leur épingle du jeu de cette compétition fiscale en mobilisant 607 milliards fcfa de recettes brut. Justement ! Le Témoin est en mesure de vous révéler que pour la session 2012, le bureau de « Dakar-Pétrole » est le premier de la classe économique. Dirigé par le colonel Oumar Cissé, Dakar Pétrole a récolté plus de 100 milliards fcfa de recettes issues des produits pétroliers. Cette moisson fiscale aurait pu être plus abondante encore s’il n’y avait pas eu certaines mesures d’abandon de droits de douane relatifs à l’importation des produits pétroliers que l’Etat du Sénégal avait prises pour freiner la hausse du prix des hydrocarbures (gaz et essence).
Deuxième de la classe, le Môle 8 situé au Port de Dakar. Là, le colonel Abdourahmane Wane, chef de visite, a abattu un excellent travail de collecte en compagnie de ses collaborateurs Sogon Faye, chef de bureau, et Diadié Ba, chef de section. Les agents du célèbre et mythique Mole 2 ont également prouvé qu’ils étaient des poids lourds dans la balance fiscale 2012. Sous la coordination du chef de la subdivision du Port, le colonel Babacar Mbaye a réussi le grand défi de la compétitivité en « boostant » ses agents de jour comme de nuit. Il s’agit principalement des nommés Laffy Mané, chef de bureau, Mbaye Ndiaye, chef de visite, Malick Faye, chef de section, Lamine Sarr, vérificateur etc. pour ne citer que ceux-là. À l’arrêt des comptes, on imagine les agents du Mole 2 se glorifier d’avoir apporté leur pierre à l’édifice budgétaire. Le bureau de l’aéroport Dakar-Yoff dirigé par l’inspecteur Abdourahmane Dièye fait aussi partie des cinq meilleurs de la classe avec une récolte estimée à des dizaines de milliards fcfa. Au niveau des postes comme Karang, on nous dit que le chef de bureau Ndiaga Guèye s’est fait « indiscret » de par ses recettes records pour ne pas se faire oublier au banquet fiscal de Dakar. Autres chefs de bureaux dont les performances méritent d’être signalées, les nommés Baba Diouf et Jean Christophe Diatta qui officient respectivement à Rosso et à Kidira.
Décidément, la course annuelle aux recettes douanières est devenue une véritable compétition entre bureaux des douanes. Et tant mieux pour l’économie nationale…
Pape NDIAYE
« Le Témoin » N° 1110 –Hebdomadaire Sénégalais (JANVIER 2013)