Qui en veut à Doudou Salla Diop ?

Lequel a reçu des fiches indiquant que Diop a eu des altercations – qui n’ont jamais existé – avec des diplomates en poste à Paris et qu’il a négligé le dossier du Joola – ce que démentent les avocats sénégalais arrivés le 23 septembre à Paris. L’ambassadeur est également accusé d’être un agent de la France. Sans doute à cause de ses rapports étroits et anciens avec le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, qu’il voit souvent, et avec son homologue de l’Immigration, Brice Hortefeux, qu’il invite quelquefois à manger à sa résidence. Quoi de plus normal qu’un ambassadeur tisse des réseaux dans le pays où il est accrédité ?
En réalité, Doudou Salla Diop est victime d’une cabale animée par un individu qu’il a lui-même recruté à l’ambassade et qui s’est retourné contre lui. Ce personnage, qui s’est retrouvé dans la cellule française de la Génération du concret après être passé par des formations comme « Rewmi » d’Idrissa Seck, proclame urbi et orbi qu’il faut à Paris un ambassadeur issu des rangs du mouvement de Karim Wade.
Pour l’image du Sénégal, comment peut-on affecter dans la capitale française un novice à la place d’un diplomate de carrière qui exerce le métier depuis 1973, et qui a fait ses preuves au Maroc, en Irak, en Mauritanie et sur le dossier du Sahara Occidental ?
Intellectuel émérite, Doudou Salla Diop dispense des cours à l’Ena, en France. Le 26 janvier 2007, il a reçu les insignes de chevalier dans l’ordre des arts et des lettres décerné par le gouvernement français.