Récemment, quand certains promoteurs ont accordé leur violons pour fixer un plafond maximal à ne pas dépasser, les lutteurs dits VIP, comme dans un syndicat, ont réagi par une forme d’organisation pour sauvegarder leurs intérêts.
En vérité, une analyse objective du processus d’organisation d’un combat de lutte aurait permis de savoir que la lutte sénégalaise a comme atteint son apogée en termes de volume financier global.
Comment s’organise les grandes affiches de lutte ?
Premier cas de figure : Un ou deux sponsors leaders jettent leur dévolu sur un groupe restreint de lutteurs avec un package financier et un certain nombre d’exigences en terme de nombre de journées de combat. Le contact noué avec le promoteur abouti à un contrat avec le versement graduel et gradué de sommes en fonctions des réalisations. C’est le contrat que le promoteur brandit devant sa banque pour un emprunt en vue d’une exécution des termes de l’engagement. Le reliquat final n’étant versé qu’à la fin de la dernière organisation si tous les engagements des promoteurs sont tenus notamment termes de visibilité de la marque.
Deuxième cas de figure : le promoteur concocte des combats alléchants pour le grand public et va ensuite convaincre les sponsors qui acceptent avec les mêmes formes de conditions cités dans le premier cas de figure.
Dans les deux cas donc, c’est le promoteur engage sa crédibilité d’homme d’affaire pour monter un combat sur la base d’un seul sponsor leader d’abord et ensuite des autres sponsors à venir. Cela veut dire que si le sponsor leader fait défaut, il sera difficile pour le promoteur d’organiser les grandes affiches et pour les soi-disant VIP de toucher des sommes importantes.
Les deux à trois grandes entreprises-sponsors actuelles, vont-elles continuer à investir dans un sport réputé violent dans l’enceinte et sur les gradins ? Vont-elles (ces entreprises) continuer à vouloir associer leur image aux coups de poings, au sang, à la violence, à l’hystérie ?
Aujourd’hui, nous devons savoir raison garder et reconnaître que la publicité classique disparait de plus en plus au profit de ce que les spécialistes appellent la Responsabilité Sociétale d’Entreprise ou RSE qui prône des investissements au profit de l’œuvre collective. Les entreprises savent qu’elles sont dans un environnement social à accompagner dans le cadre d’un développement durable.
Une entreprise qui investi 200 millions dans les inondations en banlieue sera mieux vue que celle qui donne la même somme à la star lutteur de Pikine, Fass ou Guediawaye.
La RSE est l’avenir de la publicité et ceux qui l’ignorent seront surpris !
Au vu des développement ci-dessus, nous pouvons dire que la lutte sénégalaise avec frappe risque gros et doit donner les gages d’une plus grande modernité qui laisse intact le fond culturel et sportif en purgeant des phénomènes comme le dopage, la drogue, la violence, l’insolence, l’ethnicise, le régionalisme.
Les écoles de lutte actuelles doivent s’adapter pour offrir une chance à leurs champions VIP. Elles doivent aussi et surtout trouver un destin autre que la lutte aux milliers d’appelés qui ne seront jamais VIP. Elles doivent accepter de quitter les établissements scolaires pour aménager dans d’autres endroits parce que nous ne devons pas offrir aux élèves la lutte en overdose.
En définitive, l’avenir de la lutte avec frappe dépendra de sa capacité à convaincre les sponsors du caractère RSE de ce secteur et, ce n’est pas une mince affaire quand on sait que le partage en lutte avec frappe n’est pas équitable. Les deux champions du jour prennent tout après souvent cinq minutes de combat et les autres se partagent les miettes y compris les promoteurs qui vivent des situations difficiles en silence. Beaucoup de promoteurs sont pris dans l’engrenage financier sans issu en épongeant les arriérés de l’année écoulée avec l’argent de la saison présente. Ceux qui ne sont pas dans cet engrenage ne sont pas à l’abri demain s’ils montent des affiches VIP.
Débattre de l’avenir de la lutte avec frappe signifie comprendre l’environnement global national et international. En toute objectivité. En toute lucidité.
Le CNG doit assumer ses responsabilités pour assainir le milieu sur tous les plans. C’est aussi cela qui peut-être fera de la lutte un cadre socialement acceptable pour les entreprises-sponsors.
