Les Bédouins désignent des nomades arabes vivant de l'élevage des caprins, des ovins et des camélidés, principalement dans les déserts d'Arabie, de Syrie, du Sinaï et du Sahara. Cette population arabe d'environ 4 millions de personnes est reconnaissable par ses dialectes, sa culture et sa structure sociale spécifiques.
De nos jours, seuls environ 5 % des Bédouins du Moyen-Orient sont encore nomades, tandis que quelques Bédouins du Sinaï sont encore semi-nomades3. Pour certains Bédouins, il ne faut qu'appartenir à une tribu d'origine bédouine pour se revendiquer Bédouin, mais pour d'autres il faut de plus mener une vie de nomade, ce qui en exclut les sédentaires5.
Le nom « bédouins » est issu de badw (البدو) ou badawi (بَدَوِي) ou au pluriel badawiyoune (بَدَوِيُّون) qui signifie « habitant du désert » en arabe.
Ces derniers remontent leur lignée à Adnan ou Qahtan, ainsi qu'au personnage biblique Ismaël. Auda ibn Tayi, dirigeant des Howaytat (en), prit part à la révolte arabe lors de la Première Guerre mondiale.
Ils vivent surtout au Moyen-Orient dans le Néguev et dans le Sinaï, à Wadi Rum et dans le Haïl, entre les Émirats arabes unis et Oman. Ils sont également présents en Afrique du Nord, de par l'arabisation qui a été faite au xie siècle par différentes tribus, comme les Banu Hilal et les Banu Sulaym6.
Au cours du xxe siècle, la société bédouine a connu de grands bouleversements, tendant à faire disparaître ou à modifier un certain nombre de ses traditions. Ces bouleversements ont principalement été entraînés par la rencontre avec le mode de vie occidental, à partir des années 1920, lorsque la France et la Grande-Bretagne ont reçu des mandats pour gouverner les pays arabes nouvellement créés.
Parmi ces bouleversements, on peut compter l’apparition des véhicules motorisés, qui ont dans bien des cas remplacé les chameaux, l'animal de bât et de monte traditionnel, entraînant l’effondrement d’un élément majeur de l’économie bédouine.
Le découpage en pays des territoires habités par les bédouins a en outre restreint les déplacements des familles et tribus dans leurs migrations annuelles, même si ces déplacements internationaux bénéficient d’une tolérance particulière dans le cas des nomades bédouins.
On trouve des Bédouins au sud de la Tunisie. Il y a principalement les Banu Saidi, Banu Sulaym et Banu Hilal. De nos jours, ils sont peu nomades ; la plupart habite en ville, principalement à Sidi Bouzid et ses environs.
L’enrôlement d’un grand nombre de Bédouins dans des armées nationales a quant à lui considérablement freiné les affrontements inter-tribaux, une armée régulière ne sachant tolérer que ses soldats s’affrontent entre eux, ni qu’ils attaquent des soldats d’une autre armée sans en avoir reçu l’ordre.
Les Bédouins, qui autrefois traversaient les déserts de la péninsule d'Arabie ou la Palestine sans se préoccuper des frontières, représentent en Syrie un peu moins de 1 % de la population. Le gouvernement a sédentarisé depuis des années ces nomades impénitents. Pasteurs pour la plupart, les Bédouins continuent néanmoins à voyager avec chevaux et chameaux.
En Israël, le gouvernement tente de sédentariser ces populations présentes dans le Néguev et en Galilée, qui servent dans l'armée israélienne, souvent en tant que gardes-frontières, à la différence des autres Arabes israéliens qui le plus souvent n'effectuent pas le service militaire. Malgré tout cela, les Bédouins restent peu intégrés à la société israélienne et ont beaucoup de mal à y être acceptés pleinement.
