elques mois, le président américain, Barack Hussein Obama a publié l’original de son bulletin de naissance. Né le 4 août 1961 à Honolulu (Hawaii), il est le fils du Kényan Barack Hussein Obama et de l'Américaine Ann Dunham Obama. Par cet acte, le locataire de la Maison Blanche mettait ainsi un terme à la polémique sur son lieu de naissance et aussi à la rumeur qui prétendait qu’il était né hors du territoire américain. Distillés de manière récurrente par ses adversaires, ces ragots avaient pour but de compromettre sa carrière politique, car selon les dispositions de la Constitution des Etats-Unis, le président doit être né sur le sol américain. Dans la transparence la plus totale, Obama a cloué le bec à ses contempteurs.
On eût aimé voir, de la part d’Alain-Bernard Bongo, alias el Hadj Ali Ben Bongo, alias Ali9, une réaction du même type. Il y a deux ans, quasiment jour pour jour, celui qui lorgnait déjà impatiemment le fauteuil de son père, était apparu à la RTG pour répondre à une question que personne ne lui avait posée à propos de ses origines douteuses. C’était à la fin du mois d’avril 2009, à l’occasion de la clôture de la 8ème édition journée de la Défense.
C’était exactement 10 semaines avant le décès d’Omar Bongo. Devant des téléspectateurs éberlués, Alain-Bernard Ali Ben s’est époumoné à expliquer que contrairement à la rumeur répandue (par qui ?), il n’était pas nigérian, mais gabonais, fils d’Omar Bongo et de Joséphine Kama (ah bon ?). Il a dit être né le 9 février 1959 à Brazzaville. Invitée venir témoigner, sa « mère », Joséphine Kama, alias Patience Dabany, alias La Mama est allée, naturellement, dans le sens de la version servie par Ali en y ajoutant deux détails fort intéressants : elle a accouché par césarienne (certainement la première en Afrique en 1959) et elle avait dû fuir la maternité quelques heures après, suite à l’insécurité consécutive à la guerre civile qui avait éclaté à Brazzaville.
En convoquant l’histoire des violences politiques au Congo pour donner un peu de crédibilité à son récit, La Mama a certainement eu un trou de mémoire : le conflit entre les Mbochis et les Laris à la suite du refus du gouvernement de l'abbé Youlou, en novembre 1958, de fixer la date des élections n’a dégénéré que le 16 février 1959, soit une semaine après la césarienne imaginaire. A trop vouloir convaincre, on finit par s’embrouiller ! Dommage qu’elle n’ait pas pensé à soumettre son fiston adoré au test ADN, ce qui aurait eu le mérite de clarifier définitivement les choses, mais il n’est pas trop tard.
En tout état de cause, le petit manège du duo mère et fils n’a abusé personne, les Gabonais avaient compris qu’Ali se positionnait pour la suite du film dont l’acteur principal, Omar Bongo était en fin de vie. Et à voir le timing avec lequel le successeur auto désigné a opéré, on a du mal à croire qu’il ne connaissait pas le pronostic vital du vieux. Ce qui est venu renforcer cette conviction c’est que dans la même période, Ali s’est fait l’établir un acte de naissance par la mairie du 3ème arrondissement, là où justement le CLR (le parti de tonton Assélé) règne en maître absolu. C’était le 29 mai, soit 10 jours avant la mort d’Omar Bongo.
Ainsi que l’on peut le voir, ce document est un vrai faux tellement grossier, qu’il ferait mourir de rire le plus malhabile des faussaires. S’il s’agissait d’une transcription, le maire aurait dû scrupuleusement reporter les éléments d’état-civil figurant sur le document d’origine, à moins qu’à la naissance, l’enfant se soit déjà appelé Ali. En outre, il est écrit que la mère est née le 22/01/45, ce qui veut dire qu’elle est tombée enceinte à 13 ans et a accouché à 14.
Une enfant donc, qui plus est, s’était mariée la même année ! On aimerait avoir le nom de ce maire qui, sous l’administration coloniale, a marié un adulte avec une enfant. Dans ce faux en écriture publique que constitue l’acte de naissance d’Alain-Bernard Ali Ben, il est écrit que Bongo se prénommait déjà Albert-Bernard. Faux ! Archi-faux ! Il suffit, pour s’en persuader, de consulter des archives encore disponibles ou d’interroger quelques témoins de l’époque pour apprendre que Bongo se prénommait tout simplement Albert jusqu’à son entrée au gouvernement, le 24/9/65 au poste de ministre délégué à la Présidence de la République, chargé de la Défense nationale et de la Coordination. Il ne deviendra officiellement Albert-Bernard que le 1er novembre 1966, lorsqu’il est promu, sur instruction de la France, Vice-président du Gouvernement, chargé de la Coordination, de la Défense nationale, du Plan, de l’Information et du Tourisme.
Nous sommes donc en face d’une grave forfaiture, d’une falsification d’identité, puisque c’est sur la base de ce vrai faux acte de naissance qu’Ali9 a pu se présenter à l’élection présidentielle de 2009. Il y a là, plus d’un motif pour demander l’ouverture d’une information judiciaire et, pourquoi pas, engager une procédure de destitution de l’imposteur.