Mamadou NDIONE
Mandione15@gmail.com
En vérité, une analyse objective du processus d’organisation d’un combat de lutte aurait permis de savoir que la lutte sénégalaise a comme atteint son apogée en termes de volume financier global.
Comment s’organise les grandes affiches de lutte ?
Premier cas de figure : Un ou deux sponsors leaders jettent leur dévolu sur un groupe restreint de lutteurs avec un package financier et un certain nombre d’exigences en terme de nombre de journées de combat. Le contact noué avec le promoteur abouti à un contrat avec le versement graduel et gradué de sommes en fonctions des réalisations. C’est le contrat que le promoteur brandit devant sa banque pour un emprunt en vue d’une exécution des termes de l’engagement. Le reliquat final n’étant versé qu’à la fin de la dernière organisation si tous les engagements des promoteurs sont tenus notamment termes de visibilité de la marque.
Deuxième cas de figure : le promoteur concocte des combats alléchants pour le grand public et va ensuite convaincre les sponsors qui acceptent avec les mêmes formes de conditions cités dans le premier cas de figure.
Dans les deux cas donc, c’est le promoteur engage sa crédibilité d’homme d’affaire pour monter un combat sur la base d’un seul sponsor leader d’abord et ensuite des autres sponsors à venir. Cela veut dire que si le sponsor leader fait défaut, il sera difficile pour le promoteur d’organiser les grandes affiches et pour les soi-disant VIP de toucher des sommes importantes.
Les deux à trois grandes entreprises-sponsors actuelles, vont-elles continuer à investir dans un sport réputé violent dans l’enceinte et sur les gradins ? Vont-elles (ces entreprises) continuer à vouloir associer leur image aux coups de poings, au sang, à la violence, à l’hystérie ?
Aujourd’hui, nous devons savoir raison garder et reconnaître que la publicité classique disparait de plus en plus au profit de ce que les spécialistes appellent la Responsabilité Sociétale d’Entreprise ou RSE qui prône des investissements au profit de l’œuvre collective. Les entreprises savent qu’elles sont dans un environnement social à accompagner dans le cadre d’un développement durable.
Une entreprise qui investi 200 millions dans les inondations en banlieue sera mieux vue que celle qui donne la même somme à la star lutteur de Pikine, Fass ou Guediawaye.
La RSE est l’avenir de la publicité et ceux qui l’ignorent seront surpris !
Au vu des développement ci-dessus, nous pouvons dire que la lutte sénégalaise avec frappe risque gros et doit donner les gages d’une plus grande modernité qui laisse intact le fond culturel et sportif en purgeant des phénomènes comme le dopage, la drogue, la violence, l’insolence, l’ethnicise, le régionalisme.
Les écoles de lutte actuelles doivent s’adapter pour offrir une chance à leurs champions VIP. Elles doivent aussi et surtout trouver un destin autre que la lutte aux milliers d’appelés qui ne seront jamais VIP. Elles doivent accepter de quitter les établissements scolaires pour aménager dans d’autres endroits parce que nous ne devons pas offrir aux élèves la lutte en overdose.
En définitive, l’avenir de la lutte avec frappe dépendra de sa capacité à convaincre les sponsors du caractère RSE de ce secteur et, ce n’est pas une mince affaire quand on sait que le partage en lutte avec frappe n’est pas équitable. Les deux champions du jour prennent tout après souvent cinq minutes de combat et les autres se partagent les miettes y compris les promoteurs qui vivent des situations difficiles en silence. Beaucoup de promoteurs sont pris dans l’engrenage financier sans issu en épongeant les arriérés de l’année écoulée avec l’argent de la saison présente. Ceux qui ne sont pas dans cet engrenage ne sont pas à l’abri demain s’ils montent des affiches VIP.
Débattre de l’avenir de la lutte avec frappe signifie comprendre l’environnement global national et international. En toute objectivité. En toute lucidité.
Le CNG doit assumer ses responsabilités pour assainir le milieu sur tous les plans. C’est aussi cela qui peut-être fera de la lutte un cadre socialement acceptable pour les entreprises-sponsors.
Mamadou NDIONE
Mandione15@gmail.com