« L'espace culturel des Bedu de Petra et Wadi Rum » a été proclamé en 2005, puis inscrit en 2008 par l'UNESCO sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
Famille
La société bédouine s’organise sur les liens du sang. La famille, c'est-à-dire, un individu, ses parents, ses frères et sœurs, son époux/épouse, ses enfants, est un premier niveau de liens. Puis vient une notion de famille plus élargie, oncles, cousins, beaux parents, beaux frères, etc., au-delà de laquelle apparaît celle du clan ; et enfin la notion de tribu avec d’éventuelles ramifications, voire de confédération de tribus. Le regard de ces différents groupes a une influence fondamentale sur les comportements individuels. Les honneurs et déshonneurs d’un individu sont partagés par sa famille ou sa tribu, pouvant entraîner de grandes célébrations, ou d’impitoyables représailles.
La taille des tribus varie énormément, de quelques milliers d’individus à plusieurs centaines de milliers. Il peut arriver que de grandes et riches familles constituent de nouvelles tribus, ou encore que des tribus en crise (économique, démographique, etc.) intègrent des groupes plus stables. Chaque clan, tribu, ou confédération reconnaît l’autorité d’un cheikh. Celui-ci n’est pas un chef, mais plutôt un sage, dont les avis bénéficient d’une grande légitimité.
Élevage
L’activité agricole bédouine est essentiellement pastorale. Les principaux animaux élevés sont le mouton, la chèvre et le chameau.
Traditionnellement, les dromadaires sont les principaux animaux élevés par les bédouins. Leurs particularités physiologiques, excellente adaptation aux milieux désertiques, les rendent particulièrement appréciables pour les Bédouins, qui les élèvent avec beaucoup de soin.
Les chameaux sont utilisés comme animaux de monte ou de bât. Les Bédouins en tirent également des ressources telles que le lait ou la viande des petits, ce qui donne une plus grande valeur aux femelles, ou encore la laine.
Le chameau est l’animal le plus prestigieux du cheptel bédouin. C'est pourquoi les éleveurs portent généralement une grande attention à leurs chameaux et nomment chacun d’entre eux.
Avec l’importation des moyens de transports modernes par les Européens à l’issue de la Première Guerre mondiale, le chameau a perdu une grande partie de sa valeur, et un pan de l’économie bédouine s’est écroulé. Il s’agit d’un des facteurs de l’abandon progressif du mode de vie traditionnel bédouin.
Source Wikipedia
De nos jours, seuls environ 5 % des Bédouins du Moyen-Orient sont encore nomades, tandis que quelques Bédouins du Sinaï sont encore semi-nomades3. Pour certains Bédouins, il ne faut qu'appartenir à une tribu d'origine bédouine pour se revendiquer Bédouin, mais pour d'autres il faut de plus mener une vie de nomade, ce qui en exclut les sédentaires5.
Le nom « bédouins » est issu de badw (البدو) ou badawi (بَدَوِي) ou au pluriel badawiyoune (بَدَوِيُّون) qui signifie « habitant du désert » en arabe.
Ces derniers remontent leur lignée à Adnan ou Qahtan, ainsi qu'au personnage biblique Ismaël. Auda ibn Tayi, dirigeant des Howaytat (en), prit part à la révolte arabe lors de la Première Guerre mondiale.
Ils vivent surtout au Moyen-Orient dans le Néguev et dans le Sinaï, à Wadi Rum et dans le Haïl, entre les Émirats arabes unis et Oman. Ils sont également présents en Afrique du Nord, de par l'arabisation qui a été faite au xie siècle par différentes tribus, comme les Banu Hilal et les Banu Sulaym6.
Au cours du xxe siècle, la société bédouine a connu de grands bouleversements, tendant à faire disparaître ou à modifier un certain nombre de ses traditions. Ces bouleversements ont principalement été entraînés par la rencontre avec le mode de vie occidental, à partir des années 1920, lorsque la France et la Grande-Bretagne ont reçu des mandats pour gouverner les pays arabes nouvellement créés.
Parmi ces bouleversements, on peut compter l’apparition des véhicules motorisés, qui ont dans bien des cas remplacé les chameaux, l'animal de bât et de monte traditionnel, entraînant l’effondrement d’un élément majeur de l’économie bédouine.