En attendant, voila notre beau pays dit « émergent » dirigé par un personnage dont aucun Gabonais ne saurait retracer de manière irréfutable l’identité réelle et les origines. Aussi, contrairement à ce que chante sa Mama, les vrais Gabonais, eux, crient haut et fort : « Ali, on ne te connaît pas ! »
Ceci expliquant sans doute cela, il ne faut dès lors pas s’étonner que les étrangers soient aux premières loges aussi bien à la présidence de la République gabonaise et qu’aux postes clés de l’Etat.
http://www.alibendegage.com/interne.php?page=article.php&idmenu=63&idsmenu=161&idarticle=168
On eût aimé voir, de la part d’Alain-Bernard Bongo, alias el Hadj Ali Ben Bongo, alias Ali9, une réaction du même type. Il y a deux ans, quasiment jour pour jour, celui qui lorgnait déjà impatiemment le fauteuil de son père, était apparu à la RTG pour répondre à une question que personne ne lui avait posée à propos de ses origines douteuses. C’était à la fin du mois d’avril 2009, à l’occasion de la clôture de la 8ème édition journée de la Défense.
C’était exactement 10 semaines avant le décès d’Omar Bongo. Devant des téléspectateurs éberlués, Alain-Bernard Ali Ben s’est époumoné à expliquer que contrairement à la rumeur répandue (par qui ?), il n’était pas nigérian, mais gabonais, fils d’Omar Bongo et de Joséphine Kama (ah bon ?). Il a dit être né le 9 février 1959 à Brazzaville. Invitée venir témoigner, sa « mère », Joséphine Kama, alias Patience Dabany, alias La Mama est allée, naturellement, dans le sens de la version servie par Ali en y ajoutant deux détails fort intéressants : elle a accouché par césarienne (certainement la première en Afrique en 1959) et elle avait dû fuir la maternité quelques heures après, suite à l’insécurité consécutive à la guerre civile qui avait éclaté à Brazzaville.
En convoquant l’histoire des violences politiques au Congo pour donner un peu de crédibilité à son récit, La Mama a certainement eu un trou de mémoire : le conflit entre les Mbochis et les Laris à la suite du refus du gouvernement de l'abbé Youlou, en novembre 1958, de fixer la date des élections n’a dégénéré que le 16 février 1959, soit une semaine après la césarienne imaginaire. A trop vouloir convaincre, on finit par s’embrouiller ! Dommage qu’elle n’ait pas pensé à soumettre son fiston adoré au test ADN, ce qui aurait eu le mérite de clarifier définitivement les choses, mais il n’est pas trop tard.
En tout état de cause, le petit manège du duo mère et fils n’a abusé personne, les Gabonais avaient compris qu’Ali se positionnait pour la suite du film dont l’acteur principal, Omar Bongo était en fin de vie. Et à voir le timing avec lequel le successeur auto désigné a opéré, on a du mal à croire qu’il ne connaissait pas le pronostic vital du vieux. Ce qui est venu renforcer cette conviction c’est que dans la même période, Ali s’est fait l’établir un acte de naissance par la mairie du 3ème arrondissement, là où justement le CLR (le parti de tonton Assélé) règne en maître absolu. C’était le 29 mai, soit 10 jours avant la mort d’Omar Bongo.
Ainsi que l’on peut le voir, ce document est un vrai faux tellement grossier, qu’il ferait mourir de rire le plus malhabile des faussaires. S’il s’agissait d’une transcription, le maire aurait dû scrupuleusement reporter les éléments d’état-civil figurant sur le document d’origine, à moins qu’à la naissance, l’enfant se soit déjà appelé Ali. En outre, il est écrit que la mère est née le 22/01/45, ce qui veut dire qu’elle est tombée enceinte à 13 ans et a accouché à 14.
Une enfant donc, qui plus est, s’était mariée la même année ! On aimerait avoir le nom de ce maire qui, sous l’administration coloniale, a marié un adulte avec une enfant. Dans ce faux en écriture publique que constitue l’acte de naissance d’Alain-Bernard Ali Ben, il est écrit que Bongo se prénommait déjà Albert-Bernard. Faux ! Archi-faux ! Il suffit, pour s’en persuader, de consulter des archives encore disponibles ou d’interroger quelques témoins de l’époque pour apprendre que Bongo se prénommait tout simplement Albert jusqu’à son entrée au gouvernement, le 24/9/65 au poste de ministre délégué à la Présidence de la République, chargé de la Défense nationale et de la Coordination. Il ne deviendra officiellement Albert-Bernard que le 1er novembre 1966, lorsqu’il est promu, sur instruction de la France, Vice-président du Gouvernement, chargé de la Coordination, de la Défense nationale, du Plan, de l’Information et du Tourisme.
Nous sommes donc en face d’une grave forfaiture, d’une falsification d’identité, puisque c’est sur la base de ce vrai faux acte de naissance qu’Ali9 a pu se présenter à l’élection présidentielle de 2009. Il y a là, plus d’un motif pour demander l’ouverture d’une information judiciaire et, pourquoi pas, engager une procédure de destitution de l’imposteur.
En attendant, voila notre beau pays dit « émergent » dirigé par un personnage dont aucun Gabonais ne saurait retracer de manière irréfutable l’identité réelle et les origines. Aussi, contrairement à ce que chante sa Mama, les vrais Gabonais, eux, crient haut et fort : « Ali, on ne te connaît pas ! »
Ceci expliquant sans doute cela, il ne faut dès lors pas s’étonner que les étrangers soient aux premières loges aussi bien à la présidence de la République gabonaise et qu’aux postes clés de l’Etat.
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