Le découpage en pays des territoires habités par les bédouins a en outre restreint les déplacements des familles et tribus dans leurs migrations annuelles, même si ces déplacements internationaux bénéficient d’une tolérance particulière dans le cas des nomades bédouins.
On trouve des Bédouins au sud de la Tunisie. Il y a principalement les Banu Saidi, Banu Sulaym et Banu Hilal. De nos jours, ils sont peu nomades ; la plupart habite en ville, principalement à Sidi Bouzid et ses environs.
L’enrôlement d’un grand nombre de Bédouins dans des armées nationales a quant à lui considérablement freiné les affrontements inter-tribaux, une armée régulière ne sachant tolérer que ses soldats s’affrontent entre eux, ni qu’ils attaquent des soldats d’une autre armée sans en avoir reçu l’ordre.
Les Bédouins, qui autrefois traversaient les déserts de la péninsule d'Arabie ou la Palestine sans se préoccuper des frontières, représentent en Syrie un peu moins de 1 % de la population. Le gouvernement a sédentarisé depuis des années ces nomades impénitents. Pasteurs pour la plupart, les Bédouins continuent néanmoins à voyager avec chevaux et chameaux.
En Israël, le gouvernement tente de sédentariser ces populations présentes dans le Néguev et en Galilée, qui servent dans l'armée israélienne, souvent en tant que gardes-frontières, à la différence des autres Arabes israéliens qui le plus souvent n'effectuent pas le service militaire. Malgré tout cela, les Bédouins restent peu intégrés à la société israélienne et ont beaucoup de mal à y être acceptés pleinement.
« L'espace culturel des Bedu de Petra et Wadi Rum » a été proclamé en 2005, puis inscrit en 2008 par l'UNESCO sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
Famille
La société bédouine s’organise sur les liens du sang. La famille, c'est-à-dire, un individu, ses parents, ses frères et sœurs, son époux/épouse, ses enfants, est un premier niveau de liens. Puis vient une notion de famille plus élargie, oncles, cousins, beaux parents, beaux frères, etc., au-delà de laquelle apparaît celle du clan ; et enfin la notion de tribu avec d’éventuelles ramifications, voire de confédération de tribus. Le regard de ces différents groupes a une influence fondamentale sur les comportements individuels. Les honneurs et déshonneurs d’un individu sont partagés par sa famille ou sa tribu, pouvant entraîner de grandes célébrations, ou d’impitoyables représailles.
La taille des tribus varie énormément, de quelques milliers d’individus à plusieurs centaines de milliers. Il peut arriver que de grandes et riches familles constituent de nouvelles tribus, ou encore que des tribus en crise (économique, démographique, etc.) intègrent des groupes plus stables. Chaque clan, tribu, ou confédération reconnaît l’autorité d’un cheikh. Celui-ci n’est pas un chef, mais plutôt un sage, dont les avis bénéficient d’une grande légitimité.
Élevage
L’activité agricole bédouine est essentiellement pastorale. Les principaux animaux élevés sont le mouton, la chèvre et le chameau.
Traditionnellement, les dromadaires sont les principaux animaux élevés par les bédouins. Leurs particularités physiologiques, excellente adaptation aux milieux désertiques, les rendent particulièrement appréciables pour les Bédouins, qui les élèvent avec beaucoup de soin.
Les chameaux sont utilisés comme animaux de monte ou de bât. Les Bédouins en tirent également des ressources telles que le lait ou la viande des petits, ce qui donne une plus grande valeur aux femelles, ou encore la laine.
Le chameau est l’animal le plus prestigieux du cheptel bédouin. C'est pourquoi les éleveurs portent généralement une grande attention à leurs chameaux et nomment chacun d’entre eux.
Avec l’importation des moyens de transports modernes par les Européens à l’issue de la Première Guerre mondiale, le chameau a perdu une grande partie de sa valeur, et un pan de l’économie bédouine s’est écroulé. Il s’agit d’un des facteurs de l’abandon progressif du mode de vie traditionnel bédouin.
Source Wikipedia